“Se frotter à une équipe égyptienne n'est jamais une partie de plaisir…En Côte d'Ivoire, nous respectons beaucoup le football égyptien. ENPPI est une des équipes qui montent. La prudence est de mise", avertit Me Roger Ouégnin, président du Conseil d'administration de l'Asec Mimosas. Ses propos font suite au tirage au sort ayant eu lieu au Caire, il y a un peu moins de 48 heures. En effet, sortie de la Ligue des Champions, édition 2009, l'Asec Mimosas, à l'image de tous les clubs recalés des huitièmes de finale, a été reversée en Coupe de la Confédération. Ainsi retrouve-t-elle la formation de l'ENPPI, l'un des représentants de l'Egypte. A ce stade de la compétition, chaque club engagé doit sortir ses tripes pour obtenir son droit de participer à un mini championnat. Il y a deux ou trois saisons, les Mimosas seraient passés haut la main face à un adversaire de ce calibre, car ils en avaient le potentiel humain ainsi que les moyens techniques et psydrologiques à l'épreuve. Or ce n'est pas le cas avec la cuvée actuelle constituée de joueurs mal formés dans le moule d'un certain Pascal Théault qui avait la lourde responsabilité de faire oublier l'inégalable formateur français Jean Marc Guillou. Les jeunes Kadio Boris, Alassane Karamoko, Diomandé Ahmed, Tahoury Clovis, Koné Bakary, Koffi Foba, ont peut-être du talent. Malheureusement ce talent est resté à l'état brut malgré le temps passé à l'Académie Mimosifcom. Dès lors, le club jaune et noir n'arrive plus à tenir son rang depuis deux saisons et est dorénavant abonné au chapitre des résultats en dents de scie. Nuls successifs (1-1) contre Issia et Bassam en championnat national, élimination (1-0 et 0-2) devant le sans-grade zimbabwéen du Monomotapa, force est de reconnaître que l'Asec Mimosas n'est plus ce foudre de guerre. De sorte que, pour la première fois en près de 20 ans de mandats, le président Ouégnin a viré son entraîneur tâcheron Patrick Liewig au profit de son adjoint Maxime Gouaméné. Cet aménagement du staff technique suffira-t-il pour mettre fin aux contre- performances ? Les compétitions nationales que le président Zinsou Simplice appelle ironiquement "les parenthèses locales" et la Coupe de la Confédération sont les challenges pour le démontrer. Et donc pour reprendre sa place dans le giron des grands clubs africains performants et réguliers, l'Asec Mimosas se remet à l'ouvrage face à l'équipe de l’ENPPI. Si l'adversaire parait inconnu aux Mimosas, ce n'est pas forcément le saut dans l'inconnu au plan strict du jeu. Etant entendu que le représentant ivoirien a l'habitude de se frotter au football égyptien à travers Al Ahly, Zamalek et Ismaïlia, les meilleurs clubs au pays des Pharaons.
Marc Koffi
Marc Koffi
