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Société Publié le mercredi 6 mai 2009 | Fraternité Matin

Santé maternelle : 50% de décès des femmes en grossesse sont imputables aux hémorragies

Un atelier de formation en soins obstétriques et néonataux a été organisé à Yamoussoukro.

Le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) a organisé, récemment, un atélier de formation en soins obstétriques et néonataux d’urgence (Sonu). Au terme de cette session de formation, qui a regroupé une trentaine de prestataires de santé des services de santé maternelle (infirmiers, sages-femmes et médecins) venus des districts sanitaires de Yamoussoukro, Toumodi et Bongouanou, le Dr Bénié Alexis, gynécologue accoucheur au Centre hospitalier régional (Chr) de Yamoussoukro, a révélé : «Près de la moitié des décès des femmes en grossesse est d’origine hémorragique». Pour lui si l’hypertension artérielle, les infections et l’hémorragie sont parmi les principales causes des décès de nombreuses parturientes, il insiste en revanche pour dire que la dernière cause citée est de loin celle qui fait le plus de victimes.

Au Chr de Yamoussoukro, atteste le praticien, sur les quelque 5 mille cas d’accouchement enregistrés annuellement, il y a eu, en 2007, 26 cas de décès. Dont 10 pour des questions hémorragiques, 3 pour un neuro-paludisme, 1 par hypertension artérielle, 2 par avortement, etc. En 2008, sur 30 parturientes décédées, 15 l’ont été du fait d’un problème d’hémorragie. Les autres cas de décès se répartissent comme suit : 3 d’hypertension ; 3 de fièvre typhoïde et de paludisme; 3 d’avortement…

C’est au regard de ces statistiques, qu’un point d’honneur a été mis sur le module «l’hémorragie au cours de la grossesse.» Après les cours théoriques, il s’en est suivi, pour les stagiaires, des exercices pratiques dans les services de pédiatrie, réanimation et à la maternité. Pour Atté Epie Geneviève épouse Brou, sage-femme au Chr de Yamoussoukro et participante, ce séminaire a permis de revisiter la prise en charge de la mère.

«Il est inadmissible de donner la vie et de perdre sa vie», a estimé le Dr Yao Konan Jules, coordonnateur de l’Unfpa à Yamoussoukro. Ce qui justifie, selon lui, l’appui continu qu’apporte sa structure au gouvernement ivoirien. Et qui s’est traduit en remise de kits de santé de la reproduction ; en équipement (tables d’opération, d’examen gynécologique, et d’hospitalisation, etc.) ou en réhabilitation de nombreux centres de santé. «L’objectif de ce soutien étant, pour nous, de contribuer, non seulement à l’amélioration de l’utilisation des services de la santé de la reproduction, mais également à réduire la mortalité maternelle.», a expliqué le Dr Yao Jules.



Coulibaly Souleymane
Correspondant régional
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