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Art et Culture Publié le lundi 27 avril 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Concert humanitaire à Abidjan: Tiken annonce son retour au Sénégal

18 heures 30, Parc des Sports de Treichville le samedi 25 avril 2009. Tiken Jah Fakoly fait son entrée – à bord d’un véhicule Infinity – au son de « Cool ruler », un titre de Lee Scratch Perry repris par Calif des Wisemen, l’orchestre du Parker place d’Abidjan. Suit Exodus qui entraîne 30 mn durant dans une balade musicale entre Kingston, Abidjan et Londres où plusieurs succès sont repris. L’ambiance est ainsi « entretenue » face à un public en supériorité numérique, comparé au concert – dans le même espace – qui marquait « Le retour » à Abidjan de Tiken de son exil au Mali. Tiken a fait fort. A 19 H 28, drapé d’un grand boubou en bogolan, il occupe la scène. De la genèse qu’il fait du « Descendant » de Fakoly, Tiken incite, par le chant d’espérance « Etats-Unis d’Afrique » à une prise de conscience de la jeunesse. Une halte est faite avec ses musiciens en « Guinée », titre tiré de Radio libre, son très récent album dans lequel il chante librement son « soutien » au pays par le passé dirigé par Ahmed Sékou Touré et dont le plein de ressources naturelles et énergétiques, dit le chanteur, y est – encore – inexploité. Aux leaders africains vivants (Mandela) et ceux morts – Thomas Sankara, Jomo Kenyatta, Patrice Lumumba – dans leur volonté d’apporter le changement à l’Afrique, il rend un « Hommage aux panafricains » - titre sur Radio libre. Aussi, précise Tiken, chanter Obama « un frère à la maison blanche », c’est évoquer par le titre « Changement historique » tiré du même album, « l’historique de Marcus Garvey ». Si, constate le chanteur, après 50 ans les « Africains n’ont pas les moyens de se soigner », il fait remarquer : « Personne d’autre que les Africains ne pourra apporter le changement ». En réponse, par ailleurs, aux messages occidentaux qui dégradent l’Afrique « continent de l’avenir et du futur », le chanteur invite à s’imprégner de la réalité « chaleureuse, hospitalière et généreuse » de ses habitants qui doivent « être fiers d’être Africains ». Et refuser d’être un « Africain à Paris » où l’inégalité raciale et sociale ne permet pas – aux Africains – de circuler librement. D’où son titre évocateur « Ouvrez les frontières » sur L’Africain, son avant-dernier album. Au chant emprunt de patriotisme et de panafricanisme, « L’Africain » qui brise tout clivage identitaire, Tiken retrouve le chemin – réconciliateur – de l’amour. « Tata » est le parfum sulfureux, une presqu’hymne, qu’il partage avec Magic System. Pas fortuit, car le quatuor zouglou s’inscrit dans une même dynamique humanitaire avec lui : accorder une grande place à l’éducation par la construction ou la réhabilitation d’écoles. Si la musique « n’est pas que divertissement », a instruit l’humoriste-chanteur Zongo, les bénéfices du concert-programme nommé « un concert, une école » que donne Tiken Jah Fakoly dans la sous-région et dont Abidjan est une étape, serviront, relève l’initiateur, à la réhabilitation de l’école primaire de Biafra à Abidjan-Treichville « où plusieurs intellectuels de ce pays sont passés ». « Soyez fiers d’y avoir participé », lance-t-il au public. Autre ce visage, si les « Coups de gueule » de l’artiste lui valent certaines inimitiés, Tiken n’oublie pas son passage au Sénégal : « Nous avons été interdit de séjour au Sénégal. Mais, nous savons que nous y serons de retour parce que nous sommes sur le chemin de la vérité». Sur le sujet qui lui a valu d’être persona non grata au pays d’Abdoulaye Wade, l’artiste s’est insurgé, chantant « Quitte le pouvoir » et « Mon général », contre tous les chefs d’Etat qui « s’accrochent au pouvoir ». Prévu pour 2 H 30 de show, Tiken a joué pendant 2 H 19.

Koné Saydoo
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