Avec une production annuelle d’anacarde dépassant les 600.000 tonnes, l'Afrique n’en transforme que 2%. En Côte d'Ivoire, premier producteur africain avec plus de 300.000 tonnes, moins de 5% de la production passe par des usines locales. La quasi-totalité est exportée à l'état brut. Ce dysfonctionnement structurel restreint la valeur ajoutée, rendant vains les efforts des paysans africains qui produisent plus de 30% de l'offre mondiale. Les membres de l'Association africaine pour le développement de la noix de cajou (Adefica), une structure communautaire basée à Abidjan, veulent remédier à cette situation. Ils organisent du 12 au 13 mai une conférence internationale sur la problématique de la transformation industrielle de la noix de cajou. Ce conclave qui verra la participation de 12 pays, met en avant la nécessité d'adopter une politique commune d'industrialisation et de financement de l'anacarde. Par ailleurs, ils envisagent d’encourager la mise en œuvre d'une stratégie de démarche qualité, applicable aux producteurs et aux usiniers. Pour les producteurs nationaux, l'enjeu c'est la création de plusieurs unités de transformation dans les zones de production. A ce jour, l'on n’en dénombre que deux.
L.B
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