Mises en quarantaine, contrôle strict des importations de porc, placement en observation de passagers fiévreux: des mesures de précaution sanitaires ont été prises dimanche à l'échelle mondiale pour tenter d'empêcher la propagation de la grippe porcine soupçonnée d'avoir provoqué jusqu'à 86 décès et contaminé quelque 1.400 personnes au Mexique.
Outre le Mexique et les Etats-Unis, premiers pays touchés par la nouvelle souche du virus A/H1N1, des cas suspects ont été signalés en Nouvelle-Zélande, en France, en Espagne, en Israël. Quatre autre cas ont été confirmés dans la province canadienne de Nouvelle-Ecosse.
Les autorités néo-zélandaises ont annoncé que dix lycéens de retour du Mexique souffraient de la grippe et qu'il était "possible" qu'il s'agisse du nouveau virus. Trois nouveaux cas probables ont ensuite été identifiés dans un autre groupe d'élèves rentrant du Mexique.
Parallèlement, un homme rentré récemment du Mexique a été hospitalisé en Israël, sans que l'on sache encore s'il avait développé la maladie. En France, quatre "cas suspects" -trois dans le Nord et un en région parisienne- étaient recensés dimanche, alors que la suspicion pesant sur deux autres cas a été levée.
Même vigilance en Espagne, où les autorités sanitaires ont fait état du placement en observation de trois personnes revenant du Mexique dans des hôpitaux au Pays basque, à Albacete et à Valence.
Aux Etats-Unis, 20 cas de grippe porcine ont été recensés dans cinq Etats, selon le dernier décompte des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Le dernier cas a été enregistré dans l'Ohio.
Le maire de New York Michael Bloomberg a indiqué dimanche que les CDC avaient confirmé la contamination de huit lycéens new-yorkais par la grippe porcine. Des analyses complémentaires étaient menées pour déterminer avec précision le sous-type du virus.
Au total, une centaine d'élèves du lycée Saint Francis du Queens se sont plaints de symptômes grippaux. Certains revenaient d'un voyage à Cancún au Mexique pendant les congés de printemps. Deux cas avaient auparavant été confirmés au Kansas et un autre en Californie.
Après une réunion d'urgence samedi, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré l'épidémie mexicaine "urgence de santé publique internationale". La nouvelle souche du A/H1N1, inconnue jusque-là, peut se transmettre d'homme à homme et possède clairement un "potentiel pandémique", selon la directrice générale de l'OMS Margaret Chan.
Au nom du principe de précaution, des pays comme la Russie, la Chine, Hong Kong et Taïwan se préparaient à isoler toute personne présentant les symptômes du virus mortel. L'aéroport Narita de Tokyo a de son côté installé un appareil permettant aux passagers en provenance du Mexique de mesurer leur température.
Si la Russie et la Serbie ont interdit l'importation de toute viande de porc provenant du Mexique, mais aussi de Californie, du Texas et du Kansas, la Corée du Sud prévoyait de renforcer ses contrôles antiviraux sur les produits porcins mexicains et américains.
Au Mexique même, le virus a tué 20 personnes et est soupçonné d'avoir provoqué 66 autres décès depuis le 13 avril, selon les chiffres communiqués par le ministre de la Santé José Angel Cordova. Seize Etats sont touchés et rien que samedi, une vingtaine de nouveaux cas suspects ont été signalés dans la seule capitale mexicaine.
Le gouvernement mexicain a autorisé par décret le président Felipe Calderon à prendre des mesures exceptionnelles pour permettre au ministère de la Santé d'isoler les patients. La fermeture des écoles, décidée vendredi dans la capitale, a été prolongée jusqu'au 6 mai à Mexico, ainsi que dans les Etats de Mexico et de San Luis Potosi.
Dans la capitale, marchés et restaurants étaient quasiment déserts et l'Eglise catholique a décidé d'annuler les messes dominicales. L'armée et les autorités sanitaires patrouillaient dans les aéroports et les gares et arrêts de bus pour repérer les personnes présentant des symptômes grippaux, alors que des foules de Mexicains, souvent masqués, se précipitaient dans les hôpitaux.
Une équipe des CDC est arrivée sur place pour aider le Mexique à détecter le virus. Mais il semble que le pays ait perdu des jours précieux avant de détecter la nouvelle souche, qui combine des éléments des virus grippaux porcin, aviaire et humain.
Le premier décès est survenu le 13 avril dans l'Etat d'Oaxaca (sud), mais le Mexique n'a envoyé les premiers prélèvements aux CDC que le 18 avril. C'est à peu près à ce moment-là que les autorités ont envoyé des équipes sanitaires dans les hôpitaux pour examiner les patients présentant de graves symptômes grippaux ou des pneumonies.
Dans ce contexte, l'OMS n'excluait pas de relever d'un cran son dispositif d'alerte à la pandémie, actuellement en phase 3. Il suffirait pour cela que le virus se montre capable de se propager durablement d'humain à humain.
Selon l'agence onusienne, "le passage à la phase 5 est le signal d'une pandémie imminente et d'un laps de temps limité pour l'organisation, la communication et la mise en oeuvre des mesures d'atténuation". La phase 6 est l'ultime échelon, celui de la pandémie mondiale. AP
Outre le Mexique et les Etats-Unis, premiers pays touchés par la nouvelle souche du virus A/H1N1, des cas suspects ont été signalés en Nouvelle-Zélande, en France, en Espagne, en Israël. Quatre autre cas ont été confirmés dans la province canadienne de Nouvelle-Ecosse.
Les autorités néo-zélandaises ont annoncé que dix lycéens de retour du Mexique souffraient de la grippe et qu'il était "possible" qu'il s'agisse du nouveau virus. Trois nouveaux cas probables ont ensuite été identifiés dans un autre groupe d'élèves rentrant du Mexique.
Parallèlement, un homme rentré récemment du Mexique a été hospitalisé en Israël, sans que l'on sache encore s'il avait développé la maladie. En France, quatre "cas suspects" -trois dans le Nord et un en région parisienne- étaient recensés dimanche, alors que la suspicion pesant sur deux autres cas a été levée.
Même vigilance en Espagne, où les autorités sanitaires ont fait état du placement en observation de trois personnes revenant du Mexique dans des hôpitaux au Pays basque, à Albacete et à Valence.
Aux Etats-Unis, 20 cas de grippe porcine ont été recensés dans cinq Etats, selon le dernier décompte des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Le dernier cas a été enregistré dans l'Ohio.
Le maire de New York Michael Bloomberg a indiqué dimanche que les CDC avaient confirmé la contamination de huit lycéens new-yorkais par la grippe porcine. Des analyses complémentaires étaient menées pour déterminer avec précision le sous-type du virus.
Au total, une centaine d'élèves du lycée Saint Francis du Queens se sont plaints de symptômes grippaux. Certains revenaient d'un voyage à Cancún au Mexique pendant les congés de printemps. Deux cas avaient auparavant été confirmés au Kansas et un autre en Californie.
Après une réunion d'urgence samedi, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré l'épidémie mexicaine "urgence de santé publique internationale". La nouvelle souche du A/H1N1, inconnue jusque-là, peut se transmettre d'homme à homme et possède clairement un "potentiel pandémique", selon la directrice générale de l'OMS Margaret Chan.
Au nom du principe de précaution, des pays comme la Russie, la Chine, Hong Kong et Taïwan se préparaient à isoler toute personne présentant les symptômes du virus mortel. L'aéroport Narita de Tokyo a de son côté installé un appareil permettant aux passagers en provenance du Mexique de mesurer leur température.
Si la Russie et la Serbie ont interdit l'importation de toute viande de porc provenant du Mexique, mais aussi de Californie, du Texas et du Kansas, la Corée du Sud prévoyait de renforcer ses contrôles antiviraux sur les produits porcins mexicains et américains.
Au Mexique même, le virus a tué 20 personnes et est soupçonné d'avoir provoqué 66 autres décès depuis le 13 avril, selon les chiffres communiqués par le ministre de la Santé José Angel Cordova. Seize Etats sont touchés et rien que samedi, une vingtaine de nouveaux cas suspects ont été signalés dans la seule capitale mexicaine.
Le gouvernement mexicain a autorisé par décret le président Felipe Calderon à prendre des mesures exceptionnelles pour permettre au ministère de la Santé d'isoler les patients. La fermeture des écoles, décidée vendredi dans la capitale, a été prolongée jusqu'au 6 mai à Mexico, ainsi que dans les Etats de Mexico et de San Luis Potosi.
Dans la capitale, marchés et restaurants étaient quasiment déserts et l'Eglise catholique a décidé d'annuler les messes dominicales. L'armée et les autorités sanitaires patrouillaient dans les aéroports et les gares et arrêts de bus pour repérer les personnes présentant des symptômes grippaux, alors que des foules de Mexicains, souvent masqués, se précipitaient dans les hôpitaux.
Une équipe des CDC est arrivée sur place pour aider le Mexique à détecter le virus. Mais il semble que le pays ait perdu des jours précieux avant de détecter la nouvelle souche, qui combine des éléments des virus grippaux porcin, aviaire et humain.
Le premier décès est survenu le 13 avril dans l'Etat d'Oaxaca (sud), mais le Mexique n'a envoyé les premiers prélèvements aux CDC que le 18 avril. C'est à peu près à ce moment-là que les autorités ont envoyé des équipes sanitaires dans les hôpitaux pour examiner les patients présentant de graves symptômes grippaux ou des pneumonies.
Dans ce contexte, l'OMS n'excluait pas de relever d'un cran son dispositif d'alerte à la pandémie, actuellement en phase 3. Il suffirait pour cela que le virus se montre capable de se propager durablement d'humain à humain.
Selon l'agence onusienne, "le passage à la phase 5 est le signal d'une pandémie imminente et d'un laps de temps limité pour l'organisation, la communication et la mise en oeuvre des mesures d'atténuation". La phase 6 est l'ultime échelon, celui de la pandémie mondiale. AP