Il l'a dans le sang !
Kamana Serges, 27 ans, est un repris de justice. Condamné à 20 ans de prison, il a réussi à s'évader. Quelques jours après son évasion, il agresse à l'aide d'une bouteille cassée N'Dolly X., à Treichville, un gérant de cabine. Il lui dérobe son téléphone portable. Arrêté grâce au concours des passants, lerecidiviste se retrouve devant le juge. Il ne nie pas les faits qui lui sont reprochés. Mais, quand vient le moment de la décision, le juge, attiré par son dossier lui demande : « Tiens, tu es un repris de justice, toi ? Tu as déjà été condamné pour 20 ans et tu t'es échappé ». Le mauvais garçon nie les faits. « Tu l'as dit toi-même dans le Pv », insiste le juge. « Ah, bon ? » rétorque le prévenu. 5 ans de prison.
Le désenvoûteur envoûté
Il s'appelle B. Adama Badjelo, 43 ans, cultivateur à Koumassi. Mais, attention, il est aussi désenvouteur. Adama a proposé à son voisin de lui concocter une pommade pour le désenvoûter contre la somme de 70 000 Fcfa. « Il m'a dit qu'il voulait être protégé des mauvais sorts », renchérit-il, ce 3 avril, devant le juge. Après avoir reçu l'argent, le cultivateur prend la clef des champs. Le voisin, un vieillard, mène ses investigations et met la main sur son imposteur qui avait pris domicile à quelques kilomètres de là, dans un quartier précaire de Koumassi. « Vous êtes cultivateur et vous estimez être marabout », s'indigne le juge. « C'est Dieu qui l'a voulu », répond l'accusé. C'est à la Maca qu'Adama ira poursuivre ses séances de désenvoutement… pendant trois mois.
Il est gérant de cabine, vendeur de journaux… et de drogue
N'Gbesse Armand, 31 ans, a-t-il raison ou tort d'affirmer qu'il n'a que deux professions et que la troisième lui est imputée de force ? « M. le juge, je suis gérant de cabine et vendeur de journaux, c'est tout », affirme-t-il ce 3 avril dans la salle des flagrants délits. Toutefois, selon le procès-verbal, le 20 mars, la préfecture de police reçoit un appel anonyme. N'Gbesse Armand serait un vendeur de drogue. Les agents de police décident de se rendre sur le lieu où le jeune homme exerce, devant la cité universitaire de Cocody. En l'observant discrètement, ils remarquent que le vendeur de journaux reçoit des clients véhiculés qui l'emmènent faire des tours. Ensuite, ils reviennent le déposer. Suspect tout ça! Les policiers appréhendent Armand. Ils ne trouveront rien sur lui. Mais, à son domicile, la police découvre des grains de cannabis. A la barre, dealer est ferme comme marbre sur sa décision : il n'a que deux professions. Il écopera cependant d'un an de prison.
Une sélection de Raphaël Tanoh
Kamana Serges, 27 ans, est un repris de justice. Condamné à 20 ans de prison, il a réussi à s'évader. Quelques jours après son évasion, il agresse à l'aide d'une bouteille cassée N'Dolly X., à Treichville, un gérant de cabine. Il lui dérobe son téléphone portable. Arrêté grâce au concours des passants, lerecidiviste se retrouve devant le juge. Il ne nie pas les faits qui lui sont reprochés. Mais, quand vient le moment de la décision, le juge, attiré par son dossier lui demande : « Tiens, tu es un repris de justice, toi ? Tu as déjà été condamné pour 20 ans et tu t'es échappé ». Le mauvais garçon nie les faits. « Tu l'as dit toi-même dans le Pv », insiste le juge. « Ah, bon ? » rétorque le prévenu. 5 ans de prison.
Le désenvoûteur envoûté
Il s'appelle B. Adama Badjelo, 43 ans, cultivateur à Koumassi. Mais, attention, il est aussi désenvouteur. Adama a proposé à son voisin de lui concocter une pommade pour le désenvoûter contre la somme de 70 000 Fcfa. « Il m'a dit qu'il voulait être protégé des mauvais sorts », renchérit-il, ce 3 avril, devant le juge. Après avoir reçu l'argent, le cultivateur prend la clef des champs. Le voisin, un vieillard, mène ses investigations et met la main sur son imposteur qui avait pris domicile à quelques kilomètres de là, dans un quartier précaire de Koumassi. « Vous êtes cultivateur et vous estimez être marabout », s'indigne le juge. « C'est Dieu qui l'a voulu », répond l'accusé. C'est à la Maca qu'Adama ira poursuivre ses séances de désenvoutement… pendant trois mois.
Il est gérant de cabine, vendeur de journaux… et de drogue
N'Gbesse Armand, 31 ans, a-t-il raison ou tort d'affirmer qu'il n'a que deux professions et que la troisième lui est imputée de force ? « M. le juge, je suis gérant de cabine et vendeur de journaux, c'est tout », affirme-t-il ce 3 avril dans la salle des flagrants délits. Toutefois, selon le procès-verbal, le 20 mars, la préfecture de police reçoit un appel anonyme. N'Gbesse Armand serait un vendeur de drogue. Les agents de police décident de se rendre sur le lieu où le jeune homme exerce, devant la cité universitaire de Cocody. En l'observant discrètement, ils remarquent que le vendeur de journaux reçoit des clients véhiculés qui l'emmènent faire des tours. Ensuite, ils reviennent le déposer. Suspect tout ça! Les policiers appréhendent Armand. Ils ne trouveront rien sur lui. Mais, à son domicile, la police découvre des grains de cannabis. A la barre, dealer est ferme comme marbre sur sa décision : il n'a que deux professions. Il écopera cependant d'un an de prison.
Une sélection de Raphaël Tanoh