Tonton Bouba, organisateur de “Bonne fête Maman” 2009 : “Chaque mère repartira avec un cadeau”

Rendez-vous d’amour , ce dimanche 31 mai, à 14 h 30, au Palais de la culture de Treichville avec la 8ème édition anticipée de “Bonne fête Maman”, dans le droit fil de la Fête des mères célébrée, le 7 juin prochain. Tonton Bouba, le présentateur et père du spectacle annonce déjà la couleur dans cet entretien.


Notre Voie : Le Palais de la culture de Treichville va ressembler à un couvent ce dimanche avec la 8ème édition de “Bonne fête maman” que vous présentez à partir de 14h 30. Que va-t-il changer au cours de ce rendez-vous 2009 ?

Tonton Bouba : Il y aura des lots que les sponsors du spectacle vont distribuer aux mamans qui effectueront le déplacement, du dimanche 31 mai prochain, à partir de 14 h 30, au Palais de la culture de Treichville. A chacune, Dinor va donner un litre d'huile de 700 FCFA et BF, deux morceaux de savon de 600 FCFA. Cube Maggi, offrira des pots, en plus de cubes Maggi d'une valeur de 500 FCFA. Pour leur part, les Grands moulins d'Abidjan (GMA) vont donner 1 Kg de farine de 500 FCFA. Quand vous déduisez le total du prix du ticket d'entrée, en définitive, il restera à payer la somme de 500 FCFA à chaque maman.


N.V. : Manifestement, vous vous préparez à chouchouter les mamans…

T.B. : Oui, chacune des 4000 femmes que nous attendons sera bien servie par nos différents sponsors. En plus, la mémé qui va gagner le « concours de danse salsa” au programme, gagnera une cuisinière à 4 feux. Et c'est Dinor qui lui offrira ça. BF donnera de son côté une autre gazinière au vainqueur d’une tombola. Quant à Mme Ange Koffa, elle promet un lot à la plus vieille maman de la salle après vérification des pièces, bien entendu. Par ailleurs, j'ai l'intention de relancer le rythme mapouka.


N.V. : C'est-à-dire ?

T.B. : C'est-à-dire le mapouka que vous connaissez. Parce qu’en toute humilité, c’est moi qui ai découvert cette danse que malheureusement, certaines personnes ont entraînée dans une dérive pornographique.

En effet, à l’image du zouglou qui a eu ses moments de vie et de mort, le mapouka a dignement représenté la Côte d'Ivoire avant d’être en perte de vitesse aujourd’hui. Et comme c'est une danse qui est exclusivement réservée aux femmes, je me suis souvenu qu’il fallait inviter à cette fête, le groupe Nigui-Saff K. Dance qui a toujours préservé la dimension originelle de cette danse du peuple ahizi. Les danseuses du groupe vont donc venir faire la démonstration de la danse. Ainsi au son de leur rythme, les jeunes mamans seront lancées en compétition, avec au finish, un four pour la meilleure danseuse de la fête.


N.V. : Que réserve encore ce plateau de dimanche ?

T.B. : Nous allons honorer les mamans-artistes dont les enfants chantent. En dehors de Betika et de Daouda, le Sentimental qui vont bercer les mamans avec leurs différentes chansons d’amour que tout le monde connaît, Savan Allah sera de la partie avec sa maman dans “ Quand tu sors, je t’attends”, une réponse au fameux refrain “Quand tu sors, je sors”. Nous allons également magnifier Aïcha Koné pour son fils Shaga, Antoinette Allany à travers Kédjévara. Nous allons inviter également le groupe de variété traditionnelle Sothéka pour mettre de l'ambiance dans la salle et la Fanfare municipale de Treichville parce que nous voulons vibrer aussi au rythme des tubes “Miki-Miki ”, “Arabadé”, du zoblazo, etc., pour la vieille génération. La jeune génération ne sera pas oubliée. Nous avons sélectionné pour elle, Les garagistes, Yodé et Siro, Walo Clown, Bamba Amy Sarah, Alima, Melchisedech, Lunick qui viendra avec sa maman.

Quant à Nestor David, sa maman est déjà décédée mais il viendra avec une maman spirituelle. Tiens, j'allais oublier de vous dire que le spectacle est placé sous le parrainage de Mme Jeannette Koudou, directeur général de l'AGEFOP, qui donnera 50 complets de pagnes aux mémés et 200 places achetées et de Mme Mariam Dao Gabala. Nous avions eu l'accord de Mme Zirignon Ottro malheureusement décédée. A sa mémoire, nous allons observer une minute de silence. Après, Nestor David prestera pour les chrétiens, puisque son époux, M. Zirignon Ottro, est chrétien. Pour elle qui était musulmane, Alima va jouer. En somme, nous allons rendre hommage à Sarata Ottro parce qu’il n'y a pas de raison qu'on l’oublie au cours de cette manifestation qui magnifie la mère.


N.V. : Puisqu'on parle de plus en plus de sécurité sur les lieux de grandes manifestations, des dispositions à ce niveau ont-elles été prises ?

T.B. : Selon le contrat avec le Palais de la culture, c'est à lui que reviendra d’assurer la sécurité du spectacle. Mais j'ai travaillé avec la société qui s’en chargera parce que le spectacle des mamans est un peu spécial.

En effet, ce sont des femmes d'un certains âge qui viendront dans leurs plus beaux habits, leurs plus beaux bijoux. Ainsi nous essayerons de faire en sorte que la sécurité soit de mise. On se souvient qu'il y a 2 ans, la maman qui avait gagné une télévision est tombée dans les pommes parce que ce fut une grosse surprise pour elle qui était venue simplement prendre part à un concours de danse. Heureusement qu'il y avait le SAMU. En plus, il y a des diabétiques qui s’essoufflaient trop vite en pleine danse. Toutefois, il y a quelque chose qui m'a marqué pendant cette fête. Plus les femmes sont nombreuses, mieux elles assurent leur propre sécurité. C'est-à-dire qu’elles tiennent à l’œil les rares hommes de la salle plus ou moins suspects qui se faufilent entre elles.


N.V. : La mère de l'animateur sera-t-elle, elle aussi, de la partie ?

T.B. : Non, parce que ma maman vit à Duékoué, dans l’Ouest montagneux de la Côte d’Ivoire. Elle est âgée de plus de 96 ans et ne peut plus marcher. Mais ma maman spirituelle sera là, parce que j'appartiens à la génération Tchagba Dogba.


N.V. : De quel village?

T.B. : De Blockhauss précisément, dans la commune de Cocody (Abidjan). La maman du rappeur Angelo Dogba, Mme Akou, sera là en tant que ma mère spirituelle, ce jour-là.


Entretien réalisé par Schadé Adédé Coll.: Sonia Dia Stagiaire