Le secteur pêche est en crise. Les prises se font rares et les pêcheurs sont dans le désarroi. Bakayoko Mamadou, Pca du Coopama veut apporter des solutions à cette situation.
Selon M. Bakayoko Mamadou Pca de la Coopérative des pêcheurs artisans maritimes d’Abidjan (Coopama), “Nous pouvons distinguer en Côte d’Ivoire, deux types de pêche à savoir” : la pêche industrielle et la pêche artisanale (pratiquée par les côtiers du littoral et des riverains lagunaires et fluviaux’’. la production nationale n’arrive pas à satisfaire les besoins de la population. Le déficit en produits halieutiques est estimé à près de 150.000 tonnes par an. Les produits de pêche des eaux ivoiriennes sont riches dans leur diversité. Nous avons le mérou, le thon, le maquereau etc. Le métier de la pêche est une activité génératrice de revenus. Cependant, force est de constater que ce secteur est beaucoup pratiqué par les non-nationaux et n’est pas suffisamment connu et pratiqué par les nationaux. Dans la filière pêche, il existe bon nombre de groupements coopératifs qui ont un rôle de responsabilisation des pêcheurs.
Les opportunités de la pêche artisanale
Les pêcheurs artisanaux des eaux marines ne sont pas suffisamment équipés pour faire de grandes capture. En effet, les flottilles (pirogues et les équipements des pêcheurs sont inadaptés aux capacités de nos eaux. La conservation des produits de pêche est un problème majeur. Les pêcheurs artisanaux n’ont généralement pas d’engin de conservation des captures. Cela entraîne beaucoup de gaspillage et de pourrissement des prises. La pêche souffre de certaines pratiques déloyales des Chinois. En général, ceux-ci n’ont aucun souci de pérennisation et de durabilité de ressources halieutiques (surpêche et pêche avec les produits toxiques, aucune éthique dans la pratique du métier). Souvent, les produits de nos eaux échappent à nos marchés (vente de poissons dans les pays voisins au détriment des Ivoiriens. On observe une concurrence déloyale des étrangers contre les nationaux.
Manque de communication
Il y a un déficit de communication entre les coopératives. Cela rend vulnérable la filière face aux problèmes. L’Etat devrait veiller à une bonne organisation des pêcheurs. Le métier devrait beaucoup impliquer les nationaux pour garantir l’intérêt national dans la filière. L’Etat devra créer un cadre de partenariat entre les coopératives des pays développés et celles de la Côte d’Ivoire afin de bénéficier des appuis en équipements. Les pêcheurs devraient développer un système d’informations partagées, une communication dynamique entre les coopératives des différentes régions côtières en vue d’une meilleure sécurisation des plans d’eau ivoiriens et la sauvegarde des ressources. Les coopératives sont une parcelle de la décentralisation, des représentations émanant des pêcheurs. Le ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques devra veiller à l’intérêt national au sein des mouvements coopératifs.. L’Etat doit aider à l’avènement d’une faîtière (fédération de la filière pêche) afin de mieux responsabiliser les différents secteurs économiques des filières pour un meilleur suivi et une bonne gestion de la filière pêche.
Le point des voyages à l’intérieur
Nous avons initié en effet, des rencontres avec les pêcheurs de l’intérieur. C’est dans ce cadre que nous nous sommes rendus à Grand Lahou, Fresco, San Pedro et Grand Béréby. Dans le futur, nous irons à Tabou. Nous avons entrepris une telle démarche, pour susciter une grande mobilisation. Nous avons constaté que la pêche dans ces contrées a besoin d’assistance. La Coopama va aider à mieux organiser ces pêcheurs.
Le problème avec ADDO
Il n’y a plus de conflit entre ADDO et moi. L’ex- PCA de la Coopama vient d’être nommé chargé des affaires extérieures de la coopérative. Nous travaillons donc en symbiose. La situation de la pêche nous incite à prôner l’union et l’entente.
Période difficile en Avril, mai juin
La période creuse se situe entre avril, mai, juin. Les prises sont rares ce qui fait que les pêcheurs ont d’énormes problèmes financiers. Il va falloir gérer cette mauvaise passe. Nous comptons énormément sur le ministère. Nous demandons aux agents du fascinage d’être plus souples car les tracasseries ne nous arrangent pas.
N’Da Jean Yves
n.jeanyves@yahoo.fr
Selon M. Bakayoko Mamadou Pca de la Coopérative des pêcheurs artisans maritimes d’Abidjan (Coopama), “Nous pouvons distinguer en Côte d’Ivoire, deux types de pêche à savoir” : la pêche industrielle et la pêche artisanale (pratiquée par les côtiers du littoral et des riverains lagunaires et fluviaux’’. la production nationale n’arrive pas à satisfaire les besoins de la population. Le déficit en produits halieutiques est estimé à près de 150.000 tonnes par an. Les produits de pêche des eaux ivoiriennes sont riches dans leur diversité. Nous avons le mérou, le thon, le maquereau etc. Le métier de la pêche est une activité génératrice de revenus. Cependant, force est de constater que ce secteur est beaucoup pratiqué par les non-nationaux et n’est pas suffisamment connu et pratiqué par les nationaux. Dans la filière pêche, il existe bon nombre de groupements coopératifs qui ont un rôle de responsabilisation des pêcheurs.
Les opportunités de la pêche artisanale
Les pêcheurs artisanaux des eaux marines ne sont pas suffisamment équipés pour faire de grandes capture. En effet, les flottilles (pirogues et les équipements des pêcheurs sont inadaptés aux capacités de nos eaux. La conservation des produits de pêche est un problème majeur. Les pêcheurs artisanaux n’ont généralement pas d’engin de conservation des captures. Cela entraîne beaucoup de gaspillage et de pourrissement des prises. La pêche souffre de certaines pratiques déloyales des Chinois. En général, ceux-ci n’ont aucun souci de pérennisation et de durabilité de ressources halieutiques (surpêche et pêche avec les produits toxiques, aucune éthique dans la pratique du métier). Souvent, les produits de nos eaux échappent à nos marchés (vente de poissons dans les pays voisins au détriment des Ivoiriens. On observe une concurrence déloyale des étrangers contre les nationaux.
Manque de communication
Il y a un déficit de communication entre les coopératives. Cela rend vulnérable la filière face aux problèmes. L’Etat devrait veiller à une bonne organisation des pêcheurs. Le métier devrait beaucoup impliquer les nationaux pour garantir l’intérêt national dans la filière. L’Etat devra créer un cadre de partenariat entre les coopératives des pays développés et celles de la Côte d’Ivoire afin de bénéficier des appuis en équipements. Les pêcheurs devraient développer un système d’informations partagées, une communication dynamique entre les coopératives des différentes régions côtières en vue d’une meilleure sécurisation des plans d’eau ivoiriens et la sauvegarde des ressources. Les coopératives sont une parcelle de la décentralisation, des représentations émanant des pêcheurs. Le ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques devra veiller à l’intérêt national au sein des mouvements coopératifs.. L’Etat doit aider à l’avènement d’une faîtière (fédération de la filière pêche) afin de mieux responsabiliser les différents secteurs économiques des filières pour un meilleur suivi et une bonne gestion de la filière pêche.
Le point des voyages à l’intérieur
Nous avons initié en effet, des rencontres avec les pêcheurs de l’intérieur. C’est dans ce cadre que nous nous sommes rendus à Grand Lahou, Fresco, San Pedro et Grand Béréby. Dans le futur, nous irons à Tabou. Nous avons entrepris une telle démarche, pour susciter une grande mobilisation. Nous avons constaté que la pêche dans ces contrées a besoin d’assistance. La Coopama va aider à mieux organiser ces pêcheurs.
Le problème avec ADDO
Il n’y a plus de conflit entre ADDO et moi. L’ex- PCA de la Coopama vient d’être nommé chargé des affaires extérieures de la coopérative. Nous travaillons donc en symbiose. La situation de la pêche nous incite à prôner l’union et l’entente.
Période difficile en Avril, mai juin
La période creuse se situe entre avril, mai, juin. Les prises sont rares ce qui fait que les pêcheurs ont d’énormes problèmes financiers. Il va falloir gérer cette mauvaise passe. Nous comptons énormément sur le ministère. Nous demandons aux agents du fascinage d’être plus souples car les tracasseries ne nous arrangent pas.
N’Da Jean Yves
n.jeanyves@yahoo.fr