Le DG du Fmi arrive en début de semaine prochaine dans la capitale économique ivoirienne. Ce voyage, qui s'inscrit dans le cadre d'une tournée africaine, confirme le retour de la Côte d'Ivoire dans le concert des nations.
Le Directeur général du Fonds monétaire international (Fmi) est attendu lundi prochain à Abidjan. Cette visite, la première du genre après son élection à la tête de la prestigieuse institution, sera l'occasion pour Dominique Strauss Kahn de saluer les résultats obtenus par les autorités ivoiriennes malgré une conjoncture internationale difficile. Du cadrage macro-économique au plan de trésorerie du secteur public jusqu'à la déduction de la programmation monétaire et des indicateurs quantitatifs et autres repères structurels du programme, le gouvernement ivoirien semble avoir transcendé. Mais qu'on se le dise sérieusement. La Côte d'Ivoire, dont tout le monde sait qu'elle a besoin d'appuis diversifiés pour entamer avec sérénité son programme de reconstruction, a bénéficié des bonnes dispositions de ses partenaires multilatéraux, notamment le Fmi qui a adhéré à sa cause. Celui-ci s'échine à tout mettre en œuvre à l'effet de couvrir le gap du plan de trésorerie en cours. Reste maintenant pour le gouvernement d'apprêter, avant le Conseil d'administration du Fmi, annoncé en juin 2009, le mémorandum des politiques économiques, financières et monétaires ainsi que la lettre d'intention à adresser aux dirigeants du fonds. Mais, on l'imagine, Dominique Strauss-Kahn ne viendra pas seulement couvrir les autorités de compliments. Il devrait insister sur les efforts à faire dans plusieurs domaines sociaux, notamment la santé et l'éducation. Mais surtout, il devrait soutenir l'intégration et la coopération économique dans l'Uemoa. Selon des sources proches de cette instance sous-régionale, une réunion devrait être organisée à ce sujet, avant la fin de l'année. La lune de miel entre les deux parties ne devrait pas non plus gommer quelques points à clarifier nécessaires à garantir une exécution rigoureuse du nouveau Programme économique du gouvernement que le Fmi entend soutenir au titre de Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc). En effet, le Fmi continue à se cabrer sur les contrats préférentiels (gré à gré) accordés par exemple à Pierre Fakhoury, exigeant plus de garantie sur son impact dans le cycle de la soutenabilité de la dette enclenchée au travers de l'initiative Ppte. Pour sûr, Laurent Gbagbo va devoir travailler à un véritable exercice d'équilibre pour concilier les avis parfois divergents des parties sur cette question.
Lanciné Bakayoko
Le Directeur général du Fonds monétaire international (Fmi) est attendu lundi prochain à Abidjan. Cette visite, la première du genre après son élection à la tête de la prestigieuse institution, sera l'occasion pour Dominique Strauss Kahn de saluer les résultats obtenus par les autorités ivoiriennes malgré une conjoncture internationale difficile. Du cadrage macro-économique au plan de trésorerie du secteur public jusqu'à la déduction de la programmation monétaire et des indicateurs quantitatifs et autres repères structurels du programme, le gouvernement ivoirien semble avoir transcendé. Mais qu'on se le dise sérieusement. La Côte d'Ivoire, dont tout le monde sait qu'elle a besoin d'appuis diversifiés pour entamer avec sérénité son programme de reconstruction, a bénéficié des bonnes dispositions de ses partenaires multilatéraux, notamment le Fmi qui a adhéré à sa cause. Celui-ci s'échine à tout mettre en œuvre à l'effet de couvrir le gap du plan de trésorerie en cours. Reste maintenant pour le gouvernement d'apprêter, avant le Conseil d'administration du Fmi, annoncé en juin 2009, le mémorandum des politiques économiques, financières et monétaires ainsi que la lettre d'intention à adresser aux dirigeants du fonds. Mais, on l'imagine, Dominique Strauss-Kahn ne viendra pas seulement couvrir les autorités de compliments. Il devrait insister sur les efforts à faire dans plusieurs domaines sociaux, notamment la santé et l'éducation. Mais surtout, il devrait soutenir l'intégration et la coopération économique dans l'Uemoa. Selon des sources proches de cette instance sous-régionale, une réunion devrait être organisée à ce sujet, avant la fin de l'année. La lune de miel entre les deux parties ne devrait pas non plus gommer quelques points à clarifier nécessaires à garantir une exécution rigoureuse du nouveau Programme économique du gouvernement que le Fmi entend soutenir au titre de Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc). En effet, le Fmi continue à se cabrer sur les contrats préférentiels (gré à gré) accordés par exemple à Pierre Fakhoury, exigeant plus de garantie sur son impact dans le cycle de la soutenabilité de la dette enclenchée au travers de l'initiative Ppte. Pour sûr, Laurent Gbagbo va devoir travailler à un véritable exercice d'équilibre pour concilier les avis parfois divergents des parties sur cette question.
Lanciné Bakayoko