A l’instar des autres villes de la Côte d’Ivoire, les travailleurs de la ville de Daloa ont fêté la traditionnelle fête de 1er Mai. Ils se sont donné rendez-vous ce vendredi 1er mai à l’UGTCI et à la Préfecture de ladite ville pour célébrer l’évènement. Prenant la parole, M. Oudigbo Jérôme, Secrétaire régional de l’UGTCI à Daloa, a fait une rétrospective des conditions de travail et de vie des fonctionnaires dans la ville. M. Oudigbo a étalé la souffrance des travailleurs qui sont entre autres : l’autorité des travailleurs bafouée, harcèlement de tout genre, non déclaration des travailleurs à la CNPS, inexistence de bulletin de salaire, ni de bilan annuel d’exercice, déclaration de chômage technique à répétition et en cascade pour mépris des règles en vigueur. Puis, il a formulé un chapelet de doléances auprès du Directeur Régional du Travail et de l’Emploi, ainsi qu’auprès du Préfet en leur demandant de faire en sorte que les travailleurs retrouvent de la dignité. M. Digbeu Edgard, Directeur régional de l’éducation ouvrière a dit que le 1er Mai est un symbole vivant de la lutte ouvrière depuis plus d’un siècle. Cette fête, selon lui, n’est pas une simple cérémonie de réjouissance, mais une occasion pour les travailleurs de prendre conscience de leurs conditions de vie et de travail, de lutte contre la pauvreté, la misère et les injustices de la société. M. Digbeu Edgard a souhaité que règne entre employeurs et employés une coopération franche, juste, paisible, loyale, fructueuse et beaucoup plus de compréhension dans les rapports. Après les messages, les différents responsables des mouvements syndicaux ont fait part de leurs préoccupations au nombre de six (06). A savoir la recrudescence du banditisme, l’insécurité des travailleurs pendant les périodes électorales et post-électorales, la distinction honorifique des travailleurs, l’immatriculation de tout travailleur à la CNPS, le statut des personnels des collectivités s territoriales de Côte d’Ivoire et enfin celle relative aux personnels retraités des collectivités territoriales. Le directeur régional du travail, M. Simi, a demandé aux travailleurs de faire confiance à la direction du travail et promis de faire des efforts malgré leurs maigres moyens pour lutter auprès de leurs employeurs afin que leur situation connaisse une réelle amélioration.
Prince Adéro
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