Je m’engage à faire redémarrer les activité d’Air Sénégal International le plus rapidement possible». Cette déclaration du tout nouveau ministre des Transports, Karim Wade, mercredi dernier, est la toute dernière lueur d’espoir qui intervient dans le drame que traverse la Compagnie.
Voilà un peu plus de deux semaines, en effet, que la compagnie aérienne Air Sénégal international a interrompu ses vols, conséquence du grave conflit d’intérêts qui oppose l’Etat sénégalais et la compagnie Royal Air Maroc (RAM), les deux actionnaires. Vu les positions très divergentes des deux parties, il n’est pas certain que les choses s’arrangent de si tôt. On est plutôt au bord de la rupture. Le risque, c’est la disparition de la compagnie.
Du côté sénégalais, on reproche au partenaire marocain, d’avoir géré quasiment seul en prenant le plus souvent les décisions les plus importantes de façon unilatérale. Comme par exemple la nomination aux postes de décision. De plus le gouvernement dénonce cette emprise intégrale de Royal Air Maroc sur la gestion depuis le début sans jamais permettre à la partie sénégalaise «d’obtenir des explications pertinentes sur la situation financière de la compagnie». On pense même du côté sénégalais que les dirigeants de Royal Air Maroc ont parfois pris des mesures au détriment de la compagnie pour le compte de la RAM.
Du côté de la compagnie marocaine, on est catégorique : «Cette fin d’exploitation est la conséquence inévitable de la situation créée par la partie sénégalaise qui a pris, malgré les multiples mises en garde de Royal Air Maroc, des décisions qui ont nuit à l’existence même de sa compagnie nationale, à l’emploi du personnel et aux facilités de déplacement des passager». Les Marocains reprochent à l’Etat Sénégalais d’avoir adopté depuis 2004 «une attitude inexplicable d’animosité déclarée envers Air Sénégal international». Ils citent la décision de retrait de l’activité d’assistance au sol à la compagnie, alors qu’elle lui avait été attribuée par le pacte d’actionnaires. Les dirigeants de la RAM sont aussi écoeurés, entre autres, par le non-paiement des dettes de l’Etat vis-à-vis d’Air Sénégal international. Et surtout, par la procédure judiciaire engagée par le Sénégal et la saisie des compte de la compagnie par l’Aéroport international Blaise Diagne.
Pour toutes ces raisons et tant d’autres, la RAM a décidé de se retirer de la gestion de la compagnie. Ce à quoi s’oppose la partie sénégalaise qui juge cette velléité «inacceptable» et «irresponsable». Elle a même obtenu une décision judiciaire interdisant à la RAM de se retirer de manière unilatérale. Pendant ce temps, les avions restent cloués au sol.
Il convient de noter que la Compagnie a été créée par la RAM et le Sénégal en 2000. La compagnie marocaine détient 51% du capital et les autres 49% appartiennent à l’Etat sénégalais.
Alakagni Hala
Voilà un peu plus de deux semaines, en effet, que la compagnie aérienne Air Sénégal international a interrompu ses vols, conséquence du grave conflit d’intérêts qui oppose l’Etat sénégalais et la compagnie Royal Air Maroc (RAM), les deux actionnaires. Vu les positions très divergentes des deux parties, il n’est pas certain que les choses s’arrangent de si tôt. On est plutôt au bord de la rupture. Le risque, c’est la disparition de la compagnie.
Du côté sénégalais, on reproche au partenaire marocain, d’avoir géré quasiment seul en prenant le plus souvent les décisions les plus importantes de façon unilatérale. Comme par exemple la nomination aux postes de décision. De plus le gouvernement dénonce cette emprise intégrale de Royal Air Maroc sur la gestion depuis le début sans jamais permettre à la partie sénégalaise «d’obtenir des explications pertinentes sur la situation financière de la compagnie». On pense même du côté sénégalais que les dirigeants de Royal Air Maroc ont parfois pris des mesures au détriment de la compagnie pour le compte de la RAM.
Du côté de la compagnie marocaine, on est catégorique : «Cette fin d’exploitation est la conséquence inévitable de la situation créée par la partie sénégalaise qui a pris, malgré les multiples mises en garde de Royal Air Maroc, des décisions qui ont nuit à l’existence même de sa compagnie nationale, à l’emploi du personnel et aux facilités de déplacement des passager». Les Marocains reprochent à l’Etat Sénégalais d’avoir adopté depuis 2004 «une attitude inexplicable d’animosité déclarée envers Air Sénégal international». Ils citent la décision de retrait de l’activité d’assistance au sol à la compagnie, alors qu’elle lui avait été attribuée par le pacte d’actionnaires. Les dirigeants de la RAM sont aussi écoeurés, entre autres, par le non-paiement des dettes de l’Etat vis-à-vis d’Air Sénégal international. Et surtout, par la procédure judiciaire engagée par le Sénégal et la saisie des compte de la compagnie par l’Aéroport international Blaise Diagne.
Pour toutes ces raisons et tant d’autres, la RAM a décidé de se retirer de la gestion de la compagnie. Ce à quoi s’oppose la partie sénégalaise qui juge cette velléité «inacceptable» et «irresponsable». Elle a même obtenu une décision judiciaire interdisant à la RAM de se retirer de manière unilatérale. Pendant ce temps, les avions restent cloués au sol.
Il convient de noter que la Compagnie a été créée par la RAM et le Sénégal en 2000. La compagnie marocaine détient 51% du capital et les autres 49% appartiennent à l’Etat sénégalais.
Alakagni Hala