La 62ème célébration de la Fête du travail en Côte d'Ivoire, et la 123ème dans le monde, a été l’occasion pour l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci) de se mobiliser. Hier des centaines de travailleurs, munis de tricots blancs se sont donné rendez-vous à la Bourse du travail de Treichville. En raison de l'affluence, il faut se bousculer pour avoir accès à la grande salle où se tiennent les manifestions. A l'intérieur de leur « maison » les travailleurs approuvent dans un tonnerre d'applaudissements les résolutions de l'Ugtci livrées par le secrétaire général, François Adé Mensah. Elles sont au nombre de 7. Il s'agit de la résolution relative à la sécurité des citoyens et des biens. Sur ce point, la plus ancienne centrale syndicale du pays demande à l'Etat de prendre toutes les mesures nécessaires pour éradiquer le banditisme croissant. Bien que l'indice de sécurité soit passé de 4 à 2, la population reste toujours confrontée aux vols, aux braquages et aux attaques à main armée. L'Ugtci exige que la police soit davantage renforcée. Le problème de la cherté de la vie n'a pas manqué sur la liste. Aucune répercussion significative, selon Ade Mensah, n'a été enregistrée sur le prix des denrées alimentaires et du transport. Le prix de l'eau et de l'électricité ont au contraire augmenté, pendant que les coupures d'eau et de courant sont devenues de plus en plus fréquentes. A cela, la centrale doyenne ajoute le racket qui s'est étendu à toutes les couches sociales. Concernant la hausse anarchique des prix, les travailleurs demandent au gouvernement de mettre en place des brigades de contrôle de prix qui vont sillonner tout le pays. L'Ugtci exige que les prix de l'eau, de l'électricité, et des denrées alimentaires soient revus à la baisse. Concernant la revalorisation du Smig et du Smag, le leader syndical note des avancées. « A cet effet, les réflexions entre employeurs et travailleurs au sein de la Commission indépendante permanente de concertation (Cipc), ont abouti à un nouveau niveau du Smig en Côte d'Ivoire », affirme-t-il. Selon lui, la centrale syndicale attend la convocation de la Commission consultative du travail (Cct) pour voir entériner ce nouveau Smig, et la prise d'une ordonnance par le chef de l'Etat. Ainsi, les discussions relatives à la revalorisation des barèmes de salaires interviendront, dit-il, après la fixation du Smig.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh