Les 12 et 13 mai 2009 s’est tenue à Abidjan, la conférence internationale sur la filière anacarde dont le thème a porté sur «la transformation locale de la noix de cajou: défis et perspectives». Au terme de ces deux jours de réflexion, d’importantes résolutions ont été arrêtées.
Concernant le premier sous- thème relatif à l’état des lieux de l’industrialisation de la noix de cajou en Afrique, les participants à ce sommet important ont réaffirmé leur volonté à œuvrer pour une industrialisation de la filière. Aussi prévoient-ils la construction d’unités industrielles de taille maximale de 3.000 tonnes par an et l’installation de petites unités d’une capacité de transformation de 150 à 500 tonnes par an autour des unités de traitement de 3 000 tonnes par an. Cependant, ils ont exigé que le matériel de décorticage manuel soit adapté à l’environnement africain.
Baisse de la fiscalité
S’agissant du deuxième sous- thème portant sur «les politiques fiscales d’incitation au développement de l’industrialisation», il a été demandé l’exonération totale des droits et taxes d’entrée et de TVA sur le matériel d’usine quelque soit le montant des investissements, l’exonération de la TVA sur le matériel de construction; l’exonération des impôts sur le bénéfice, de la patente, des impôts fonciers sur 5 à 10 ans ; l’exonération de la TVA sur les intrants (électricité, emballage cartons et plastiques etc.…); l’exonération de la TPS sur les crédits bancaires. Aussi ont-ils suggéré qu’un barème spécial de salaire basé sur le paiement des ouvriers au rendement appliqué dans les grands pays industriels (INDE, VIETNAM etc.…) soit accordé. Toujours au titre de la fiscalité, les acteurs ont plaidé pour un accord d’un crédit à l’exportation de 25 FCFA par le kg de noix brutes usinées sur chaque kg d’amandes exporté, d’un autre déductible des impôts et taxes à payer par les industriels. Ils souhaitent également la mise à la disposition des institutions financières crédibles des lignes de crédits à taux réduit à rétrocéder aux opérateurs de la filière, l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique commune d’appui à la transformation et à l’amélioration de la qualité afin de garantir un prix d’achat minimum bord champs rémunérateur aux producteurs. Mais aussi, les acteurs souhaitent-ils qu’il soit mis en place dans les usines et les centres d’achat un système de contrôle poids/qualité qui protégera le producteur contre les risques de fraudes sur la qualité et le poids. Non sans oublier qu’il faut supprimer les rackets et tracasseries routières très coûteuses aux producteurs; réduire au strict minimum les prélèvements qui doivent être soutenus par des services réels avec obligation de rendre compte des utilisations des fonds publics prélevés sur les revenus des producteurs mis à la disposition des bénéficiaires; mettre en place auprès des institutions financières crédibles des lignes de crédits à taux réduit à rétrocéder aux producteurs; créer une structure publique investie d’une prérogative d’Etat qui sera la seule chargée des ventes à l’exportation à partir d’une politique efficace de commercialisation des noix de cajou (spot et terme). Enfin, les participants demandent une protection des exportateurs agréés contre les acheteurs étrangers qui leur livrent une concurrence déloyale du fait qu’ils ne payent aucun impôt et autres charges diverses.
La promotion de la qualité pour une meilleure vente
Au niveau du programme de démarche qualité, il a été suggéré l’élaboration et la mise en œuvre de programmes nationaux de démarche qualité systématique dans les plantations. Lesdits programmes concernent la formation aux techniques de planting, entretien des parcelles, collecte, séchage, ensachage, stockage, traçabilité, certification Bio- organique etc. et les usines. Dans cette même vision, les producteurs préconisent la mise en place d’une politique de certification et de traçabilité des produits et le développement de la production des amandes tracées et classées Bio.
Problématique de la sécurisation de la filière
Le financement de la filière cajou africaine est confronté à une problématique. Il s’agit de la crise financière internationale qui constitue des défis majeurs pour les acteurs de cette filière. Pour y faire face, ils ont décidé de mettre en place dans les usines et les centrales d’achat, un système de contrôle poids/qualité qui protégera le producteur contre les risques de fraudes sur le poids et la qualité. Aussi plaident-ils pour l’adaptation d’un barème de fixation des prix qui soit conforme aux réalités du marché international et des coûts supportés par les différents opérateurs. Pour cela, il a été suggéré d’assurer la protection des producteurs contre les risques de fraudes sur la qualité et le poids ; de sécuriser les financements par un meilleur contrôle de la qualité, du poids et de la quantité, les contrats de ventes et les recettes fiscales et d’offrir une transparence tout au long de la chaîne des valeurs.
Gestion rationnelle des unités de transformation de noix de cajou
La gestion rationnelle des unités de transformation de noix de cajou fait partie des moyens en vue de la réalisation des objectifs de transformation locale de cette matière. Pour ce faire, il a été convenu de l’élaboration d’une politique d’ensemble permettant une analyse commune des problèmes; l’élaboration d’une technologie de pointe et une politique d’amélioration de la qualité et la gestion de manière cohérente de la matière première et la main d’œuvre. Aussi les acteurs à la conférence d’Abidjan envisagent-ils de susciter une étroite collaboration entre l’Etat et les partenaires de la filière. Il faut rappeler que la conférence d’Abidjan fait suite au constat selon lequel plus de 98% de la production africaine de la noix de cajou étaient essentiellement destinés à l’export. Ce qui n’apportait pas de la valeur ajoutée aux acteurs de cette filière. C’est à cette fin qu’ils veulent tous y parvenir. La responsabilité incombe désormais aux différents Etats de mettre en application les résolutions de la conférence d’Abidjan.
Honoré Kouassi
Concernant le premier sous- thème relatif à l’état des lieux de l’industrialisation de la noix de cajou en Afrique, les participants à ce sommet important ont réaffirmé leur volonté à œuvrer pour une industrialisation de la filière. Aussi prévoient-ils la construction d’unités industrielles de taille maximale de 3.000 tonnes par an et l’installation de petites unités d’une capacité de transformation de 150 à 500 tonnes par an autour des unités de traitement de 3 000 tonnes par an. Cependant, ils ont exigé que le matériel de décorticage manuel soit adapté à l’environnement africain.
Baisse de la fiscalité
S’agissant du deuxième sous- thème portant sur «les politiques fiscales d’incitation au développement de l’industrialisation», il a été demandé l’exonération totale des droits et taxes d’entrée et de TVA sur le matériel d’usine quelque soit le montant des investissements, l’exonération de la TVA sur le matériel de construction; l’exonération des impôts sur le bénéfice, de la patente, des impôts fonciers sur 5 à 10 ans ; l’exonération de la TVA sur les intrants (électricité, emballage cartons et plastiques etc.…); l’exonération de la TPS sur les crédits bancaires. Aussi ont-ils suggéré qu’un barème spécial de salaire basé sur le paiement des ouvriers au rendement appliqué dans les grands pays industriels (INDE, VIETNAM etc.…) soit accordé. Toujours au titre de la fiscalité, les acteurs ont plaidé pour un accord d’un crédit à l’exportation de 25 FCFA par le kg de noix brutes usinées sur chaque kg d’amandes exporté, d’un autre déductible des impôts et taxes à payer par les industriels. Ils souhaitent également la mise à la disposition des institutions financières crédibles des lignes de crédits à taux réduit à rétrocéder aux opérateurs de la filière, l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique commune d’appui à la transformation et à l’amélioration de la qualité afin de garantir un prix d’achat minimum bord champs rémunérateur aux producteurs. Mais aussi, les acteurs souhaitent-ils qu’il soit mis en place dans les usines et les centres d’achat un système de contrôle poids/qualité qui protégera le producteur contre les risques de fraudes sur la qualité et le poids. Non sans oublier qu’il faut supprimer les rackets et tracasseries routières très coûteuses aux producteurs; réduire au strict minimum les prélèvements qui doivent être soutenus par des services réels avec obligation de rendre compte des utilisations des fonds publics prélevés sur les revenus des producteurs mis à la disposition des bénéficiaires; mettre en place auprès des institutions financières crédibles des lignes de crédits à taux réduit à rétrocéder aux producteurs; créer une structure publique investie d’une prérogative d’Etat qui sera la seule chargée des ventes à l’exportation à partir d’une politique efficace de commercialisation des noix de cajou (spot et terme). Enfin, les participants demandent une protection des exportateurs agréés contre les acheteurs étrangers qui leur livrent une concurrence déloyale du fait qu’ils ne payent aucun impôt et autres charges diverses.
La promotion de la qualité pour une meilleure vente
Au niveau du programme de démarche qualité, il a été suggéré l’élaboration et la mise en œuvre de programmes nationaux de démarche qualité systématique dans les plantations. Lesdits programmes concernent la formation aux techniques de planting, entretien des parcelles, collecte, séchage, ensachage, stockage, traçabilité, certification Bio- organique etc. et les usines. Dans cette même vision, les producteurs préconisent la mise en place d’une politique de certification et de traçabilité des produits et le développement de la production des amandes tracées et classées Bio.
Problématique de la sécurisation de la filière
Le financement de la filière cajou africaine est confronté à une problématique. Il s’agit de la crise financière internationale qui constitue des défis majeurs pour les acteurs de cette filière. Pour y faire face, ils ont décidé de mettre en place dans les usines et les centrales d’achat, un système de contrôle poids/qualité qui protégera le producteur contre les risques de fraudes sur le poids et la qualité. Aussi plaident-ils pour l’adaptation d’un barème de fixation des prix qui soit conforme aux réalités du marché international et des coûts supportés par les différents opérateurs. Pour cela, il a été suggéré d’assurer la protection des producteurs contre les risques de fraudes sur la qualité et le poids ; de sécuriser les financements par un meilleur contrôle de la qualité, du poids et de la quantité, les contrats de ventes et les recettes fiscales et d’offrir une transparence tout au long de la chaîne des valeurs.
Gestion rationnelle des unités de transformation de noix de cajou
La gestion rationnelle des unités de transformation de noix de cajou fait partie des moyens en vue de la réalisation des objectifs de transformation locale de cette matière. Pour ce faire, il a été convenu de l’élaboration d’une politique d’ensemble permettant une analyse commune des problèmes; l’élaboration d’une technologie de pointe et une politique d’amélioration de la qualité et la gestion de manière cohérente de la matière première et la main d’œuvre. Aussi les acteurs à la conférence d’Abidjan envisagent-ils de susciter une étroite collaboration entre l’Etat et les partenaires de la filière. Il faut rappeler que la conférence d’Abidjan fait suite au constat selon lequel plus de 98% de la production africaine de la noix de cajou étaient essentiellement destinés à l’export. Ce qui n’apportait pas de la valeur ajoutée aux acteurs de cette filière. C’est à cette fin qu’ils veulent tous y parvenir. La responsabilité incombe désormais aux différents Etats de mettre en application les résolutions de la conférence d’Abidjan.
Honoré Kouassi