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Société Publié le mercredi 22 avril 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Deux mois après le déguerpissement de Williamsville - Une équipe du ministère de la Construction sur le terrain

Le ministère de la Construction, de l’Habitat et de l’Urbanisme a décidé de passer à l’action dans le litige foncier opposant la famille Kacou à l’opérateur économique d’origine libanaise, Khalil Jamal. Une équipe de la Direction des affaires juridiques et du contentieux (DAJC) dudit ministère est sur le site de Williamsville, dans la commune d’Adjamé, depuis le mardi 21 avril 2009. Le 12 février dernier, des centaines de familles dont les habitations jouxtaient l’autoroute express menant à Abobo, ont été réveillées par les bruits assourdissants des bulldozers commis à la destruction de leurs habitations. L’effet de surprise passée depuis ce temps, les autorités ivoiriennes, notamment le ministère de la Construction, de l’Habitat et de l’Urbanisme, est monté au créneau à travers sa Direction des affaires juridiques et du contentieux (DAJC). Deux agents de cette direction sont depuis hier mardi sur le site, munis d’un extrait topographique en date, du 23 mars 1974, enregistré au Cadastre d’Abidjan et délivré à M. Kacou Joseph, à l’effet de reconstituer l’espace d’une contenance de 2,58 ha, dont les titres fonciers portent les numéros 10.982, 10.983 et 1971. « Notre mission consiste à replacer les limites de 1974 et à remettre les bornes qui existaient sur ce terrain, afin de permettre à un huissier de faire le constat après ce qui s’est passé », ont expliqué les deux agents de la DJAC, Toussaint Sokou et Okoré Nando. « Les Khalil ont le droit d’avoir des terrains où ils veulent, nous ne sommes pas contre cela, mais il faut qu’ils en soient les propriétaires. Ils savent très bien où se trouvent les bornes qui limitent leur parcelle et malgré cela, nos maisons ont été détruites.. Force doit rester à la loi, c’est pourquoi nous voulons que justice soit rendue. Cela fait aujourd’hui deux mois et neuf jours que nous sommes dehors, ma famille et moi. Tous nos locataires sont partis et nous n’avons plus de revenus pour vivre, parce que nos maisons ont été détruites. Nous voulons que les choses aillent vite pour que nous soyons rétablis dans notre droit », affirme, tout désespéré, M. Kacou Siméon. Surtout que les certificats de propriété délivrés à Dame Khalil Haïfa par le conservateur de la propriété foncière et des hypothèques d’Abidjan-Nord II le 8 septembre et le 24 mai 2004, démontrent clairement que les lots 10.982, 10.983 et 1971 ont été détruits abusivement. Dans tous les cas, cette affaire est pendante devant les tribunaux pour que toute la lumière soit faite.

Olivier Dion
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