A Yamoussoukro au quartier Kékrenou-Dioulabougou, non loin de la basilique Notre Dame de la Paix, se dresse un édifice qui ne passe pas inaperçu. Cet édifice en chantier, est une mosquée en construction achevée au niveau des gros œuvres de dame Hadja Karidja Bakayoko.
Un chantier imposant
En effet, vu de loin cet édifice a fier allure malgré le fait qu'elle soit en chantier et attire les regards de tous par sa beauté architecturale. Située sur une surface de 1250 mètres carrés. Avec une longueur de 50m et une largeur de 25m. Elle est entourée pour le moment d'herbes qui prouvent que les travaux sont arrêtés. Ce constat se confirme quand on accède à l'intérieur de cette mosquée. A ce niveau effectivement on remarque des amas de bois, de fers, de briques étalés de part et d'autres de l'espace.
Hadja Karidja BAKAYOKO l'initiatrice de l'oeuvre
Ce petit bijou non encore achevé que nous avons visité, est le résultat d'un acte de foi à la dimension de l’initiatrice de cette œuvre. Il s'agit de Hadja Karidja Bakayoko. Cette septuagénaire de 72 ans, a voulu poser un acte pour remercier Allah qui lui a permis de prospérer grâce à son commerce lié au pèlerinage. En effet, elle a effectué au moins 30 fois le pèlerinage: “J'ai voulu remercier Allah qui m'a donnée cette grâce que beaucoup d'hommes n'ont pas eu. Et c'est pour cela que j'ai décidé d'offrir une mosquée à la communauté.» Et dans ce sens, elle a jeté son dévolu sur la mosquée sunnite de la ville de Yamoussoukro. Cette grande mosquée est située dans une cour restreinte dans un cadre qui ne peut accueillir un nombre important de fidèles surtout lors des prières de vendredi : «C'est pourquoi lorsque j'ai été approchée pour l'achat d'un terrain en son temps qui coûtait 600000FCFA, je n'ai pas hésité”. Aussitôt le terrain acheté, les travaux ont démarré. Au début, elle remettait l'argent aux membres de la communauté. Cependant, la construction trainait, dame Bakayoko a décidé de s’investir dans la gestion de la construction. C'est ainsi qu'elle s'est jetée dans les travaux sans regarder les dépenses. Ce qui a permis aux travaux de s’accélérer et de parvenir jusqu'au niveau du toit avec une longueur de 7m. Cependant, un jour en plein mois de Ramadan, tout l'édifice s'écroule comme un château de cartes ; «Je rompais mon jeune quand j'ai appris la nouvelle j'ai failli m'évanouir tant j'étais sous le choc. Mais, je n'ai pas perdu la foi en Dieu. Pour continuer les travaux, j'ai vendu une villa qui m'a rapportée sept millions, ces ressources m'ont permise de reprendre les travaux jusqu'à ce que celles-ci aillent de l'avant".
Plus de 100 millions déjà investis
Au cours des travaux, la communauté sunnite a décidé de s'investir. C'est ainsi qu'elle va initier des cotisations et des quêtes à travers la ville. Chaque vendredi des élèves sillonneront Yamoussoukro avec des caisses qui vont permettre de recueillir des fonds qui s'avéreront utiles à la construction de la mosquée.
Aujourd'hui, le premier niveau de cette mosquée est achevé jusqu'à la mezzanine. La dalle a même été coulée. Il ne reste maintenant qu’à construire le niveau supérieur du bâtiment car dans le plan initial il est prévu une maison de deux niveaux. Le premier niveau devant abriter les femmes et le second, l'habitation de l'imam.
Combien ont coûté les travaux : «Je ne saurai le dire. Cela fait 16 ans que les travaux durent et chaque fois que j'avais une entrée d'argent je l'investissais dans les travaux». Cette affirmation est confirmée par Koné Mamadou, professeur de sciences physiques membre de l'AMSCI. Président du comité de gestion de la grande de mosquée sunnite: «nous-mêmes à notre niveau, chaque fois que nous avions un peu d'argent, nous le déversions aussitôt dans les travaux, je me rappelle par exemple d'une somme de 4.500.000 Fcfa que nous avions collecté et que nous avons investi dans les travaux». Malgré ce manque de chiffre fiable, une estimation sommaire des travaux peut permettre d'évaluer les montants engagés à environ 100 millions de FCFA et peut-être plus.
Trente millions au moins pour achever les premières finitions
Cependant, aujourd'hui, Hadja Bakayoko accuse le poids de la fatigue alors que les travaux sont arrêtés pour le moment et pourtant il reste encore beaucoup à faire. D'abord l'espace semble être petit par rapport à l'ambition de la communauté sunnite et de la population musulmane de Yamoussoukro. En cela Koné Mamadou affirme, «nous voulons agrandir la mosquée avec les deux terrain mitoyens d'une valeur de huit millions chacun. Un accord a été conclu avec l'un des deux propriétaires cependant, il y a un problème sur le deuxième terrain dont le propriétaire est décédé. Cet espace fait l'objet d'un litige entre ses descendants». Ce sont donc 16 millions qu'il faut mobiliser pour agrandir l'espace de la mosquée dans la mesure où cet espace doit accueillir les prières de vendredi de toute le quartier. Surtout que la ville de Yamoussoukro qui ne compte qu'une seule grande mosquée construite en son temps par feu le Président Félix Houphouët-Boigny. Selon nos interlocuteurs ce sont au moins trois mille personnes qui pourraient prier sur cet espace.
En plus, aujourd'hui, la mosquée est pratiquement fonctionnelle puisqu'on y a mis les fenêtres et coulé la dalle. Cependant, il ne reste qu’une toute petite partie au niveau de la mezzanine pour qu'on puisse être à l'abri en cas de pluie. Par ailleurs, il faut une clôture pour sécuriser la mosquée. Selon KONE Mamadou, ce sont au moins 30 millions de francs qu'il faudrait d’après les estimations de l'entrepreneur pour qu'on puisse y effectuer les prières avant la fin définitives des travaux.
Par ces temps qui courent, cela n'est pas chose aisée cependant, Hadja Karidja BAKAYOKO y croit fermement : « Je crois en Dieu et je sais que dans sa miséricorde, il nous donnera une voie de sortie".
kemebrama@hotmail.com
Un chantier imposant
En effet, vu de loin cet édifice a fier allure malgré le fait qu'elle soit en chantier et attire les regards de tous par sa beauté architecturale. Située sur une surface de 1250 mètres carrés. Avec une longueur de 50m et une largeur de 25m. Elle est entourée pour le moment d'herbes qui prouvent que les travaux sont arrêtés. Ce constat se confirme quand on accède à l'intérieur de cette mosquée. A ce niveau effectivement on remarque des amas de bois, de fers, de briques étalés de part et d'autres de l'espace.
Hadja Karidja BAKAYOKO l'initiatrice de l'oeuvre
Ce petit bijou non encore achevé que nous avons visité, est le résultat d'un acte de foi à la dimension de l’initiatrice de cette œuvre. Il s'agit de Hadja Karidja Bakayoko. Cette septuagénaire de 72 ans, a voulu poser un acte pour remercier Allah qui lui a permis de prospérer grâce à son commerce lié au pèlerinage. En effet, elle a effectué au moins 30 fois le pèlerinage: “J'ai voulu remercier Allah qui m'a donnée cette grâce que beaucoup d'hommes n'ont pas eu. Et c'est pour cela que j'ai décidé d'offrir une mosquée à la communauté.» Et dans ce sens, elle a jeté son dévolu sur la mosquée sunnite de la ville de Yamoussoukro. Cette grande mosquée est située dans une cour restreinte dans un cadre qui ne peut accueillir un nombre important de fidèles surtout lors des prières de vendredi : «C'est pourquoi lorsque j'ai été approchée pour l'achat d'un terrain en son temps qui coûtait 600000FCFA, je n'ai pas hésité”. Aussitôt le terrain acheté, les travaux ont démarré. Au début, elle remettait l'argent aux membres de la communauté. Cependant, la construction trainait, dame Bakayoko a décidé de s’investir dans la gestion de la construction. C'est ainsi qu'elle s'est jetée dans les travaux sans regarder les dépenses. Ce qui a permis aux travaux de s’accélérer et de parvenir jusqu'au niveau du toit avec une longueur de 7m. Cependant, un jour en plein mois de Ramadan, tout l'édifice s'écroule comme un château de cartes ; «Je rompais mon jeune quand j'ai appris la nouvelle j'ai failli m'évanouir tant j'étais sous le choc. Mais, je n'ai pas perdu la foi en Dieu. Pour continuer les travaux, j'ai vendu une villa qui m'a rapportée sept millions, ces ressources m'ont permise de reprendre les travaux jusqu'à ce que celles-ci aillent de l'avant".
Plus de 100 millions déjà investis
Au cours des travaux, la communauté sunnite a décidé de s'investir. C'est ainsi qu'elle va initier des cotisations et des quêtes à travers la ville. Chaque vendredi des élèves sillonneront Yamoussoukro avec des caisses qui vont permettre de recueillir des fonds qui s'avéreront utiles à la construction de la mosquée.
Aujourd'hui, le premier niveau de cette mosquée est achevé jusqu'à la mezzanine. La dalle a même été coulée. Il ne reste maintenant qu’à construire le niveau supérieur du bâtiment car dans le plan initial il est prévu une maison de deux niveaux. Le premier niveau devant abriter les femmes et le second, l'habitation de l'imam.
Combien ont coûté les travaux : «Je ne saurai le dire. Cela fait 16 ans que les travaux durent et chaque fois que j'avais une entrée d'argent je l'investissais dans les travaux». Cette affirmation est confirmée par Koné Mamadou, professeur de sciences physiques membre de l'AMSCI. Président du comité de gestion de la grande de mosquée sunnite: «nous-mêmes à notre niveau, chaque fois que nous avions un peu d'argent, nous le déversions aussitôt dans les travaux, je me rappelle par exemple d'une somme de 4.500.000 Fcfa que nous avions collecté et que nous avons investi dans les travaux». Malgré ce manque de chiffre fiable, une estimation sommaire des travaux peut permettre d'évaluer les montants engagés à environ 100 millions de FCFA et peut-être plus.
Trente millions au moins pour achever les premières finitions
Cependant, aujourd'hui, Hadja Bakayoko accuse le poids de la fatigue alors que les travaux sont arrêtés pour le moment et pourtant il reste encore beaucoup à faire. D'abord l'espace semble être petit par rapport à l'ambition de la communauté sunnite et de la population musulmane de Yamoussoukro. En cela Koné Mamadou affirme, «nous voulons agrandir la mosquée avec les deux terrain mitoyens d'une valeur de huit millions chacun. Un accord a été conclu avec l'un des deux propriétaires cependant, il y a un problème sur le deuxième terrain dont le propriétaire est décédé. Cet espace fait l'objet d'un litige entre ses descendants». Ce sont donc 16 millions qu'il faut mobiliser pour agrandir l'espace de la mosquée dans la mesure où cet espace doit accueillir les prières de vendredi de toute le quartier. Surtout que la ville de Yamoussoukro qui ne compte qu'une seule grande mosquée construite en son temps par feu le Président Félix Houphouët-Boigny. Selon nos interlocuteurs ce sont au moins trois mille personnes qui pourraient prier sur cet espace.
En plus, aujourd'hui, la mosquée est pratiquement fonctionnelle puisqu'on y a mis les fenêtres et coulé la dalle. Cependant, il ne reste qu’une toute petite partie au niveau de la mezzanine pour qu'on puisse être à l'abri en cas de pluie. Par ailleurs, il faut une clôture pour sécuriser la mosquée. Selon KONE Mamadou, ce sont au moins 30 millions de francs qu'il faudrait d’après les estimations de l'entrepreneur pour qu'on puisse y effectuer les prières avant la fin définitives des travaux.
Par ces temps qui courent, cela n'est pas chose aisée cependant, Hadja Karidja BAKAYOKO y croit fermement : « Je crois en Dieu et je sais que dans sa miséricorde, il nous donnera une voie de sortie".
kemebrama@hotmail.com
