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Économie Publié le jeudi 23 avril 2009 | Le Temps

Gestion du programme Frpc et Ppte - Le Directeur général de l`Economie décortique les enjeux

Les enjeux de l'initiative des Pays pauvres très endettés (Ppte) que vient d'atteindre la Côte d'Ivoire a été décortiqué par le Directeur général de l'Economie, le Professeur Kouassi Oussou.

Lancée en septembre 1996, puis réaménager en fin 1999, l'initiative Ppte (Pays pauvres très endettés) est un dispositif global qui s'applique au programme d'ajustement macroéconomique et de réformes structurelles appuyées par le Fonds monétaire international (Fmi) et de la banque mondiale. Objectif : Ramener la charge de la dette de certains pays à un niveau supportable. Selon le Directeur général de l'Economie, M. Kouassi Oussou, qui présentait les enjeux des Ppte pour la Côte d'Ivoire mardi, un pays qui veut postuler à cette procédure devra formuler un document de stratégie de réduction de la pauvreté qui est basé sur un vaste processus participatif. Ce pays doit être exclusivement Ida et admissible à la Frpc (Facilité pour la réduction de la pauvreté et de la croissance). Il doit faire face à une charge de la dette insupportable et engager des réformes en menant une politique économique avisée dans le cadre des programmes appuyés par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Cependant, pour atteindre le point d'achèvement de l'initiative Ppte, comme c'est le cas de la Côte d'Ivoire, depuis mars 2009, les dirigeants de cet Etat doivent exécuter de façon satisfaisante les programmes soutenus de l'institution de Bretton Woods et l'Ida, ainsi que de la bonne exécution des réformes fondamentales convenues au point de décision et de l'exécution pendant au moins un an au Dsrp (Document stratégique de réduction de la pauvreté). C'est après toutes ces conditions à en croire le Directeur général de l'Economie que ce pays peut alors atteindre au point d'achèvement et de l'allègement de sa dette promis au point de décision. S'agissant de la Côte d'Ivoire, toutes ces étapes ont été franchies. C'est pourquoi, l'atteinte du point de décision a été atteint le 27 mars dernier. Cette décision va permettre à réduire de 23,6% la dette de la Côte d'Ivoire d'un coût de 1500 milliards de Fcfa, dont : 694 millions de dollars des partenaires multilatéraux et 2311 millions de dollars des bailleurs de fonds bilatéraux. Cette décision permettra également à la Côte d'Ivoire d'avoir une autre assistance financière qui va concerner 1024 milliards de Fcfa de la part de l'Ida, du Fonds africain pour le développement (Fad) et du Fonds monétaire international. Ce qui permettra également de ramener selon M. Kouassi Oussou, le poids de dette à un niveau soutenable. A cet effet, dira t-il, le ratio dette/recettes intérieures passera dans un premier temps de 327% à 250%, puis à moins de 55% en 2027. Ce qui permettra, ajoute le directeur général de l'Economie, à la relance des investissements publics et privés. Le taux d'investissement à ce niveau sera de 10,4% en 2009 à 23,8% d'ici 2020. Il pourrait conduire, à une reprise de façon accélérée, la pauvreté et relancer les services sociaux (éducation, santé et les infrastructures de base telles que l'électrification rurale, l’eau, les pistes rurales…) et des infrastructures économiques généralement. Pour M. Kouassi Oussou, cette situation permettra aussi de créer des conditions appropriées pour les interventions des autres partenaires tels que l'Union européenne, les pays émergents d'Asie (Chine, Inde…), des partenaires Arabes (Oci, Bid, Badea…), des institutions financières sous-régionales (Boad, Bidc) et des institutions spécialisées des Nations unies telles que le Pnud, la Fao, l'Onudi…Aussi indique t-il, les Ppte vont transformer la structure de l'économie et la rendre plus compétitive, à relever la contribution du secteur secondaire à la formation du produit intérieur brut de 22,5% en 2009 à 31,9% en 2027. Ce qui va dynamiser, à en croire le directeur général de l'Economie, les investissements privés qui passent de 7% en 2009 à 14% en 2019, doublement en 10 ans. Quant aux exportations, elles seront stables autour de 3% du Produit intérieur brut, tandis que, les importations passent de 9,4% du Pib en 2010 à 2,3% du Pib en 2019.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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