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Politique Publié le lundi 25 mai 2009 | Notre Voie

Messieurs, vous êtes avertis !

M. T. K. est chef de service à Notre Voie. Sur insistance d’une connaissance, il a accepté de prendre X, étudiante et démunie, comme servante. Le contrat était simple : Mlle X fait le ménage chez T. K. et reçoit, chaque fin de mois, la somme de 20.000 FCFA. La collaboration est parfaite et T. K. paie le transport de l’étudiante servante chaque fois qu’elle a fini son boulot. En toute confiance, T. K. a remis le double de sa clé à la servante. Celle-ci en profitera plus tard, en complicité avec une amie qui lui a trouvé le “djossi”, pour subtiliser 100.000 FCFA à T. K.
Au commissariat de police de Cocody-Angré où T. K. a porté plainte, les deux jeunes filles tentent de faire croire que X est accusée parce qu’elle aurait refusé de coucher avec T. K. Mais très vite, elles se sont ravisées. En fouillant les affaires de X, l’étudiante “démunie”, son propre frère aîné a retrouvé les 100.000 F volés. L’argent a été restitué à T. K. Tout s’est bien terminé pour le chef de service de Notre Voie. Il aurait pu être traîné dans la boue comme l’est aujourd’hui le député de Duékoué…

Un samedi, en plein week-end, A. M. invite deux charmantes jeunes dames, des inséparables, C. et V., respectivement propriétaire et gérante d’une boîte de nuit aux Deux-Plateaux, pour une virée culinaire. Le lieu choisi ? Un célèbre restaurant sur la route de Bingerville. Le soupirant et ses deux conquêtes, travailleuses de nuit, ont pris place dès 9h dans le restaurant. En attendant la nourriture, ils ont passé des commandes en boisson. De façon satanique, mais discrète et professionnelle, l’une des jeunes dames a injecté un produit dans le verre du jeune homme.
La première gorgée de boisson ingurgitée a fait son effet. A. M., le jeune soupirant, est tombé dans un sommeil comateux. A son réveil à 14h, il constate qu’on lui a fait ses poches. Trois cent mille francs (300.000 FCFA) volatilisés ! En face, les deux jeunes dames en courroux menacent de lui infliger le scandale de sa vie, s’il n’arrête pas de les accuser de vol. L’homme affligé quitte difficilement les lieux, à bord de sa voiture, en compagnie de ses deux voleuses, visiblement fières du coup réalisé. Une jeune serveuse du maquis a suivi toutes les péripéties du forfait des deux jeunes dames et la bagarre qui a failli éclater, lors du partage du butin entre elles, séance tenante, au chevet de la victime endormie...

Ces deux anecdotes illustrent la panoplie des stratagèmes trouvée par de nombreuses jeunes filles pour dépouiller leurs soupirants (pour les filles de joie) ou leurs patrons (pour les servantes et autres filles de ménage) avant de les accuser de viol pour couvrir leurs forfaits. Abidjan ne cesse d’enregistrer ces genres de méfaits cocasses racontés avec humour et appelés les “affairages”. Alors précautions, Messieurs !

César Etou: cesaretou2002@yahoo.fr
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