Les écrivains ivoiriens, mécontents des choix des ouvrages programmés à l’école, ont initié une conférence pour demander au ministre de tutelle de revoir ses critères.
Les écrivains de Côte d'Ivoire ont décrié mercredi, au Groupe de recherche en traditions orales (Grto), les critères de choix des ouvrages au programme de l'éducation nationale. Selon eux, les ouvrages des écrivains étrangers et surtout européens sont les plus prisés des commissions chargés de cette tâche. Pour eux, les critères établis par les commissions qui agréent un ouvrage au programme scolaire ne sont pas fondés. Cette plainte a été formulée au cours d'une conférence organisée par l'Association des écrivains de Côte d'Ivoire (Aeci). « La sélection des ouvrages au programme scolaire des lycées et collèges en Côte d'Ivoire : critères de choix et enjeux pédagogiques » est le thème de cette conférence animée par José Villa, le directeur de la pédagogie et de la formation continue au ministère de l'Education nationale et de la Formation de base. Il a défini le manuel scolaire comme un outil d'apprentissage et de formation. Il comprend des notions essentielles d'une science ou d'une technique exigée par le programme scolaire. Selon lui, plusieurs critères sont étudiés pour sélectionner un ouvrage. Le manuel doit être conforme avec la formation par compétence continue. Au plan linguistique, il doit être lisible pour les élèves. Les structures lexicales et syntaxiques doivent être adaptées au profil des élèves. A la fin de la lecture, les consignes laissées doivent être claires et univoques et réalisables. Au plan scientifique, l'ouvrage doit être dosé en fonction du degré de compréhension des apprenants. Ce livre ne doit pas non plus comporter des stéréotypes et des scènes sexuelles. Mais, le conférencier a rappelé que cet instrument n'était pas obligé de refléter la société telle qu'elle est. En un mot, il a affirmé que l'ouvrage scolaire devrait contribuer à la formation de l'enfant à tous les niveaux. Il doit être à vocation universelle. Il doit être objectif, laïc et neutre. M. Logbo, écrivain et enseignant à l'université de Bouaké a relevé les insuffisances de la commission pédagogique nationale et de la commission nationale d'agrément. Pour lui, leurs critères de choix ne sont pas respectés. Pour l'écrivain Turbuce Koffi, bien que l'ouvrage « Les Fleurs du mal » de Baudelaire présente une couverture obscène, donc transgresse le critère de sexualité, il est au programme depuis plusieurs années dans les lycées. L’écrivain et ancien ministre Zadi Zaourou, a, quant à lui, décrié le fait qu'un ouvrage soit au programme longtemps.
A.K.
Les écrivains de Côte d'Ivoire ont décrié mercredi, au Groupe de recherche en traditions orales (Grto), les critères de choix des ouvrages au programme de l'éducation nationale. Selon eux, les ouvrages des écrivains étrangers et surtout européens sont les plus prisés des commissions chargés de cette tâche. Pour eux, les critères établis par les commissions qui agréent un ouvrage au programme scolaire ne sont pas fondés. Cette plainte a été formulée au cours d'une conférence organisée par l'Association des écrivains de Côte d'Ivoire (Aeci). « La sélection des ouvrages au programme scolaire des lycées et collèges en Côte d'Ivoire : critères de choix et enjeux pédagogiques » est le thème de cette conférence animée par José Villa, le directeur de la pédagogie et de la formation continue au ministère de l'Education nationale et de la Formation de base. Il a défini le manuel scolaire comme un outil d'apprentissage et de formation. Il comprend des notions essentielles d'une science ou d'une technique exigée par le programme scolaire. Selon lui, plusieurs critères sont étudiés pour sélectionner un ouvrage. Le manuel doit être conforme avec la formation par compétence continue. Au plan linguistique, il doit être lisible pour les élèves. Les structures lexicales et syntaxiques doivent être adaptées au profil des élèves. A la fin de la lecture, les consignes laissées doivent être claires et univoques et réalisables. Au plan scientifique, l'ouvrage doit être dosé en fonction du degré de compréhension des apprenants. Ce livre ne doit pas non plus comporter des stéréotypes et des scènes sexuelles. Mais, le conférencier a rappelé que cet instrument n'était pas obligé de refléter la société telle qu'elle est. En un mot, il a affirmé que l'ouvrage scolaire devrait contribuer à la formation de l'enfant à tous les niveaux. Il doit être à vocation universelle. Il doit être objectif, laïc et neutre. M. Logbo, écrivain et enseignant à l'université de Bouaké a relevé les insuffisances de la commission pédagogique nationale et de la commission nationale d'agrément. Pour lui, leurs critères de choix ne sont pas respectés. Pour l'écrivain Turbuce Koffi, bien que l'ouvrage « Les Fleurs du mal » de Baudelaire présente une couverture obscène, donc transgresse le critère de sexualité, il est au programme depuis plusieurs années dans les lycées. L’écrivain et ancien ministre Zadi Zaourou, a, quant à lui, décrié le fait qu'un ouvrage soit au programme longtemps.
A.K.