Le personnel du Fonds de garantie des coopératives café-cacao (Fgccc), fort de 75 personnes, sera en chômage technique durant deux mois. C'est la décision que vient de prendre M. Gilbert Anoh N'Guessan, le Président du Comité de gestion de la filière café-cacao (Cgcc). Cette annonce a été faite selon M. Eugène N'Guessan, le porte-parole des agents, le lundi 4 mai dernier, par leur Directeur général, M. Ouraga Yohou Mathias, au cours d'une réunion avec l'ensemble du personnel, au siège de la structure, sis ex-centre culturel Américain, à Cocody. Ce dernier, indique M. N'Guessan, leur a dit que cette mesure est une recommandation du comité de gestion, qui lui demande de procéder à un chômage technique de tout le personnel et de laisser qu'une seule standardiste. A l'effet de restructurer le service. Les agents rencontrés hier mercredi, se disent surpris de cette décision. Ils ne comprennent pas l'opportunité d'une telle décision. Puisque, le Fgccc n'est pas un organe de production, mais plutôt une structure financière qui accompagne les coopératives du secteur. Veut-on faire disparaître le Fgccc ? C'est la question que se posent depuis cette date, les agents. Pour eux, il est impossible de faire disparaître cet outil qui joue depuis 1991, date de la faillite de la Banque nationale pour le développement agricole (Bnda), un rôle important dans le financement des Groupements à vocation coopératives (Gvc) et récemment des coopératives agricoles. Pour M. Eugène N'Guessan, ses amis ne défendent pas l'indéfendable. Car, ils estiment que si la disparition du fonds est prononcée, la filière café-cacao va connaître de sérieuses difficultés. Il en veut pour preuve, la " situation délicate " que vit les coopératives depuis la campagne dernière, parce que non financée. Pour le porte-parole des agents, le comité de gestion doit revoir sa position. Car, une telle décision, va donner libre cours aux multinationales d'opérer librement dans la filière.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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