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Politique Publié le mercredi 22 avril 2009 | Nord-Sud

Violence politique : Une député gifle un maire

Un fait insolite s'est produit mardi 14 avril passé à Borotou dans la région du Bafing. leur député et leur maire se sont livrés en spectacle en se bagarrant autour d'un micro devant le préfet et leurs administrés.

Les populations de la circonscription de Borotou, Koro et Booko continuent de s'interroger sur le mobile qui a pu conduire leur élue, la député Dosso Sita à poser un acte qui continue d'alimenter les débats dans le Bafing. Le 14 avril, alors que les élus et cadres de Borotou étaient réunis autour du préfet de Koro pour la cérémonie d'installation du nouveau sous-préfet de Borotou, l'élue du peuple, à la suite d'une altercation a administré une gifle, en pleine cérémonie au premier adjoint au maire Diomandé Adama, par ailleurs commissaire politique Rdr de ladite localité. Que s'est-il passé ce jour-là ? Selon les témoignages de l'infortuné élu local qui s'est présenté dimanche à notre rédaction, le député Dosso Sita, élue sous la bannière Pdci ne s'est pas embarrassée de fioritures pour lui porter publiquement une claque pour un motif qu'il ne comprend encore pas. Selon lui, le député lui reproche de ne l'avoir pas citée dans son allocution. Affecté par cette humiliation, Diomandé Adama livre en ces termes sa mésaventure : « Le 14 avril les cadres de Borotou ont organisé une cérémonie pour l'installation de M. Trobia Messé Blaise, leur nouveau sous-préfet. C'était en présence du préfet du nouveau département de Koro, du sous-préfet de Booko qui assurait jusque-là l'intérim de son collègue de Borotou décédé, des cadres et des populations de la région. Affecté par la maladie et étant très vieux, le maire m'a chargé de prononcer le discours de bienvenue en ma qualité de premier adjoint. Ce qui fut fait. A la fin de mon allocution, le député Dosso Sita a refusé de me serrer la main comme les autres officiels sous prétexte que je ne l'ai pas citée dans mon discours. Elle a manifesté bruyamment sa colère. Non satisfaite, elle s'est levée pour aller arracher le micro des mains du maître de cérémonie. Malgré les rappels à l'ordre de son grand frère Dosso Yaya, qui est également le président des cadres, elle ne voulait pas entendre raison. Une bataille s'est alors engagée entre les deux autour du micro. Voulant m'interposer pour éviter de nous donner en spectacle devant le préfet et tous nos invités, le député, sans aucune forme de procès m'a administré une gifle cinglante. Stupéfait et dépassé par son comportement, j'ai regagné ma place sans prononcer un seul mot ». Interrogée, la mise en cause n'a pas hésité à passer à table avant d'indiquer qu'elle ne regrette pas son acte. « Ce jeune-là et le président des cadres ne sont pas à leur premier acte désobligeant à mon endroit. C'était la deuxième fois qu'ils m'empêchent de prendre la parole en public. La dernière fois, à Borotou, le jeune a, dans son allocution, cité le nom de tout le monde sauf le mien. A la fin de son discours, quand il a voulu me saluer comme officielle, j'ai refusée poliment parce que ne m'avait pas citée, je ne sais pas ce qu'il me réservait dans sa main », a-t-elle argumenté. Et de poursuivre : « Dans le déroulement de la cérémonie, j'ai pris le micro avec le maître de cérémonie pour pouvoir m'adresser aux autorités en tant que représentant du peuple. C'est à ce moment que le président des cadres, pour des raisons que j'ignore s'est levé pour venir m'en empêcher. Je n'ai pas voulu me laisser faire. Pendant qu'on se disputait le micro, j'ai aperçu l'adjoint au maire venir subitement vers nous. Ne connaissant pas ses intentions, je lui ai alors porté main », s'est-elle défendu. Une semaine après cet acte, la parlementaire ne regrette pas son acte. « Je suis une femme digne, j'appartiens en plus à la noblesse et j'ai une honorabilité que je dois protéger. Je suis député, élue dans les mêmes conditions que le président de la République. Je suis donc en contact permanent avec les populations. Je ne peux donc pas comprendre qu'un groupuscule m'empêche à tout moment de prendre la parole dans ma propre circonscription pour m'adresser à ceux qui m'ont désignée pour les représenter à l'Assemblée nationale. Je ne regrette donc pas mon acte. Et je profite de votre micro pour dire qu'en ma qualité de député, toutefois qu'on tentera de m'empêcher de parler à ma population, j'aurai la réaction appropriée à donner. Je l'ai fait pian ! Si c'est à refaire, je le referai, même au péril de ma vie ! », a-t-elle martelé.


Kra Bernard (Stagiaire)
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