Les déboires du Fonds de garantie des coopératives café-cacao continuent. Si l’on n’y prend garde, cet instrument important dans le financement de l’agriculture ivoirienne risque de disparaître.
Le sort semble s’acharner contre le Fonds de garantie des coopératives café-cacao (FGCCC). Le Comité de gestion de la filière café-cacao, mis en place suite à l’incarcération des principaux dirigeants de la filière en juin dernier, a décidé de mettre au chômage technique tout le personnel du Fonds. L’information a été portée aux travailleurs par Mathias Ouraga, directeur général lui-même. “Le directeur général, au cours d’une réunion avec l’ensemble des travailleurs, le lundi 4 mai dernier, nous a informés que sur recommandation du Comité de gestion de la filière café-cacao, il est demandé à la direction générale du FGCCC de procéder, à compter du 1er mai 2009, à un chômage technique de tout le personnel pour au moins 2 mois et de ne laisser qu’une seule standardiste en fonction. Ce que nous trouvons impensable en l’état actuel des choses”, a révélé hier, dans un restaurant de la place, Fulgence N’Guessan, porte-parole des délégués du personnel.
Au nom de ses collègues, il a vivement salué à sa juste valeur Georges Bléhoué Aka, président du Comité des sages pour tout son soutien aux travailleurs du Fonds de garantie. “Il a permis que nos salaires soient payés dès qu’il a appris nos problèmes”, a-t-il ajouté avant d’appeler le chef de l’Etat au secours parce qu’il estime que la filière café-cacao a été, de tout temps, à la base du succès de l’économie ivoirienne. Et le FGCCC, depuis sa création en 1991, a soutenu les activités de cette filière. Même quand les autres structures ont été mises en place après la dissolution de la Caisse de stabilisation et de soutien des produits agricoles (Caistab). En terme de chiffres, dira-t-il, c’est au moins 60 milliards de FCFA que le FGCCC a mis à la disposition des opérateurs de la filière café-cacao depuis les dirigeants des groupements à vocation coopérative (GVC) jusqu’aux dirigeants actuels des coopératives et des unions de coopératives. Ce n’est pas si sûr que ce Fonds ait eu autant d’argent en retour puisqu’il est un instrument d’utilité publique. Il n’avait pas été mis sur pied pour faire des bénéfices forcément.
Pour M. N’Guessan, si le Fonds de garantie des coopératives café-cacao devait disparaître, les opérateurs ne pourraient pas tenir face aux multinationales. Aucune banque commerciale, aujourd’hui, ne veut financer l’agriculture de peur de ne jamais se faire rembourser l’argent prêté. “Au moment où la Côte d’Ivoire est en train de sortir de la crise, ce n’est pas maintenant qu’il faut créer des problèmes sociaux qui vont venir perturber cette filière”, a-t-il également plaidé.
Comme on le voit, à peine le Comité de gestion de la filière café-cacao vient-il de payer aux travailleurs les arriérés cumulés de 5 mois de salaires qu’il demande à la direction générale du Fonds, de mettre tout le personnel en chômage technique. Est-ce cela aussi la mission assignée au Comité de gestion de la filière café-cacao ?
Robert Krassault: ciurbaine@yahoo.fr
Le sort semble s’acharner contre le Fonds de garantie des coopératives café-cacao (FGCCC). Le Comité de gestion de la filière café-cacao, mis en place suite à l’incarcération des principaux dirigeants de la filière en juin dernier, a décidé de mettre au chômage technique tout le personnel du Fonds. L’information a été portée aux travailleurs par Mathias Ouraga, directeur général lui-même. “Le directeur général, au cours d’une réunion avec l’ensemble des travailleurs, le lundi 4 mai dernier, nous a informés que sur recommandation du Comité de gestion de la filière café-cacao, il est demandé à la direction générale du FGCCC de procéder, à compter du 1er mai 2009, à un chômage technique de tout le personnel pour au moins 2 mois et de ne laisser qu’une seule standardiste en fonction. Ce que nous trouvons impensable en l’état actuel des choses”, a révélé hier, dans un restaurant de la place, Fulgence N’Guessan, porte-parole des délégués du personnel.
Au nom de ses collègues, il a vivement salué à sa juste valeur Georges Bléhoué Aka, président du Comité des sages pour tout son soutien aux travailleurs du Fonds de garantie. “Il a permis que nos salaires soient payés dès qu’il a appris nos problèmes”, a-t-il ajouté avant d’appeler le chef de l’Etat au secours parce qu’il estime que la filière café-cacao a été, de tout temps, à la base du succès de l’économie ivoirienne. Et le FGCCC, depuis sa création en 1991, a soutenu les activités de cette filière. Même quand les autres structures ont été mises en place après la dissolution de la Caisse de stabilisation et de soutien des produits agricoles (Caistab). En terme de chiffres, dira-t-il, c’est au moins 60 milliards de FCFA que le FGCCC a mis à la disposition des opérateurs de la filière café-cacao depuis les dirigeants des groupements à vocation coopérative (GVC) jusqu’aux dirigeants actuels des coopératives et des unions de coopératives. Ce n’est pas si sûr que ce Fonds ait eu autant d’argent en retour puisqu’il est un instrument d’utilité publique. Il n’avait pas été mis sur pied pour faire des bénéfices forcément.
Pour M. N’Guessan, si le Fonds de garantie des coopératives café-cacao devait disparaître, les opérateurs ne pourraient pas tenir face aux multinationales. Aucune banque commerciale, aujourd’hui, ne veut financer l’agriculture de peur de ne jamais se faire rembourser l’argent prêté. “Au moment où la Côte d’Ivoire est en train de sortir de la crise, ce n’est pas maintenant qu’il faut créer des problèmes sociaux qui vont venir perturber cette filière”, a-t-il également plaidé.
Comme on le voit, à peine le Comité de gestion de la filière café-cacao vient-il de payer aux travailleurs les arriérés cumulés de 5 mois de salaires qu’il demande à la direction générale du Fonds, de mettre tout le personnel en chômage technique. Est-ce cela aussi la mission assignée au Comité de gestion de la filière café-cacao ?
Robert Krassault: ciurbaine@yahoo.fr