Après avoir longtemps observé le silence (par pudeur) dans cette affaire de l'OCAB qui défraie la chronique, le président N'goan Aka Mathias a été obligé de parler. Hier au cours d'une conférence de presse au Plateau, il a coupé court aux rumeurs, à la désinformation et à l'intoxication. "Je suis le seul président de l'OCAB jusqu'à l'assemblée générale du 28 avril prochain", a-t-il lancé à l'endroit de ses détracteurs. Les raisons qui fondent sa conviction à rester à la tête de cette structure pour lui, sont simples. "Un conseil d'administration n'a pas pouvoir à restructurer le conseil d'administration. On ne peut pas accepter cette décision", a précisé le conférencier avant de revenir sur le jugement du tribunal de référé du 23 avril dernier. Décision qui a fait jubiler ses adversaires. "Le juge n'a pas statué. Hier (NDLR 23 avril), il s'est déclaré incompétent. Le juge n'a donc pas pris de décision. Or le collège prend cela comme une victoire. C'est la fausse information parce qu'ils ne savent pas ce que c'est que l'incompétence d'un juge", s'est-il offusqué avant d'instruire Gnui Michel et ses camarades sur cette position du juge. Pour lui donc, dire que le juge s'est déclaré incompétent signifie que l'affaire est devant une autre juridiction. Et le président N'goan Aka Mathias, de poursuivre : "on n'a pas été débouté, personne n'a gagné. Il y a trop de choses qui ont été dites dans les journaux qui ne sont pas vraies." Mais heureusement, à en croire le conférencier, cette tempête dans un verre d'eau n'empêchera pas la tenue de l'assemblée générale du 28 avril prochain. "C'est le 19 mars dernier que cette assemblée générale a été programmée", a-t-il rappelé avant de se dire surpris par ce que ses proches d'hier lui reprochent. "Ils disent que j'ai fait 16 ans en tant que PCA de l'OCAB. Pourtant, chaque deux (02) ans, c'est eux même qui renouvellent mon mandat. Ceux qui font du bruit aujourd'hui, m'ont proposé en 1998 au cours d'une réunion, la présidence à vie. Mais c'est moi-même qui ai refusé. Si c'est la durée qui fait que je dois partir, alors je dois partir avec mes adversaires parce que chaque deux (02) ans, je suis élu et ils le sont avec moi", a indiqué N'goan Aka Mathias. Celui-ci, par ailleurs, a prévenu : "On ne peut pas me renvoyer comme un malpropre. Je ne peux pas accepter cela parce que j'ai été le seul président à faire une telle durée de vie. S'ils n'étaient pas contents de mes résultats, je ne serai pas resté là" Mais au fait que représentent les dissidents du PCA au point de faire autant de bruit ? Sur cette autre question, le conférencier a répondu qu'il existe 15 structures à l'OCAB dont 9 au conseil d'administration. Mais parmi ces 9, 6 sont en désaccord avec le président N'goan Aka Mathias. Ce dernier, d'ailleurs, ne nie pas ce fait. Cependant, il soutient que "les 6 qui se réclament aujourd'hui majoritaires, sont autour de 15% de la production. Les 3 plus deux qui ne sont à l'extérieur ont plus de 80% de la production. Nous avons fait à l'époque en sorte que les plus gros ne s'imposent pas à l'OCAB. Sinon aujourd'hui, on ne peut même pas s'asseoir pour parler. Parce que 15% devant 80%, ils vont dire quoi." L'un dans l'autre, le conférencier a rappelé que ce qui compte aujourd'hui, c'est la santé de la filière. Or ce qui n'est pas le cas. D'où la nécessité de s'unir selon lui afin d'éviter de faire fuir les bailleurs de fonds. N'goan Aka Mathias, pour terminer, a promis donc se battre toujours dans l'intérêt des producteurs.
Djè. KM
Djè. KM
