Soro Herman: “Je suis venu à la drogue par curiosité”
« Je suis ici depuis 2 mois. Je suis arrivé sur les conseils d’un de mes proches. Je touchais à des drogues comme le cannabis, la cocaïne et l'héroïne. Mon histoire avec la drogue est le résultat de la curiosité. J'étais à Marcory, au quartier « Zion ». La drogue m'a amené à faire beaucoup de mauvaises choses telles que les vols, les agressions. En tout cas, beaucoup de choses qui ne sont pas bonnes. Avant d'être ici, j'ai été à la Croix bleue (centre public de désintoxication) de Williamsville, à l'initiative d'un oncle. A cette époque, j'étais toujours à l'école. Mais je trouvais le moyen de m'échapper du centre pour aller prendre ma dose. Je trouvais toujours des prétextes pour aller à Treichville ou Koumassi acheter de la drogue. Et c'est dans un fumoir que je fréquentais à ce moment-là qu'un ami m'a parlé de ce centre. Car les centres de désintoxication sont bien connus dans les fumoirs. J'ai 31 ans cette année. J'ai commencé à fumer en 1994. J'ai plusieurs fois tenté d'arrêter, mais sans succès. J'espère que cette fois sera la bonne. Tout se passe bien ici. J'ai la foi que je trouverai la guérison, car ici, pour guérir, il faut avoir la foi.
Boli Pierre Luc : “Je fumais le gandja”
« Je suis là depuis 6 mois. J'avais atteint un point où j’étais désespéré, fatigué. Quelqu'un m'a conseillé de venir ici. J'avais compris que j'avais besoin du secours du Seigneur. Je consommais la drogue qu'on appelle « le gandja.» C'était à l'école primaire, précisément au Cm2, en 2004, avec la fréquentation de mes camarades qui fumaient la drogue déjà. La drogue m'a amené à arrêter l'école. J'ai quitté le domicile familial pour me retrouver dans la rue. Je volais. Et grâce à une amie, j'ai entendu la parole de Dieu. Elle me disait que je dois changer de vie. Que je dois donner ma vie à Jésus. Mais avant, certains hommes de Dieu m'avaient dit que j'ai un don de prophétie. Mais, je n'y avais pas accordé d'importance. Jusqu'au jour où je me suis interrogé sur la vie que je menais. Car, tous mes amis, qui avaient poursuivi leurs études, sont aujourd'hui bien avancés. J'ai donc décidé d'arrêter. Et je suis convaincu que cet arrêt est définitif. »
Diawarra Sita : “La drogue m'a fait perdre mon boulot”
« Je suis arrivée ici en 2007 très fatiguée, déprimée, découragée. J'ai connu la drogue en fréquentant un ami. Elle a fini par occuper une place trop importante dans ma vie. Cela a commencé en 2002-2003 à Bouaké. J'ai un fils et c'est quand j'étais avec son père à Bouaké que j'ai commencé à fumer. Pas de son fait, mais à cause d'un de ses petits. J'ai fumé jusqu'à mon arrivée à Abidjan. J'étais en famille, et pendant un moment, j'avais arrêté car je ne savais pas où m'en procurer. J'avais même obtenu un boulot dans une société, à la zone industrielle. Tout se passait bien jusqu'à ce que je rencontre une cousine qui est toujours dans la drogue. Nous sommes allées à Treichville dans un endroit où on vend la drogue. Dès que j'y suis arrivée, j'ai eu à nouveau l'envie de fumer. C'est ainsi que c'est reparti. Et chaque jour, à ma descente du boulot, ma cousine et moi nous nous donnions rendez-vous à la gare de Grand-Bassam pour aller au fumoir. Je consommais ce qu'on appelle «le pao». C'est de la drogue forte. Au début, quand je fumais, je me sentais bien. Quand j'avais un souci, lorsque je me disputais avec quelqu'un, la drogue était pour moi le seul refuge. J'ai commencé à me négliger, à ne plus prendre soin de moi-même. J'ai même perdu mon emploi parce que je commettait trop de fautes professionnelles. Ma patronne qui ne savait pas que c'était sous l'effet de la drogue, car ni elle ni les membres de ma famille ne savaient que j'en fumais, m'a toujours pardonnée. Mais c'était trop exagéré à la fin. Jusqu'à une période où j'ai commencé à me sentir mal dans ma peau. C'est ainsi qu'une « vieille mère » du ghetto, qui avait été en contact avec la drogue et qui avait déjà entendu parler de Kaotri, m'a conseillée de venir ici. J'ai accepté car j'avais envie d'arrêter. Je partais souvent voir ma mère à Bouaké. Et pendant mon séjour, j'arrivais à m'en passer. Mais, lorsque l'envie devenait trop forte, je revenais à Abidjan. Mon arrivée ici à été salutaire pour moi. Avec l'aide de Dieu et celle du pasteur et des frères qui sont avec nous, j'ai réussi à arrêter. »
N'Guessan Joëlle : “Un miracle s'est opéré ”
« Ce que je peux dire, c'est que le Seigneur a fait beaucoup de miracles dans ma vie. J'étais droguée. Raison pour laquelle ma famille m'avait rejetée. Je suis ici depuis le 19 octobre 2007. Dans la nuit du 17 au 18 octobre, j'ai passé toute la nuit dans le ghetto en train de fumer de la cocaïne qui est une drogue forte. Cela jusqu'au 19 matin. Et là j'étais fatiguée. J'ai ressenti du dégoût pour la drogue. Je n'avais même pas d'argent pour retourner chez moi. Je me suis mise à pleurer. Je me voyais dans l'obligation de dormir sur place. Au début, j'avais les moyens de me procurer ma dose sans problème. Mais, à la longue, j'étais obligée de quémander pour y parvenir. Je me détruisais avec mon propre argent. Et c'est ainsi qu'on s'enfonce totalement. A mes débuts, j'étais loin de penser que j'allais un jour fumer dans la rue. Car, j'ai appris à fumer avec un homme important. Un directeur de société. Avec lui, on fumait dans des endroits bien, des lieux fermés. Il me disait que la drogue, c'est juste pour se distraire. Tout comme certains boivent l'alcool par distraction. Je n'ai jamais pensé qu'un jour, j'en serais dépendante. Même quand il m'a abandonnée en 2004, j'ai continué à fumer avec d'autres personnes que j'avais connues grâce à lui. »
Propos recueillis par Cissé Sindou
« Je suis ici depuis 2 mois. Je suis arrivé sur les conseils d’un de mes proches. Je touchais à des drogues comme le cannabis, la cocaïne et l'héroïne. Mon histoire avec la drogue est le résultat de la curiosité. J'étais à Marcory, au quartier « Zion ». La drogue m'a amené à faire beaucoup de mauvaises choses telles que les vols, les agressions. En tout cas, beaucoup de choses qui ne sont pas bonnes. Avant d'être ici, j'ai été à la Croix bleue (centre public de désintoxication) de Williamsville, à l'initiative d'un oncle. A cette époque, j'étais toujours à l'école. Mais je trouvais le moyen de m'échapper du centre pour aller prendre ma dose. Je trouvais toujours des prétextes pour aller à Treichville ou Koumassi acheter de la drogue. Et c'est dans un fumoir que je fréquentais à ce moment-là qu'un ami m'a parlé de ce centre. Car les centres de désintoxication sont bien connus dans les fumoirs. J'ai 31 ans cette année. J'ai commencé à fumer en 1994. J'ai plusieurs fois tenté d'arrêter, mais sans succès. J'espère que cette fois sera la bonne. Tout se passe bien ici. J'ai la foi que je trouverai la guérison, car ici, pour guérir, il faut avoir la foi.
Boli Pierre Luc : “Je fumais le gandja”
« Je suis là depuis 6 mois. J'avais atteint un point où j’étais désespéré, fatigué. Quelqu'un m'a conseillé de venir ici. J'avais compris que j'avais besoin du secours du Seigneur. Je consommais la drogue qu'on appelle « le gandja.» C'était à l'école primaire, précisément au Cm2, en 2004, avec la fréquentation de mes camarades qui fumaient la drogue déjà. La drogue m'a amené à arrêter l'école. J'ai quitté le domicile familial pour me retrouver dans la rue. Je volais. Et grâce à une amie, j'ai entendu la parole de Dieu. Elle me disait que je dois changer de vie. Que je dois donner ma vie à Jésus. Mais avant, certains hommes de Dieu m'avaient dit que j'ai un don de prophétie. Mais, je n'y avais pas accordé d'importance. Jusqu'au jour où je me suis interrogé sur la vie que je menais. Car, tous mes amis, qui avaient poursuivi leurs études, sont aujourd'hui bien avancés. J'ai donc décidé d'arrêter. Et je suis convaincu que cet arrêt est définitif. »
Diawarra Sita : “La drogue m'a fait perdre mon boulot”
« Je suis arrivée ici en 2007 très fatiguée, déprimée, découragée. J'ai connu la drogue en fréquentant un ami. Elle a fini par occuper une place trop importante dans ma vie. Cela a commencé en 2002-2003 à Bouaké. J'ai un fils et c'est quand j'étais avec son père à Bouaké que j'ai commencé à fumer. Pas de son fait, mais à cause d'un de ses petits. J'ai fumé jusqu'à mon arrivée à Abidjan. J'étais en famille, et pendant un moment, j'avais arrêté car je ne savais pas où m'en procurer. J'avais même obtenu un boulot dans une société, à la zone industrielle. Tout se passait bien jusqu'à ce que je rencontre une cousine qui est toujours dans la drogue. Nous sommes allées à Treichville dans un endroit où on vend la drogue. Dès que j'y suis arrivée, j'ai eu à nouveau l'envie de fumer. C'est ainsi que c'est reparti. Et chaque jour, à ma descente du boulot, ma cousine et moi nous nous donnions rendez-vous à la gare de Grand-Bassam pour aller au fumoir. Je consommais ce qu'on appelle «le pao». C'est de la drogue forte. Au début, quand je fumais, je me sentais bien. Quand j'avais un souci, lorsque je me disputais avec quelqu'un, la drogue était pour moi le seul refuge. J'ai commencé à me négliger, à ne plus prendre soin de moi-même. J'ai même perdu mon emploi parce que je commettait trop de fautes professionnelles. Ma patronne qui ne savait pas que c'était sous l'effet de la drogue, car ni elle ni les membres de ma famille ne savaient que j'en fumais, m'a toujours pardonnée. Mais c'était trop exagéré à la fin. Jusqu'à une période où j'ai commencé à me sentir mal dans ma peau. C'est ainsi qu'une « vieille mère » du ghetto, qui avait été en contact avec la drogue et qui avait déjà entendu parler de Kaotri, m'a conseillée de venir ici. J'ai accepté car j'avais envie d'arrêter. Je partais souvent voir ma mère à Bouaké. Et pendant mon séjour, j'arrivais à m'en passer. Mais, lorsque l'envie devenait trop forte, je revenais à Abidjan. Mon arrivée ici à été salutaire pour moi. Avec l'aide de Dieu et celle du pasteur et des frères qui sont avec nous, j'ai réussi à arrêter. »
N'Guessan Joëlle : “Un miracle s'est opéré ”
« Ce que je peux dire, c'est que le Seigneur a fait beaucoup de miracles dans ma vie. J'étais droguée. Raison pour laquelle ma famille m'avait rejetée. Je suis ici depuis le 19 octobre 2007. Dans la nuit du 17 au 18 octobre, j'ai passé toute la nuit dans le ghetto en train de fumer de la cocaïne qui est une drogue forte. Cela jusqu'au 19 matin. Et là j'étais fatiguée. J'ai ressenti du dégoût pour la drogue. Je n'avais même pas d'argent pour retourner chez moi. Je me suis mise à pleurer. Je me voyais dans l'obligation de dormir sur place. Au début, j'avais les moyens de me procurer ma dose sans problème. Mais, à la longue, j'étais obligée de quémander pour y parvenir. Je me détruisais avec mon propre argent. Et c'est ainsi qu'on s'enfonce totalement. A mes débuts, j'étais loin de penser que j'allais un jour fumer dans la rue. Car, j'ai appris à fumer avec un homme important. Un directeur de société. Avec lui, on fumait dans des endroits bien, des lieux fermés. Il me disait que la drogue, c'est juste pour se distraire. Tout comme certains boivent l'alcool par distraction. Je n'ai jamais pensé qu'un jour, j'en serais dépendante. Même quand il m'a abandonnée en 2004, j'ai continué à fumer avec d'autres personnes que j'avais connues grâce à lui. »
Propos recueillis par Cissé Sindou