Sous la présidence du Pr Zadi Zaourou, en prélude au cinquantenaire de l’Indépendance de la Côte d’Ivoire, intellectuels ivoiriens, enseignants, étudiants et élèves se sont retrouvés jeudi, en la grande salle du Grto, pour réfléchir, ensemble, sur les moyens à trouver pour une renaissance africaine. A partir des langues nationales.
Pour cette manifestation qui vise, en effet, à sensibiliser les autorités et les citoyens ivoiriens à l’importance de nos langues et à la place centrale qu’elles devraient occuper dans notre société, nul mieux que Pr Kouadio N’guessan Jérémie, titulaire de linguistique et Doyen de l’Ufr des Langues , Littératures et Civilisations de l’Université de Cocody, pour en parler. Son constat, qui est celui de tous les participants, est qu’aucun pays ne peut se développer avec la langue de l’autre. Elle constitue sa vie. L’impérieux devoir, qui s’impose à tous ceux qui, par une coïncidence historique ont connu l’envahisseur et les stigmates de l’acculturation, voire la déculturation, est de se réapproprier ce qu’ils ont perdu. Notamment la langue. Pour «boutonner», selon la belle image de Césaire, leur histoire.
Dans un processus de «renaissance», en tant que renouvellement de la pensée ; mieux, rupture quantitative et qualitative d’avec hier, un pays comme la Côte d’Ivoire, proposera, entre autres le conférencier, devra faire «sortir de la clandestinité» les travaux de l’Institut des langues (Ila) et du Grto, afin que soit encouragée l’alphabétisation dans les langues pour produire, à partir d’elles, de la littérature et des textes scientifiques. L’Etat devra, aussi, «instituer une journée ou une semaine des langues et des peuples de Côte d’Ivoire». Faute de quoi, tout concourt à «exclure» le peuple de tout processus de développement; lui qui est le «moteur du développement», ajoutera, entre autres, le président de cette conférence. Nous y reviendrons.
Michel Koffi
Pour cette manifestation qui vise, en effet, à sensibiliser les autorités et les citoyens ivoiriens à l’importance de nos langues et à la place centrale qu’elles devraient occuper dans notre société, nul mieux que Pr Kouadio N’guessan Jérémie, titulaire de linguistique et Doyen de l’Ufr des Langues , Littératures et Civilisations de l’Université de Cocody, pour en parler. Son constat, qui est celui de tous les participants, est qu’aucun pays ne peut se développer avec la langue de l’autre. Elle constitue sa vie. L’impérieux devoir, qui s’impose à tous ceux qui, par une coïncidence historique ont connu l’envahisseur et les stigmates de l’acculturation, voire la déculturation, est de se réapproprier ce qu’ils ont perdu. Notamment la langue. Pour «boutonner», selon la belle image de Césaire, leur histoire.
Dans un processus de «renaissance», en tant que renouvellement de la pensée ; mieux, rupture quantitative et qualitative d’avec hier, un pays comme la Côte d’Ivoire, proposera, entre autres le conférencier, devra faire «sortir de la clandestinité» les travaux de l’Institut des langues (Ila) et du Grto, afin que soit encouragée l’alphabétisation dans les langues pour produire, à partir d’elles, de la littérature et des textes scientifiques. L’Etat devra, aussi, «instituer une journée ou une semaine des langues et des peuples de Côte d’Ivoire». Faute de quoi, tout concourt à «exclure» le peuple de tout processus de développement; lui qui est le «moteur du développement», ajoutera, entre autres, le président de cette conférence. Nous y reviendrons.
Michel Koffi