“(...) Méagui, terre d’intégration et d’hospitalité depuis plus de 30 ans s’engage comme elle l’a toujours fait, à former une famille sous-régionale. Nous avons toujours vécu en bonne intelligence avec la communauté de la Cedeao... Nous nous engageons à désarmer les bouches assassines qui menacent souvent de les exproprier de leur bien:Aucun ressortissant de la Cedeao ne sera exproprié de sa plantation.” Ces propos sont de Christophe Saré Play, maire de la commune de Méagui, qui entend rassurer son hôte Kima Emile, le président du Comité de soutien à l’Accord de paix de Ouagadougou, qui a assisté sur la place de l’indépendance de la localité à son meeting de paix, samedi 2 mai. Comme s’il connaissait le souci majeur de “l’ambassadeur de la paix“ en mission dans la localité dont la majeure partie de la population est composée de ressortissants de la Cedeao. Celui-là même qui, entre autres préoccupations, a fait du règlement du problème foncier une priorité. “Mes parents sont dérangés dans leurs plantations. Mais ce qu’il y a lieu de comprendre, c’est que le problème foncier rural n’est pas un problème isolé. Même dans nos pays d’origine, il en existe. Mais si vous respectez vos tuteurs, ils prendront toujours votre défense.”, a conseillé Kima Emile qui estime que ses parents de la Cedeao n’ont pas de problèmes en ce qui concerne le foncier. “Le véritable problème auquel ils sont confrontés est celui de la tracasserie routière; c’est-à-dire le certificat de résidence exigé par les Forces de défense et de sécurité alors que le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo a supprimé les cartes de séjour pour permettre à nos compatriotes de circuler librement avec les cartes consulaires ou la carte d’identité du pays d’origine.” Avant d’ajouter que c’est pour éviter d’être traqués que les non-nationaux s’adonnent au faux dans l’établissement des pièces administratives et d’état civil, alors que la carte de séjour a été supprimée. Kima Emile estime qu’actuellement, le certificat de résidence n’est nécessaire que pour la demande d’un permis de port d’arme ou d’un abonnement en eau et à l’électricité. Sans toutefois oublier de faire savoir à ses parents que le respect des lois d’un pays qu’incarnent les forces de l’ordre est obligatoire et implique la démocratie. Les ressortissants de la Cedeao ont été aussi invités à soutenir leur pays d’accueil sachant que la maladie que connaît actuellement la Côte d’Ivoire est une maladie contagieuse qui n’épargne aucun Etat voisin.
Edmond K. Konan
Correspondant régional
Edmond K. Konan
Correspondant régional