Mopoyem, Samedi 9 mai 2009. Il est 11 h30mn. En attendant l'exposition publique des photographies de Harris Memel-Fotê, on les a abritées dans la maison de l'illustre disparu.
Un homme d'environ 70 ans s'incline devant un des portraits du savant de Mopoyem et prie : "Dieu, maître de tout l'univers, aie pitié de nous. Donne-nous un autre Memel Fotê plus intelligent que le premier". L'homme qui a dit cette prière s'appelle Mélèdj André, né à Vieux Aklodj, village situé à 30km de Mopoyem. Le vieillard qui est de la génération M’bram était en larmes. "Je n'oublierai jamais Mémel. Il nous a laissé un vide difficile à combler". Mopoyem, village d'à peu près mille âmes, était en fête ce samedi 9 mai, dans le cadre du 1er anniversaire de la mort du professeur Harris Memel-Fotê organisé par la Fondation qui porte son nom. La rencontre est marquée par des chants et danses exécutés par des groupes d'animation qui viennent de Magbr, Cosrou et Orbaff.
Ce chapitre de récréation est ponctué d'une conférence ayant pour thème : “Memel-Fotê et le Leboutou” dite par Alex Gori cadre du village, et de témoignages livrés par des amis et connaissances du professeur Harris Memel Fotè. Ils sont unanimes sur les valeurs morales de celui qu'ils ont admiré.
Selon eux, Harris Memel était un grand résistant, un magnat de la génération des idées pour le destin de l'Afrique, un militant émérite de la bonne cause et de la juste cause.
Quant au conférencier, non seulement il a souligné les vertus cardinales ayant fait de Memel un sage qui a su distribuer la connaissance et le savoir, mais il a précisé la charge sémantique des vocables odjoukrou, Adjoukrou et Leboutou : “L'Odjoukrou désigne la société, la culture en pays adjoukrou. Et Leboutou est un ensemble des tribus composant l'Odjoukrou".
Après cette séquence, le public a apprécié des photographies de Memel Fotê ; photographies qui retracent les différentes étapes de sa vie et marquent les différents moments d'accomplissement des actions d'envergure. A l'occasion, Paul Wood Agnéro, président du Conseil d'Administration de la Société d'opération ivoirienne d'électricité (SOPIE) et cadre de Dabou, a rappelé le moment terrible où le souffle a quitté Memel-Fotê et les qualités indéniables qui ont assuré la responsabilité, la dignité de l'homme : “C'est avec consternation que l'opinion publique ivoirienne et internationale a appris le dimanche 11 mai 2008, jour de la pentecôte, la disparition d'un des grands savants que l'Afrique contemporaine ait jamais connus. Harris Memel Fotê, un nom mythique, une voix singulière de la raison et de la mesure, un regard serein, rigoureux et lointain, en quête permanente de connaissance et de paix”. Paul Wood a également fait remarquer que Memel savait s'ouvrir aux autres et avait un cœur qui savait donner du rythme au dialogue des cultures.
La célébration du ler anniversaire de la mort de Harris Memel-Fotê se poursuit aujourd'hui et demain, à la Fondation Memel-Fotê.
Azo Vauguy envoyé spécial à Mopoyem
Un homme d'environ 70 ans s'incline devant un des portraits du savant de Mopoyem et prie : "Dieu, maître de tout l'univers, aie pitié de nous. Donne-nous un autre Memel Fotê plus intelligent que le premier". L'homme qui a dit cette prière s'appelle Mélèdj André, né à Vieux Aklodj, village situé à 30km de Mopoyem. Le vieillard qui est de la génération M’bram était en larmes. "Je n'oublierai jamais Mémel. Il nous a laissé un vide difficile à combler". Mopoyem, village d'à peu près mille âmes, était en fête ce samedi 9 mai, dans le cadre du 1er anniversaire de la mort du professeur Harris Memel-Fotê organisé par la Fondation qui porte son nom. La rencontre est marquée par des chants et danses exécutés par des groupes d'animation qui viennent de Magbr, Cosrou et Orbaff.
Ce chapitre de récréation est ponctué d'une conférence ayant pour thème : “Memel-Fotê et le Leboutou” dite par Alex Gori cadre du village, et de témoignages livrés par des amis et connaissances du professeur Harris Memel Fotè. Ils sont unanimes sur les valeurs morales de celui qu'ils ont admiré.
Selon eux, Harris Memel était un grand résistant, un magnat de la génération des idées pour le destin de l'Afrique, un militant émérite de la bonne cause et de la juste cause.
Quant au conférencier, non seulement il a souligné les vertus cardinales ayant fait de Memel un sage qui a su distribuer la connaissance et le savoir, mais il a précisé la charge sémantique des vocables odjoukrou, Adjoukrou et Leboutou : “L'Odjoukrou désigne la société, la culture en pays adjoukrou. Et Leboutou est un ensemble des tribus composant l'Odjoukrou".
Après cette séquence, le public a apprécié des photographies de Memel Fotê ; photographies qui retracent les différentes étapes de sa vie et marquent les différents moments d'accomplissement des actions d'envergure. A l'occasion, Paul Wood Agnéro, président du Conseil d'Administration de la Société d'opération ivoirienne d'électricité (SOPIE) et cadre de Dabou, a rappelé le moment terrible où le souffle a quitté Memel-Fotê et les qualités indéniables qui ont assuré la responsabilité, la dignité de l'homme : “C'est avec consternation que l'opinion publique ivoirienne et internationale a appris le dimanche 11 mai 2008, jour de la pentecôte, la disparition d'un des grands savants que l'Afrique contemporaine ait jamais connus. Harris Memel Fotê, un nom mythique, une voix singulière de la raison et de la mesure, un regard serein, rigoureux et lointain, en quête permanente de connaissance et de paix”. Paul Wood a également fait remarquer que Memel savait s'ouvrir aux autres et avait un cœur qui savait donner du rythme au dialogue des cultures.
La célébration du ler anniversaire de la mort de Harris Memel-Fotê se poursuit aujourd'hui et demain, à la Fondation Memel-Fotê.
Azo Vauguy envoyé spécial à Mopoyem
