«Lorsque les passations de charges entre les comzones et les préfets ont été annoncées pour la première fois, l'espoir était de mise chez tous les Ivoiriens. Malheureusement, cela n'a pas été le cas. Aujourd'hui, on nous annonce que ce sera fait ce mardi. Souffrez qu'au Pit nous soyons encre sceptiques. Tant que nous ne verrons pas ces passations se faire réellement, nous resterons avec nos réserves. Dans ce pays, nous avons tellement appris à dire au peuple une chose et son contraire, que le peuple est devenu très prudent. Il faut que chacun sache que la parole donnée est le premier signe de la prise de responsabilité. Le premier signe qui permet à tout individu de nous prendre au sérieux, de nous respecter. Nous osons tout de même croire que ce mardi sera une réalité. Au-delà de la cérémonie elle-même, nous voulons voir la mise en œuvre pratique de cette passation. Est-ce que les préfets auront réellement les pleins pouvoirs ? Nous avons des doutes. Il y a eu la réaction du porte-parole des Forces armées des Forces nouvelles après l'annonce. Il a affirmé que malgré tout, les comzones restent les comzones. Que deviendront alors les commissaires, les commandants de brigades de gendarmerie et l'armée ? Nous avons beaucoup d'interrogations sans réponses. Nous avons l'impression qu'on ruse avec le peuple. Nous avons l'impression que le contrat signé à Ouaga n'a pas été présenté dans son intégralité. On nous cache des choses. C'est pourquoi nous pensons que la date du 29 novembre 2009 demeure hypothétique pour la présidentielle. On va de condition en condition et on revient toujours à la case départ».
D.S
D.S
