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Société Publié le samedi 2 mai 2009 | Fraternité Matin

Les travailleurs au Chef de l’État : “Mettez de l’ordre”

A la faveur de la fête du 1er mai célébrée hier, les fédérations syndicales, Ugtci, Fesaci et dignité sont revenues sur les revendications des travailleurs. Mais au-delà de ces revendications, Nyamien Messou, le secrétaire général (Sg) de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (Fesaci), a présenté au Chef de l’Etat une des exigences des travailleurs qui surclasse toutes les autres : celle concernant l’ordre que le Président de la République doit rétablir dans plusieurs domaines de la vie sociale. Et de la vie de certaines sociétés comme la Sotra. Où une dizaine d’agents membres du Syntras ont été licenciés au motif qu’ils auraient fait circuler des informations diffamatoires sur le Dg. Le Sg de la Fesaci estime que c’est pour museler tous les travailleurs qui n’adhèrent pas à ses choix douteux que le Dg est obligé de se séparer de tous les cadres techniques de grande valeur. La Fesaci a donc demandé que l’inspection d’Etat fasse un rapport sur la gestion des ressources humaines à la Sotra. Il a par ailleurs fait savoir au Chef de l’Etat que le fonctionnement des Conseils d’administration des sociétés publiques pose problème. Ainsi le président de la Fesaci, insiste-t-il pour que toutes les structures importantes soient auditées.

Nyamien Messou qui a été l’un des orateurs les plus ovationnés a par ailleurs dénoncé un phénomène à Abidjan : la prolifération des girophares, la conduite en sens inverse de voitures avec l’inscription « Un », comme si être des Nations- unies mettait fin au respect de la loi. « Ces désordres observés dans la circulation sont symptomatiques de la profondeur du mal… » Pour lequel le Chef de l’Etat doit selon lui, réagir. Il a aussi fait allusion à un ministre qui institue tout seul une taxe ; et aussi à l’université dont tout le monde se plaint de la qualité, en sachant que pour s’y inscrire, il faut payer le même montant qu’à l’école publique, moins de 7000F. Et pour modifier, il faut l’accord des étudiants dont les organisations ne peuvent accepter que si on leur rétrocède un pourcentage du coût convenu. « Monsieur le Président, mettez de l’ordre » a-t-il dit, avant de faire allusion à un autre domaine qui doit attirer l’attention du Chef de l’Etat. Celui des patriotes… ces hommes sans statut particulier qui se promènent dans les supermarchés avec des gardes du corps en armes. Alors que l’environnement sécuritaire ne le justifie plus.

Concernant la sortie de crise, Nyamien Messou a dit ne pas comprendre que certains soient plus préoccupés par la date des élections que par le désarmement. Alors que pour la fédération cette opération est préalable à la seconde. Aussi, a-t-il exhorté le Premier ministre Soro Guillaume à faire en sorte que ses hommes posent les pas décisifs vers la paix. Comme en pareille circonstance, les centrales syndicales n’ont pas omis de parler au Chef de l’Etat des préoccupations des travailleurs.

Notamment la revalorisation de la prime de transport, et du smig. Les travailleurs n’attendent, selon Mahan Gahé Basile de la Centrale Dignité que le décret d’application qui devra s’étendre à tous les secteurs, y compris ceux couverts par le smag. Et cela, par l’octroi d’un minimum de 109.000F et la revue à la hausse de l’âge de départ à la retraite pour les fonctionnaires et agents de l’Etat. Préoccupé également par la santé de ces derniers, le secrétaire général de la Centrale dignité a exhorté l’Etat de Côte d’Ivoire à reverser à temps les précomptes et sa part de cotisation au bénéfice de la Mugefci, pour une meilleure couverture des fonctionnaires.

Au niveau du secteur éducation et formation, il est temps, selon le Sg de Dignité, que le décret relatif aux effets financiers du profil de carrière déjà défini soit pris cette année pour restaurer la sérénité à l’école. Il a également présenté au Président de la République la situation préoccupante de l’enseignement catholique en Côte d’Ivoire. Car la convention qui régit ce secteur n’est pas respectée.

M. Ebagnerin Joseph, porte-parole de l’Ugtci, est lui revenu sur la dernière hausse du prix du carburant et les mécontentements que cette situation a entraînée. Le constat qu’il fait, c’est que les prix du carburant ont été revus à la baisse, «cependant, nous ne voyons aucune incidence sur les denrées de grande consommation, encore moins sur le coût du transport». Outre ce problème, il a dénoncé le racket et la corruption ; la prolifération des armes de guerre, et la baisse de l’indice sécuritaire qui freine la venue des investisseurs en Côte d’Ivoire.

Marie-Adèle Djidjé
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