Conflit à l’OCAB - Le tribunal se dit incompétent

Le nouveau bureau du Conseil d’administration de l’OCAB (Organisation centrale des producteurs exportateurs d’ananas et de bananes) et son président peuvent maintenant travailler en toute quiétude pour le bonheur des acteurs de cette filière. Car, depuis hier jeudi 23 avril 2009, N’gouan Aka Mathias, ex-Pca qui avait intenté une action en justice contre le nouveau bureau a été débouté.

Le juge des référés du tribunal de Première instance s’est dit incompétent pour trancher le litige qui oppose l’ex-président du Conseil d’administration de l’OCAB et le nouvel entrant, en l’occurrence Michel Gnui. En effet, mécontents de certains actes de N’gouan Aka Mathias, ex-PCA, six administrateurs de l’organisation avaient décidé le 2 avril 2009 de le limoger et le remplacer par Michel Gnui. Mais, refusant de céder son fauteuil, l’ex-président avait intenté une action en justice contre la nouvelle équipe. Mais, hier jeudi 23 avril 2009, le tribunal s’est déclaré incompétent pour statuer sur cette affaire. Une décision qui confond le plaignant dans sa démarche. La requête de N’gouan Aka Mathias n’ayant pas eu gain de cause, Michel Gnui et son équipe bénéficient du soutien de la majorité des administrateurs. Il dit avoir la caution morale de ceux-ci pour conduire l’OCAB afin de relancer la filière fruitière ivoirienne qui est en train de sombrer. Pour joindre l’acte à la parole, les membres du nouveau bureau envisagent installer le nouveau président dans les heures à venir et comptent occuper les locaux de l’OCAB jusque-là occupés par les hommes de N’gouan Aka Mathias. Aujourd’hui maître de la filière fruitière ivoirienne, Michel Gnui invite en conséquence les producteurs à s’abstenir et à ne pas prendre part à l’AG convoquée par l’ex-président de l’OCAB. Il promet à cet effet, un communiqué de presse pour donner les directives à suivre. Depuis le déclenchement de cette crise, le nouveau bureau de l’OCAB s’est toujours abstenu de troubler l’ordre public. C’est cette même prudence qu’observera le nouveau bureau.

Honoré Kouassi