Le Bureau exécutif du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GepCI) est allé dire merci, hier, au Chef de l’état, au Palais du Plateau, pour les mesures fiscales de soutien à la presse.
Une rencontre de reconnaissance, avec des mots qui portent tout leur sens, à l’endroit de celui grâce à qui des mesures exceptionnelles viennent d’être accordées à la presse, pour une période de trois ans. « En de pareilles circonstances, telles que celle que nous vivons actuellement où la joie nous inonde, il n’y a que ce petit mot magique de cinq lettres pour les exprimer : oui, Excellence M. le Président de la République, MERCI et mille fois MERCI ! Merci pour tout ce que vous ferez pour que l’indépendance économique véritable de la presse par laquelle passe nécessairement la viabilité de nos entreprises soit une réalité ». Au nom du Bureau exécutif du Groupement des éditeurs de presse (GepCi), Denis Kah Zion, président, saluera en ces termes le Chef de l’Etat, à travers un proverbe bien de chez nous : «Quand on revient des champs, même en pleine nuit, on reconnaît le carrefour».
Le Gouvernement ivoirien, avec à sa tête le Président Gbagbo, conscient de «l’incapacité des organes de presse à faire face à leurs obligations sociales et fiscales» a, en effet, pris des «mesures fiscales de soutien aux entreprise de presse et aux entreprises de communication audio-visuelle», sous cette forme : exonérations d’impôts jusqu’au 31 décembre 2011 sur les bénéfices industriels et commerciaux ou d’impôt minimum forfaitaire ; sur le patrimoine foncier, à l’exception des immeubles donnés en location ; de contribution nationale pour le développement économique, culturel et social de la Nation au titre du personnel local ; annulation des arriérés d’impôts et taxes de toute nature au 31 décembre 2008, à condition que l’entreprise de presse concernée déclare son stock d’arriérés à l’administration fiscale au plus tard le 2 juin 2009».
Appréciant à sa juste valeur la démarche du Bureau, le Chef de l’Etat n’a pas manqué de lui tenir le langage de la vérité. Surtout concernant sa conception de la démocratie, dans laquelle la presse a un grand rôle à jouer: «Ce n’est pas l’invective, le dénigrement…». Au contraire, ajoutera-t-il, elle doit être prise comme un jeu de société, où règne le débat d’idées, les empoignades verbales, dans le respect des différences. Aussi,rappellera-t-il au Bureau le chemin parcouru pour arriver à ce stade. A commencer par la suppression de la peine d’emprisonnement pour les journalistes. Précision de taille du Chef de l’Etat : « On n’a pas dépénalisé les délits de presse ; on a supprimé la peine d’emprisonnement lié à l’exercice de la profession de journaliste ». Ce combat, lui dira-t-il, n’est pas terminé. Langage de vérité encore : « Ne pensez pas que tout ceux qui sont autour de moi sont d’accord pour cette mesure… Les ¾ (ceux qui travaillent dans les institutions de l’Etat et qui sont de tous les horizons) en étaient contre». Alors, en guise de conseils: «Il faut que nous sachions gérer ensemble l’acquis, pour que nous le rendions irréversible. C’est un combat que nous menons. Aidez-nous à le mener, parce que nous venons de loin».
A propos des mesures fiscales qui sont une véritable bouffée d’oxygène pour les patrons de presse, le Président de la République a tenu à rassurer le GepCi: «On ne peut pas avoir une grande presse, de grands journaux, de bons journaux, si on ne franchit pas un certain nombre d’étapes». De manière récurrente, est venu cependant ce discours: «Sachons gérer ensemble l’acquis».
Concernant le Fonds de soutien pour lequel s’inquiète le Bureau du GepCi, qui attend de lui aussi «l’autre geste qui sauve » afin « d’arriver à l’application de la Convention collective», il n’a eu que ces mots qui augure des lendemains qui soulageront: «On va le faire. Il fallait étudier comment aider sans trop dépenser dans une période de crise”. La délégation en a profité aussi pour soumettre au Chef de l’Etat, une autre doléance. Celle de voir la Côte d’Ivoire abriter le 2ème Congrès du Forum des responsables des médias pour l’Afrique de l’Ouest (Formao) dont fait partie le GepCi, et surtout qu’y soit érigé le siège, «un principe, précisera Denis Kah Zion, du reste acquis». Il sollicite, à cet effet, son patronage. SEM. Gbagbo Laurent a répondu favorablement en ces termes:
«Tout ce qui rehausse la Côte d’Ivoire aura mon appui. Je vous accorde mon parrainage». Seulement, il fera remarquer ceci au Bureau: «Ce qu’on attend des journalsites ivoiriens, je veux dire ce que l’Afrique attend de vous, c’est que vous soyez à la mesure de la Côte d’Ivoire», considéré par certain comme «un miracle». Le GepCi lui a fait «la promesse aussi ferme» de lui offrir, ainsi qu’à tous les «compatriotes et même à l’extérieur une presse ivoirienne libre, crédible, respectée, respectable, participative et plus responsable».
M. Nadi Rayes, patron du Groupe Olympe, a reçu un hommage appuyé du Chef de l’Etat. Il a aidé le FPI, aux premières heures de la lutte, en 1990, à tirer les premiers numéros du Nouvel Horizon et de La voix. Fraternité Matin, également, a été salué. Pour le Président, il ne s’est pas érodé. Même s’il a perdu des parts de marché, il «reste une référence» qui est «restée debout».
Michel Koffi
Une rencontre de reconnaissance, avec des mots qui portent tout leur sens, à l’endroit de celui grâce à qui des mesures exceptionnelles viennent d’être accordées à la presse, pour une période de trois ans. « En de pareilles circonstances, telles que celle que nous vivons actuellement où la joie nous inonde, il n’y a que ce petit mot magique de cinq lettres pour les exprimer : oui, Excellence M. le Président de la République, MERCI et mille fois MERCI ! Merci pour tout ce que vous ferez pour que l’indépendance économique véritable de la presse par laquelle passe nécessairement la viabilité de nos entreprises soit une réalité ». Au nom du Bureau exécutif du Groupement des éditeurs de presse (GepCi), Denis Kah Zion, président, saluera en ces termes le Chef de l’Etat, à travers un proverbe bien de chez nous : «Quand on revient des champs, même en pleine nuit, on reconnaît le carrefour».
Le Gouvernement ivoirien, avec à sa tête le Président Gbagbo, conscient de «l’incapacité des organes de presse à faire face à leurs obligations sociales et fiscales» a, en effet, pris des «mesures fiscales de soutien aux entreprise de presse et aux entreprises de communication audio-visuelle», sous cette forme : exonérations d’impôts jusqu’au 31 décembre 2011 sur les bénéfices industriels et commerciaux ou d’impôt minimum forfaitaire ; sur le patrimoine foncier, à l’exception des immeubles donnés en location ; de contribution nationale pour le développement économique, culturel et social de la Nation au titre du personnel local ; annulation des arriérés d’impôts et taxes de toute nature au 31 décembre 2008, à condition que l’entreprise de presse concernée déclare son stock d’arriérés à l’administration fiscale au plus tard le 2 juin 2009».
Appréciant à sa juste valeur la démarche du Bureau, le Chef de l’Etat n’a pas manqué de lui tenir le langage de la vérité. Surtout concernant sa conception de la démocratie, dans laquelle la presse a un grand rôle à jouer: «Ce n’est pas l’invective, le dénigrement…». Au contraire, ajoutera-t-il, elle doit être prise comme un jeu de société, où règne le débat d’idées, les empoignades verbales, dans le respect des différences. Aussi,rappellera-t-il au Bureau le chemin parcouru pour arriver à ce stade. A commencer par la suppression de la peine d’emprisonnement pour les journalistes. Précision de taille du Chef de l’Etat : « On n’a pas dépénalisé les délits de presse ; on a supprimé la peine d’emprisonnement lié à l’exercice de la profession de journaliste ». Ce combat, lui dira-t-il, n’est pas terminé. Langage de vérité encore : « Ne pensez pas que tout ceux qui sont autour de moi sont d’accord pour cette mesure… Les ¾ (ceux qui travaillent dans les institutions de l’Etat et qui sont de tous les horizons) en étaient contre». Alors, en guise de conseils: «Il faut que nous sachions gérer ensemble l’acquis, pour que nous le rendions irréversible. C’est un combat que nous menons. Aidez-nous à le mener, parce que nous venons de loin».
A propos des mesures fiscales qui sont une véritable bouffée d’oxygène pour les patrons de presse, le Président de la République a tenu à rassurer le GepCi: «On ne peut pas avoir une grande presse, de grands journaux, de bons journaux, si on ne franchit pas un certain nombre d’étapes». De manière récurrente, est venu cependant ce discours: «Sachons gérer ensemble l’acquis».
Concernant le Fonds de soutien pour lequel s’inquiète le Bureau du GepCi, qui attend de lui aussi «l’autre geste qui sauve » afin « d’arriver à l’application de la Convention collective», il n’a eu que ces mots qui augure des lendemains qui soulageront: «On va le faire. Il fallait étudier comment aider sans trop dépenser dans une période de crise”. La délégation en a profité aussi pour soumettre au Chef de l’Etat, une autre doléance. Celle de voir la Côte d’Ivoire abriter le 2ème Congrès du Forum des responsables des médias pour l’Afrique de l’Ouest (Formao) dont fait partie le GepCi, et surtout qu’y soit érigé le siège, «un principe, précisera Denis Kah Zion, du reste acquis». Il sollicite, à cet effet, son patronage. SEM. Gbagbo Laurent a répondu favorablement en ces termes:
«Tout ce qui rehausse la Côte d’Ivoire aura mon appui. Je vous accorde mon parrainage». Seulement, il fera remarquer ceci au Bureau: «Ce qu’on attend des journalsites ivoiriens, je veux dire ce que l’Afrique attend de vous, c’est que vous soyez à la mesure de la Côte d’Ivoire», considéré par certain comme «un miracle». Le GepCi lui a fait «la promesse aussi ferme» de lui offrir, ainsi qu’à tous les «compatriotes et même à l’extérieur une presse ivoirienne libre, crédible, respectée, respectable, participative et plus responsable».
M. Nadi Rayes, patron du Groupe Olympe, a reçu un hommage appuyé du Chef de l’Etat. Il a aidé le FPI, aux premières heures de la lutte, en 1990, à tirer les premiers numéros du Nouvel Horizon et de La voix. Fraternité Matin, également, a été salué. Pour le Président, il ne s’est pas érodé. Même s’il a perdu des parts de marché, il «reste une référence» qui est «restée debout».
Michel Koffi