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Politique Publié le mardi 5 mai 2009 | Nord-Sud

Affaire «incendie de la cité universitaire de Daloa» : Un officier de la gendarmerie arrêté hier

Un officier de gendarmerie, présumé commanditaire de l'expédition punitive ayant abouti au meurtre d'un étudiant et à l'incendie de la cité universitaire de Daloa en 2004 est sous les verrous depuis hier.


C'est un exploit. Et il est à inscrire dans la lutte contre l'impunité militaire engagée par le commissaire du gouvernement, Ange Kessi. Le parquet militaire élucide lentement mais sûrement l'affaire de la descente punitive effectuée en 2004 par un détachement de la gendarmerie au sein de la cité universitaire de Daloa. Le bilan avait choqué plus d'un : un étudiant tué et la cité incendiée. Mais, quelques semaines après les faits, survenaient les évènements de novembre 2004 avec le bombardement, par l'armée française, de toute la flotte militaire ivoirienne. De fait, l'affaire était mise en veilleuse. Mais, selon des sources bien introduites, grâce aux enquêtes diligentées par Ange Kessi, tout repart de plus belle. Ainsi, l'officier de gendarmerie qui aurait ordonné la descente et prescrit formellement la punition a été mis aux arrêts hier et placé sous mandat de dépôt. Le capitaine D.M., inculpé pour incendie volontaire, blessure volontaire et meurtre a été aussitôt conduit à la Maison d'arrêt militaire d'Abidjan (Mama). Son procès aura lieu «très bientôt», indique-t-on. Au lendemain de la survenance des faits, 9 gendarmes avaient été arrêtés avant d'être mis en liberté provisoire. Ce sont, précisent nos sources, ces gendarmes inculpés qui ont imputé la responsabilité de la descente à leur chef, le capitaine D.M. Le procureur militaire a ainsi pu prendre un réquisitoire pour demander au juge d'instruction de le faire arrêter. «A travers cette arrestation, le tribunal militaire envoie un message fort à l'endroit de tous les corps habillés. Désormais ce ne sont plus les exécutants seulement qui paieront leurs fautes. Leurs chefs auront aussi à répondre pour leurs actes, leurs négligences et des ordres qu'ils donnent», a commenté un collaborateur de Ange Kessi sous le couvert de l'anonymat. Il a invité les étudiants et les témoins à se manifester pour que le procès du capitaine D.M. puisse se tenir le plus vite possible. «Si le dossier a trainé jusque-là, c'est parce que les étudiants refusent de se présenter à chaque fois qu'ils sont convoqués par le juge. Ils doivent comprendre que leur audition est nécessaire pour soutenir l'accusation», a précisé notre interlocuteur. Avant de rappeler que les mêmes problèmes de témoignage se posent autour de l'affaire du campus de Cocody où des étudiants ont aussi été victimes de l'expédition punitive des élèves policiers.


Djama Stanislas
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