x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le vendredi 8 mai 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Filtisace - Licenciés depuis 2004 sans aucun droit - 77 employés interpellent le Chef de l’Etat et la première dame

L’affaire des 77 ex-employés de la Multinationale Filtisac qui disent être victimes d’un licenciement abusif, ne date pas de maintenant.Elle remonte à 2004. La Première Dame de Côte d’Ivoire est intervenue pour que les droits des travailleurs soient versés conformément à la législation ivoirienne. En lieu et place de paiement de droit, la société a fait un don de 30,8 millions de F CFA réparti entre les 77 ex-employés. Chacun ayant perçu 360 000 F CFA après déduction du montant à payer à l’avocat commis à la tâche en raison de 40 000 F CFA par client.

Pour ces agents dont certains ont passé près de 20 ans dans cette entreprise, c’est aberrant que leur employeur refuse de payer leurs droits et se contente de faire des dons comme s’ils étaient des handicapés ou des mendiants. « Nous voulons surtout que la société nous verse nos droits. Parce que nous avons travaillé pour elle », a fait savoir M. Traoré Siaka, porte-parole du collectif des ex-employés de Filtisac dont huit sont décédés du fait du poids de la misère et des soucis. « On a tout donné à Filtisac, on y a vieilli. Mais on y sort sans rien. Ce n’est pas normal pour une grande société comme cette multinationale », a poursuivi le porte-parole. Lui qui a ensuite exigé le paiement de leurs droits en raison d’au moins 2 millions de F CFA par tête. « Nous ne demandons pas grand-chose, mais quelque chose qui puisse soulager les travailleurs que nous sommes. Mais, nous refusons qu’on nous fasse des dons après des années de travail passées dans la boîte », a dénoncé Traoré Siaka. Pour les travailleurs, après la rencontre de la Première Dame avec leur employeur, il était prévu que tous les droits leur soient reversés. Mais, c’est avec amertume que Traoré Siaka constate que Filtisac ait refusé cela, en faisant des dons en lieu et place du paiement des droits. Ce qui pour lui, traduit bien la défaillance des responsables de cette société à l’égard des autorités ivoiriennes et particulièrement de la Première Dame de Côte d’Ivoire. « Nous ne sommes pas des mendiants. C’est pourquoi nous refusons qu’on nous fasse des dons à la place de nos droits », a martelé Traoré Siaka, tout en interpellant le Chef de l’Etat, SEM Laurent Gbagbo et la Première Dame de Côte d’Ivoire, Mme Ehivet Simone Gbagbo. Le collectif s’est par ailleurs dressé contre la centrale syndicale Dignité. Il estime que celle-ci n’a pas fait son travail. Or, par l’adhésion du collectif à ladite centrale, le collectif a dû payer 1,2 million de F CFA. « Nous regrettons de s’être engagé dans la centrale Dignité. Nous sommes déçus de Mahan Gahé», déplore Traoré Siaka. «Nous voulons que Mahan Gahé Basile rembourse l’argent encaissé. Il n’a pas fait le travail pour lequel nous l’avons sollicité », dit-il.

Honoré Kouassi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ