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Économie Publié le samedi 25 avril 2009 | Nord-Sud

Jacques Diouf (Directeur général de Fao) aux autorités ivoiriennes : "Il faut 15.000 milliards Fcfa par an pour enrayer la faim"

Le Directeur général de La Fao séjourne depuis hier à Abidjan. C'est en principe aujourd'hui en fin de matinée que Jacques Diouf sera reçu en audience par le Premier ministre Guillaume Soro. Avant cette rencontre, le patron de la Fao a été reçu successivement par le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques Alphonse Douati et le ministre de l'Agriculture Amadou Gon Coulibaly à leurs cabinets au Plateau. Au cours de ces différentes le fonctionnaire international a estimé que la situation alimentaire reste préoccupante du fait des effets de la crise économique et financière. «La conjoncture mondiale n'est pas facile. La crise alimentaire a frappé surtout en 2007 avec 115 millions de personnes vivant avec la faim. Elle a été amplifiée par la crise économique et financière qui a ajouté 104 millions de personnes supplémentaires qui ont faim. Cette situation aggrave la pauvreté et malheureusement il y a environ un milliard de personnes qui ont faim aujourd'hui dans le monde», a déploré M Diouf. Il faut que «nous voyons comment mobiliser les 30 milliards de dollars (soit plus de 15.000 milliards Fcfa) annuels nécessaires pour investir dans les infrastructures notamment la maîtrise de l'eau, les routes rurales, mais aussi pour avoir des lignes de crédits et d'autres mécanismes permettant aux agriculteurs d'avoir accès aux intrants.» A l'en croire, en Afrique il y a 20 pays en situation de crise alimentaire nécessitant une assistance d'urgence. A ceux-ci, viennent s'ajouter 12 autres pays du monde qui font porter le nombre de ces pays à 32 au total. «Nous avons été amené à proposer un sommet mondial des chefs d'Etat et de gouvernement, le troisième du genre après celui de 1996 et 2002. Ce sera donc l'occasion de discuter des problèmes de gouvernance, de la sécurité alimentaire mondiale et la rendre plus cohérente et plus efficace. Il nous faut régler la question des revenus des agriculteurs», a souligné Jacques Diouf. Les deux ministres ont fait le point des différentes stratégies engagées pour réduire les effets de la crise. Cela a été sanctionné par la remise de documents stratégiques au Dg de la Fao. Si le ministère de la Production animale est revenu sur les effets de la guerre sur le secteur, Amadou Gon a insisté sur le programme d'urgence riz conduit par le gouvernement ivoirien. D'un coût global de 17 milliards Fcfa, seulement 7 milliards ont été mobilisés et le développement des cultures vivrières. «Nous serons toujours au côté de la Côte d'Ivoire», a conclu M Diouf. Avant de féliciter les autorités ivoiriennes pour les progrès réalisés dans la résolution de la crise sociopolitique.

C.C.E
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