Candidat déclaré à la future élection présidentielle, le Révérend pasteur Pascal Tagoua explique dans cet entretien, pourquoi il quitte la chapelle religieuse pour la scène politique. Aussi lève-t-il un coin de voile sur les tragédies qui frappent la Côte d`Ivoire. Interview !
Qui est Révérend pasteur Tagoua ?
Révérend Pascal Tagoua est Ivoirien, né à Kouibly il y a 47 ans. Il est pasteur, président du corps diplomatique chrétien, basé en Afrique du Sud. Il a un cabinet d`affaires dénommé Fln. Un Ivoirien qui s`est rendu compte qu`en dehors des chapelles religieuses, le temps est arrivé pour que les hommes de Dieu, faiseurs de paix, puissent investir la scène politique afin d`apporter leur pierre à l`édifice. Révérend Tagoua est marié et père de trois enfants.
Vous êtes candidat à la future élection présidentielle. Peut-on savoir les motivations de cette candidature ?
Homme de Dieu, j`ai reçu un appel. Et c`est à partir de cet appel que je me suis fait l`idée. Nous avons besoin de paix en Côte d`Ivoire. Or, nous sommes les messagers de la paix. Pas pour rester dans les chapelles politiques. Mais pour apporter la paix à toute la Nation. Nous avons le droit d`apporter cette paix, mais d`apporter aussi notre savoir-faire. Nous avons une expertise. Et je crois qu`en toute humilité, nous avons cette capacité. Mais je dis et je le répète, je ne me suis pas envoyé moi-même. Je ne me suis pas levé pour devenir pasteur. C`est un appel du ciel. Je le fais maintenant sur la scène politique.
Quels sont vos atouts ?
Quelqu`un qui a géré des hommes, qui a géré les finances, qui est intervenu dans l`ombre pour que certains accords politiques se mettent en place, quels atouts voulez-vous ? Moi je crois avoir les atouts majeurs. Après avoir géré les hommes pendant 18 ans, je ne crois pas qu`il y a encore un mystère à venir sur la scène politique. Gérer les hommes, c`est mon métier. J`ai fait cet apprentissage dans la maison de l`Eternel.
Qui parle de présidence parle de programme de société…
Mon programme ? On peut en parler…
Quand vous voulez…
On a ciblé déjà les sept piliers de notre programme de gouvernement. Dans ces piliers, nous nous attaquons à la lourdeur de l`Administration et nous allons créer un cadre de paix. Il n`y a pas de paix. Nous sommes venus pour recréer la paix. Après cela, nous irons du côté de l`Administration de la Côte d`Ivoire. Sa lourdeur pour nous est un frein au développement de la Côte d`Ivoire, et même de l`Afrique tout entière. Nous voulons apporter le système de traçabilité. Pour que tout ce qui est document, qui est traité à la fonction publique, qui est traité aux Finances, partout dans l`Administration, soit suivi. Si nous gagnons ce pari, ne serait-ce que 90%, nous aurons gagné le développement. Sans cela, personne ne peut sérieusement injecter de l`argent dans l`Administration. Nous allons voter une loi qui permette à tout Ivoirien qui vient au travail de faire effectivement ses 8 heures de travail pour que le pays avance.
Les autres piliers ?
On ne va pas les égrener tous. Mais parlons-en. Quelque chose qui nous tient à cœur, c`est l`insécurité. C`est une gangrène. Nous allons mettre en place un système satellitaire qui va détecter le moindre geste des malfrats. De sorte qu`à la minute, le CeCos ou toute autre unité puisse rapidement intervenir. S`ils sont en train de le faire, tant mieux. Mais ça reste notre programme d`action. Nous avons parlé des accords d`intégration. Ces accords ne devraient pas être dans un sens unique. Pour nous, il faut discuter avec les pays alliés ou amis, pour que les Ivoiriens qui s`y trouvent puissent être respectés, intégrés comme des citoyens d`un pays ami. Un Ivoirien en prison, n`importe où, ça devait être l`affaire de l`Etat de Côte d`Ivoire. Nous voulons mettre cela en exergue. Nous voulons véritablement que l`Ivoirien se sente protégé. A Philadelphie, tous les Ivoiriens sont passés par moi. On s`occupe d`eux. On va jusqu`à leur obtenir des papiers. Je vais jusqu`à discuter avec l`Etat américain pour qu`ils soient protégés comme si j`étais président. Je me suis dit qu`il serait mieux indiqué de le faire en étant au sommet de l`Etat.
Il se murmure que vous voulez arriver au pouvoir avec les attributs de Dieu. Doit-on craindre pour la laïcité de l`Etat ?
Les attributs de Dieu, c`est la justice, l`équité, la paix, l`amour... La laïcité dit que l`Etat n`a pas de religion. Mais, elle (laïcité) accepte toutes les religions. Donc, je suis à l`aise avec la laïcité en devenant Président de la République. Aujourd`hui, la Côte d`Ivoire voudrait avoir un homme de paix, un conciliateur des deux camps. Mais aussi quelqu`un qui apporte la vérité dans l`amour, la transparence dans la gestion des affaires de l`Etat. Ce sont les attributs de Dieu. Il ne s`agit pas d`aller chanter des cantiques au sommet de l`Etat.
L`élection présidentielle, vous la voulez pour quelle date ?
Nous la voulons depuis longtemps. Mais nous comprenons aussi que la vouloir vite et y parvenir, ça fait deux choses. Il faut laisser le temps aux ex-belligérants d`épuiser toutes les " armes ". La Cei, de façon officieuse, nous a dit que ce sera pour le 11 septembre. Nous leur donnons encore cette chance. Si cette date n`aboutissait pas, je crois qu`il ne faut pas jouer au chat et à la souris avec la population. Il faut avoir la grandeur d`esprit de rendre le tablier.
Vous disiez que l`Accord politique de Ouaga a atteint ses limites. Que proposeriez-vous pour sortir du bourbier ivoirien?
Nous croyons que l`Apo a fait une belle performance en son temps. Mais aujourd`hui, il est bloqué. Moi, je ne vois plus d`ex-belligérants, mais des partenaires de la paix. Il faut aujourd`hui, la confiance. C`est toute la difficulté. Donc si elle n`existe pas, trouvons un autre cadre. Et ce cadre, ce sont des assises nationales d`où sortiront des conclusions qui nous conduiront vers la paix.
Un commentaire sur l`appel à la démission de Guillaume Soro?
Je suis désolé d`entendre ça. Ce que nous souhaitons, c`est qu`on donne encore un peu de temps à Guillaume Soro jusqu`aux prochaines élections, en septembre. Si ça ne marche pas, c`est toute la classe politique qui aura failli. Donc, il va falloir la remplacer.
Ce serait un retour à la case de départ. Non ?
On est depuis longtemps à la case départ. Vous voulez qu`on enlève une personne et qu`une autre reste ?
Mon avis compte peu…
D`accord. Il faut faire table rase, mais démocratiquement. Si ça n`a pas marché, disons que ça n`a pas marché. Et cherchons les solutions ailleurs. Là où il n`y a pas de confiance, on a beau faire 50 ans, il n`y aura jamais de confiance. Ce n`est pas que les gens n`ont pas d`atouts pour gouverner. Mais, ils ne se font plus confiance. Voilà le problème.
On tourne donc en rond…
Effectivement, on tourne en rond. Du Président Gbagbo à Guillaume Soro, s`il n`y avait pas eu la guerre, ce sont deux têtes qui auraient pu faire des miracles. Mais il y a un problème de confiance. Aujourd`hui, au sein des Forces nouvelles, il se pose les mêmes problèmes de confiance. Trouvons un cadre ailleurs pour sauver la Côte d`Ivoire.
Lors de votre récente conférence de presse, vous demandiez l`annulation du financement des partis politiques, ou tout au moins que ce financement soit subsidiaire…
Je pense que si quelqu`un a envie d`aider son pays, politiquement ou démocratiquement, qu`il le fasse à ses propres frais. Pourquoi voulez-vous qu`on finance des gens de façon exorbitante, et qui n`arrivent pas à satisfaire nos attentes. Je pense que c`est de l`argent qu`on peut utiliser pour autre chose.
Vous avez aussi proposé le retrait de la Côte d`Ivoire de l`Uemoa. Pensez-vous que c`est une bonne idée ?
Dans ma politique, je ne veux pas que nous sortions nécessairement de l`Uemoa. Mais je dis que nous allons battre monnaie. Et si l`Uemoa n`est pas d`accord, nous en sortons. On ne va pas s`embrigader avec un franc qui ne nous appartient pas. Quand je vais devenir Président de la République, je vais engager des discussions dans ce domaine-là. Battre monnaie pour qu`on ait notre diagramme personnel. Au lieu d`être assimilé à " monsieur tout le monde ".
Là où on ne vous suit pas, c`est que l`heure est à l`intégration monétaire pour être plus compétitif. C`est en ce moment précis que vous demandez un repli sur nous-mêmes…
Ces Nations connaissent leur force dans la balance. Mais on est venu par appel colonialiste. On a donc le Cfa que tout le monde a. Il faut avoir sa propre monnaie. Quand on fait appel à une fédération, chacun sait quel est son poids. Le Nigeria a sa monnaie. Le Ghana aussi. Il nous faut notre identité, notre souveraineté.
N`est-ce pas l`héritage colonialiste qui vous gêne ?
Je n`ai pas tort d`avoir cette pensée. Il faut sortir de cet état de colonialisme. Il faut être indépendant et libre.
Ces derniers temps, la Côte d`Ivoire a subi, coup sur coup, des tragédies. La dernière en date, c`est le drame du stade Houphouët-Boigny. Est-ce le résultat de la colère de Dieu ?
Ce qui arrive à la Côte d`Ivoire est un signe que Dieu est en colère.
Pourquoi ?
Il faut poser la question à Dieu. Ce que je sais, depuis la genèse jusqu`à l`apocalypse, chaque fois que Israël a été frappé de ses maux, c`est qu`il y a quelque chose que Dieu reproche à la Nation. On a été frappé par le feu. On a été frappé par les déchets toxiques, etc. ça veut dire que quelque chose ne va pas. Demandons-nous pourquoi ça nous arrive.
Diriez-vous comme les autres que la Côte d`Ivoire n`est pas au bout de ses peines?
Je voudrais intercéder auprès de Dieu pour que la Côte d`Ivoire soit au bout de ses peines. Mais encore, ce n`est pas moi qui suis au sommet de l`Etat. Certainement, Dieu réclame quelque chose. Est-ce que la justice et l`équité règnent dans cette Nation ? Est-ce que l`Ivoirien lambda mange à sa faim ? Certainement, le Dieu de justice et d`équité est en colère. Si Dieu n`est pas en colère, c`est que le pire nous attend.
Interview réalisée par :
Tché Bi Tché.
Qui est Révérend pasteur Tagoua ?
Révérend Pascal Tagoua est Ivoirien, né à Kouibly il y a 47 ans. Il est pasteur, président du corps diplomatique chrétien, basé en Afrique du Sud. Il a un cabinet d`affaires dénommé Fln. Un Ivoirien qui s`est rendu compte qu`en dehors des chapelles religieuses, le temps est arrivé pour que les hommes de Dieu, faiseurs de paix, puissent investir la scène politique afin d`apporter leur pierre à l`édifice. Révérend Tagoua est marié et père de trois enfants.
Vous êtes candidat à la future élection présidentielle. Peut-on savoir les motivations de cette candidature ?
Homme de Dieu, j`ai reçu un appel. Et c`est à partir de cet appel que je me suis fait l`idée. Nous avons besoin de paix en Côte d`Ivoire. Or, nous sommes les messagers de la paix. Pas pour rester dans les chapelles politiques. Mais pour apporter la paix à toute la Nation. Nous avons le droit d`apporter cette paix, mais d`apporter aussi notre savoir-faire. Nous avons une expertise. Et je crois qu`en toute humilité, nous avons cette capacité. Mais je dis et je le répète, je ne me suis pas envoyé moi-même. Je ne me suis pas levé pour devenir pasteur. C`est un appel du ciel. Je le fais maintenant sur la scène politique.
Quels sont vos atouts ?
Quelqu`un qui a géré des hommes, qui a géré les finances, qui est intervenu dans l`ombre pour que certains accords politiques se mettent en place, quels atouts voulez-vous ? Moi je crois avoir les atouts majeurs. Après avoir géré les hommes pendant 18 ans, je ne crois pas qu`il y a encore un mystère à venir sur la scène politique. Gérer les hommes, c`est mon métier. J`ai fait cet apprentissage dans la maison de l`Eternel.
Qui parle de présidence parle de programme de société…
Mon programme ? On peut en parler…
Quand vous voulez…
On a ciblé déjà les sept piliers de notre programme de gouvernement. Dans ces piliers, nous nous attaquons à la lourdeur de l`Administration et nous allons créer un cadre de paix. Il n`y a pas de paix. Nous sommes venus pour recréer la paix. Après cela, nous irons du côté de l`Administration de la Côte d`Ivoire. Sa lourdeur pour nous est un frein au développement de la Côte d`Ivoire, et même de l`Afrique tout entière. Nous voulons apporter le système de traçabilité. Pour que tout ce qui est document, qui est traité à la fonction publique, qui est traité aux Finances, partout dans l`Administration, soit suivi. Si nous gagnons ce pari, ne serait-ce que 90%, nous aurons gagné le développement. Sans cela, personne ne peut sérieusement injecter de l`argent dans l`Administration. Nous allons voter une loi qui permette à tout Ivoirien qui vient au travail de faire effectivement ses 8 heures de travail pour que le pays avance.
Les autres piliers ?
On ne va pas les égrener tous. Mais parlons-en. Quelque chose qui nous tient à cœur, c`est l`insécurité. C`est une gangrène. Nous allons mettre en place un système satellitaire qui va détecter le moindre geste des malfrats. De sorte qu`à la minute, le CeCos ou toute autre unité puisse rapidement intervenir. S`ils sont en train de le faire, tant mieux. Mais ça reste notre programme d`action. Nous avons parlé des accords d`intégration. Ces accords ne devraient pas être dans un sens unique. Pour nous, il faut discuter avec les pays alliés ou amis, pour que les Ivoiriens qui s`y trouvent puissent être respectés, intégrés comme des citoyens d`un pays ami. Un Ivoirien en prison, n`importe où, ça devait être l`affaire de l`Etat de Côte d`Ivoire. Nous voulons mettre cela en exergue. Nous voulons véritablement que l`Ivoirien se sente protégé. A Philadelphie, tous les Ivoiriens sont passés par moi. On s`occupe d`eux. On va jusqu`à leur obtenir des papiers. Je vais jusqu`à discuter avec l`Etat américain pour qu`ils soient protégés comme si j`étais président. Je me suis dit qu`il serait mieux indiqué de le faire en étant au sommet de l`Etat.
Il se murmure que vous voulez arriver au pouvoir avec les attributs de Dieu. Doit-on craindre pour la laïcité de l`Etat ?
Les attributs de Dieu, c`est la justice, l`équité, la paix, l`amour... La laïcité dit que l`Etat n`a pas de religion. Mais, elle (laïcité) accepte toutes les religions. Donc, je suis à l`aise avec la laïcité en devenant Président de la République. Aujourd`hui, la Côte d`Ivoire voudrait avoir un homme de paix, un conciliateur des deux camps. Mais aussi quelqu`un qui apporte la vérité dans l`amour, la transparence dans la gestion des affaires de l`Etat. Ce sont les attributs de Dieu. Il ne s`agit pas d`aller chanter des cantiques au sommet de l`Etat.
L`élection présidentielle, vous la voulez pour quelle date ?
Nous la voulons depuis longtemps. Mais nous comprenons aussi que la vouloir vite et y parvenir, ça fait deux choses. Il faut laisser le temps aux ex-belligérants d`épuiser toutes les " armes ". La Cei, de façon officieuse, nous a dit que ce sera pour le 11 septembre. Nous leur donnons encore cette chance. Si cette date n`aboutissait pas, je crois qu`il ne faut pas jouer au chat et à la souris avec la population. Il faut avoir la grandeur d`esprit de rendre le tablier.
Vous disiez que l`Accord politique de Ouaga a atteint ses limites. Que proposeriez-vous pour sortir du bourbier ivoirien?
Nous croyons que l`Apo a fait une belle performance en son temps. Mais aujourd`hui, il est bloqué. Moi, je ne vois plus d`ex-belligérants, mais des partenaires de la paix. Il faut aujourd`hui, la confiance. C`est toute la difficulté. Donc si elle n`existe pas, trouvons un autre cadre. Et ce cadre, ce sont des assises nationales d`où sortiront des conclusions qui nous conduiront vers la paix.
Un commentaire sur l`appel à la démission de Guillaume Soro?
Je suis désolé d`entendre ça. Ce que nous souhaitons, c`est qu`on donne encore un peu de temps à Guillaume Soro jusqu`aux prochaines élections, en septembre. Si ça ne marche pas, c`est toute la classe politique qui aura failli. Donc, il va falloir la remplacer.
Ce serait un retour à la case de départ. Non ?
On est depuis longtemps à la case départ. Vous voulez qu`on enlève une personne et qu`une autre reste ?
Mon avis compte peu…
D`accord. Il faut faire table rase, mais démocratiquement. Si ça n`a pas marché, disons que ça n`a pas marché. Et cherchons les solutions ailleurs. Là où il n`y a pas de confiance, on a beau faire 50 ans, il n`y aura jamais de confiance. Ce n`est pas que les gens n`ont pas d`atouts pour gouverner. Mais, ils ne se font plus confiance. Voilà le problème.
On tourne donc en rond…
Effectivement, on tourne en rond. Du Président Gbagbo à Guillaume Soro, s`il n`y avait pas eu la guerre, ce sont deux têtes qui auraient pu faire des miracles. Mais il y a un problème de confiance. Aujourd`hui, au sein des Forces nouvelles, il se pose les mêmes problèmes de confiance. Trouvons un cadre ailleurs pour sauver la Côte d`Ivoire.
Lors de votre récente conférence de presse, vous demandiez l`annulation du financement des partis politiques, ou tout au moins que ce financement soit subsidiaire…
Je pense que si quelqu`un a envie d`aider son pays, politiquement ou démocratiquement, qu`il le fasse à ses propres frais. Pourquoi voulez-vous qu`on finance des gens de façon exorbitante, et qui n`arrivent pas à satisfaire nos attentes. Je pense que c`est de l`argent qu`on peut utiliser pour autre chose.
Vous avez aussi proposé le retrait de la Côte d`Ivoire de l`Uemoa. Pensez-vous que c`est une bonne idée ?
Dans ma politique, je ne veux pas que nous sortions nécessairement de l`Uemoa. Mais je dis que nous allons battre monnaie. Et si l`Uemoa n`est pas d`accord, nous en sortons. On ne va pas s`embrigader avec un franc qui ne nous appartient pas. Quand je vais devenir Président de la République, je vais engager des discussions dans ce domaine-là. Battre monnaie pour qu`on ait notre diagramme personnel. Au lieu d`être assimilé à " monsieur tout le monde ".
Là où on ne vous suit pas, c`est que l`heure est à l`intégration monétaire pour être plus compétitif. C`est en ce moment précis que vous demandez un repli sur nous-mêmes…
Ces Nations connaissent leur force dans la balance. Mais on est venu par appel colonialiste. On a donc le Cfa que tout le monde a. Il faut avoir sa propre monnaie. Quand on fait appel à une fédération, chacun sait quel est son poids. Le Nigeria a sa monnaie. Le Ghana aussi. Il nous faut notre identité, notre souveraineté.
N`est-ce pas l`héritage colonialiste qui vous gêne ?
Je n`ai pas tort d`avoir cette pensée. Il faut sortir de cet état de colonialisme. Il faut être indépendant et libre.
Ces derniers temps, la Côte d`Ivoire a subi, coup sur coup, des tragédies. La dernière en date, c`est le drame du stade Houphouët-Boigny. Est-ce le résultat de la colère de Dieu ?
Ce qui arrive à la Côte d`Ivoire est un signe que Dieu est en colère.
Pourquoi ?
Il faut poser la question à Dieu. Ce que je sais, depuis la genèse jusqu`à l`apocalypse, chaque fois que Israël a été frappé de ses maux, c`est qu`il y a quelque chose que Dieu reproche à la Nation. On a été frappé par le feu. On a été frappé par les déchets toxiques, etc. ça veut dire que quelque chose ne va pas. Demandons-nous pourquoi ça nous arrive.
Diriez-vous comme les autres que la Côte d`Ivoire n`est pas au bout de ses peines?
Je voudrais intercéder auprès de Dieu pour que la Côte d`Ivoire soit au bout de ses peines. Mais encore, ce n`est pas moi qui suis au sommet de l`Etat. Certainement, Dieu réclame quelque chose. Est-ce que la justice et l`équité règnent dans cette Nation ? Est-ce que l`Ivoirien lambda mange à sa faim ? Certainement, le Dieu de justice et d`équité est en colère. Si Dieu n`est pas en colère, c`est que le pire nous attend.
Interview réalisée par :
Tché Bi Tché.