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International Publié le jeudi 30 avril 2009 | Nord-Sud

Sénégal-Maroc : Comment sauver Air Sénégal

Une commission mixte composée de l'Etat du Sénégal et de Royal Air Maroc s'est réunie hier pour décider de l'avenir de la compagnie aérienne sénégalo-marocaine Air Sénégal international (Asi). Rien n'avait encore filtré au moment où nous mettions sous presse.

Une réunion entre experts sénégalais et marocains s'est ouverte hier à Dakar pour sauver Air Sénégal International, une des plus importantes compagnies aériennes d'Afrique de l'Ouest, dont les avions sont cloués au sol depuis le 24 avril à la suite de problèmes financiers. Elle se tient à huis clos dans un grand hôtel, en présence d'experts de l'aviation civile de ces deux pays unis par de forts liens diplomatiques, économiques mais aussi religieux et culturels. Royal Air Maroc (Ram) détient 51% du capital d'Air Sénégal contre 49% pour l'Etat sénégalais. « Nous sommes sereins et optimiste. La préoccupation majeure est de trouver une solution de sortie de crise et (permettre) la reprise des vols d'Air Sénégal International », a déclaré le président du conseil d'administration de la compagnie, le Sénégalais Maniang Faye. Dans un communiqué de la direction d'Asi publié par Le Soleil, on peut lire que «seul un soutien immédiat, réel et conséquent de l'Etat sénégalais peut encore sauver Air Sénégal international et assurer aux passagers, notamment sénégalais, la continuation des vols desservant Dakar ». La Ram, quant à elle, estime que seul le protocole d'accord qu'il a soumis aux autorités sénégalaises pourrait sauver la compagnie. En revanche depuis le Maroc, le ministre marocain des Transports Karim Ghellab a indiqué: « la Ram va déposer sur la table des propositions et la réunion en débattra. Nous suivons le dossier avec le plus grand intérêt ». Selon une source proche du ministre marocain, citée par l’Afp, ce différend est « une affaire purement commerciale, comme entre deux actionnaires, pas une affaire politique ». Fin 2007, Dakar avait annoncé son intention de prendre le contrôle de la compagnie en reprochant à la Ram d'avoir mal géré l'entreprise. Mais aucun repreneur n'avait été trouvé. Et début avril, la justice sénégalaise avait interdit à la Ram de se retirer de la gestion de la compagnie, aggravant la crise entre les deux actionnaires de l'entreprise. Selon la presse sénégalaise, des compagnies aériennes nord-africaines, Tunis Air et Air Algérie, se seraient manifestées pour prendre la place de la Ram comme partenaire stratégique. . Mardi, l'intersyndicale des travailleurs d'Air Sénégal, qui compte 500 employés, s'était prononcée pour la poursuite du partenariat entre la Ram et l'Etat sénégalais. « Nous écartons le schéma catastrophique qu'est le dépôt de bilan et la rupture du partenariat entre l'Etat du Sénégal et la Ram. Nous sommes pour la poursuite de ce partenariat sur de nouvelles bases », a déclaré Eli Joseph Badji, un responsable de l'intersyndicale. Socialement, ce sont ces 500 travailleurs dont les emplois sont menacés. Selon les syndicats, la compagnie aérienne a accumulé au cours de ces trois dernières années « 25 milliards de Fcfa (38 millions d'euros) de pertes et a des besoins de recapitalisation estimés à près de 40 milliards de Fcfa (60 millions d'euros) ». Aucune source officielle marocaine et sénégalaise n'a voulu se prononcer pour confirmer ou infirmer ces chiffres.

Bakayoko Youssouf
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