«Le moment est venu de changer de comportement dans nos hôpitaux ». Face à la presse jeudi, le directeur de la Coordination des établissements publics nationaux (Cepn) n'a pas occulté les maux des établissements sanitaires du pays. Maux qui ont pour noms : manque d'hygiène, mauvais accueil des patients, prescriptions inadaptées etc. D'où la campagne que va conduire, à partir du 24 avril, l'Unité d'évaluation de santé et d'assistance qualité (Uesaq-ci) pour sensibiliser et former les professionnels de la santé à la qualité du service. Toumodi, Gagnoa et Abengourou sont les premières étapes de cette caravane qui vise toute l'étendue du territoire national. Dans un exposé liminaire, le Pr. Camara Cissé, membre de l'Uesaq-ci a déploré les « dysfonctionnements qui gênent la marche des établissements sanitaires.» Derrière cette « révolution » se trouve le Centre régional d'évaluation en santé et d'accréditation des établissements sanitaires en Afrique (Cresac) dont l'Uesaq-ci est le relais en Côte d'Ivoire. Le président du Cresac, le Pr. Sess Daniel a fait le même diagnostic que ses collègues. Il a relevé la baisse de la sécurité sanitaire (capacité de prévenir les penderies) en Côte d'Ivoire. La résurgence de la tuberculose, les ravages du Vih-Sida et la chute de l'espérance de vie de 63 ans à 45 ans sont selon lui de la faible sécurité sanitaire. Le projet qu'il dirige et qui entre bientôt dans sa phase active après la ratification du Cameroun, a pour objectif entre autres de faire remonter le taux de sécurité à 70% d'ici à 5 ans. Il compte y parvenir à travers une politique d'évaluation et d'accréditation des structures sanitaires. Cela, à partir des normes de qualité déjà existantes. Tout en améliorant leur prestation au grand bonheur de la population, ce projet va rendre les hôpitaux plus compétitifs, a promis le Pr Sess.
C.S
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