Le patron du Fonds monétaire international est entré dans le vif de sa visite. Il exige une amélioration de la gouvernance si la Côte d'Ivoire veut renouer avec la croissance.
«Des progrès ont certes été enregistrés mais il y a des efforts à réaliser pour atteindre le point d'achèvement. C'est une chance historique qui s'offre à vous. Si vous la ratez, l'expérience ne se renouvelera pas comme ça. Ce qui a été décidé (dans le Document de stratégie de réduction de pauvreté, Dsrp) doit être scrupuleusement mis en œuvre», a insisté le Directeur général du Fonds monétaire international (Fmi) au cours de sa rencontre avec les autorités du ministère de l'Economie et des Finances. Dominique Strauss-Kahn a levé un coin du voile sur les priorités : éducation, santé, infrastructures de base et apurement de la dette intérieure. Pour lui, le paiement des arriérés intérieurs va permettre de donner de l'air à l'initiative privée, secteur vital à l'émergence d'une économie forte. L'ancien locataire de Bercy, en France, a profité de l'occasion pour mettre en garde contre les écarts de gestion et conseiller les acteurs à privilégier la bonne gouvernance économique, gage de l'atteinte du point d'achèvement. De l'avis de M. Strauss-Kahn, pour peu que la Côte d'Ivoire mette de la volonté et de la conscience, elle devrait passer l'épreuve avec succès. «La Côte d'Ivoire doit être le catalyseur du sous continent», a-t-il déclaré, pariant sur une croissance ivoirienne meilleure en dépit des effets de la conjoncture mondiale sur les exportations agricoles. En effet, le pays présente de réelles opportunités et les ingrédients existent pour qu'il consolide sa position dominante dans la sous-région. Dans tous les cas, les partenaires multilatéraux sont disposés à l'accompagner dans cette relance post-crise. « Il est impossible de concevoir une sous-région ouest-africaine développée avec une Côte d'Ivoire à la traîne», a expliqué le DG du Fmi, ajoutant toutefois que l'avenir c'est l'allègement massif de la dette. En ce qui concerne la crise financière muée en crise économique, les pays africains ne doivent pas se faire d'illusions. «Le contexte économique global reste fragile pour tout le monde», a-t-il tranché. Toutefois, il a reconnu que les pays africains sont des victimes innocentes d'autant qu'ils n'ont pas contribué à la dérégulation de l'économie mondiale. L'agenda de Strauss-Kahn l'a conduit au siège de l'Organisation non-gouvernementale (Ong) «Chigata» où des dons ont été faits ainsi qu'à l'usine de textile Uniwax où il a pu s'imprégner de la misère des entreprises locales. Le Directeur général du Fonds monétaire international a rendu visite mardi aux poids lourds de la scène politique en l'occurrence Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Alassane Ouattara. «Outre les questions économiques, je leur ai dit que le programme économique et financier conclu avec mon institution doit se poursuivre quel que soit le résultat des élections », a déclaré Dominique Strauss-Kahn au sortir de l'audience avec Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains. Il sera aujourd'hui chez Konan Bédié (Pdci) et Affi N'Guessan (Fpi).
Lanciné Bakayoko
«Des progrès ont certes été enregistrés mais il y a des efforts à réaliser pour atteindre le point d'achèvement. C'est une chance historique qui s'offre à vous. Si vous la ratez, l'expérience ne se renouvelera pas comme ça. Ce qui a été décidé (dans le Document de stratégie de réduction de pauvreté, Dsrp) doit être scrupuleusement mis en œuvre», a insisté le Directeur général du Fonds monétaire international (Fmi) au cours de sa rencontre avec les autorités du ministère de l'Economie et des Finances. Dominique Strauss-Kahn a levé un coin du voile sur les priorités : éducation, santé, infrastructures de base et apurement de la dette intérieure. Pour lui, le paiement des arriérés intérieurs va permettre de donner de l'air à l'initiative privée, secteur vital à l'émergence d'une économie forte. L'ancien locataire de Bercy, en France, a profité de l'occasion pour mettre en garde contre les écarts de gestion et conseiller les acteurs à privilégier la bonne gouvernance économique, gage de l'atteinte du point d'achèvement. De l'avis de M. Strauss-Kahn, pour peu que la Côte d'Ivoire mette de la volonté et de la conscience, elle devrait passer l'épreuve avec succès. «La Côte d'Ivoire doit être le catalyseur du sous continent», a-t-il déclaré, pariant sur une croissance ivoirienne meilleure en dépit des effets de la conjoncture mondiale sur les exportations agricoles. En effet, le pays présente de réelles opportunités et les ingrédients existent pour qu'il consolide sa position dominante dans la sous-région. Dans tous les cas, les partenaires multilatéraux sont disposés à l'accompagner dans cette relance post-crise. « Il est impossible de concevoir une sous-région ouest-africaine développée avec une Côte d'Ivoire à la traîne», a expliqué le DG du Fmi, ajoutant toutefois que l'avenir c'est l'allègement massif de la dette. En ce qui concerne la crise financière muée en crise économique, les pays africains ne doivent pas se faire d'illusions. «Le contexte économique global reste fragile pour tout le monde», a-t-il tranché. Toutefois, il a reconnu que les pays africains sont des victimes innocentes d'autant qu'ils n'ont pas contribué à la dérégulation de l'économie mondiale. L'agenda de Strauss-Kahn l'a conduit au siège de l'Organisation non-gouvernementale (Ong) «Chigata» où des dons ont été faits ainsi qu'à l'usine de textile Uniwax où il a pu s'imprégner de la misère des entreprises locales. Le Directeur général du Fonds monétaire international a rendu visite mardi aux poids lourds de la scène politique en l'occurrence Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Alassane Ouattara. «Outre les questions économiques, je leur ai dit que le programme économique et financier conclu avec mon institution doit se poursuivre quel que soit le résultat des élections », a déclaré Dominique Strauss-Kahn au sortir de l'audience avec Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains. Il sera aujourd'hui chez Konan Bédié (Pdci) et Affi N'Guessan (Fpi).
Lanciné Bakayoko