On la voyait venir, cette logique toute tracée. Les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (FDS-CI) sont en alerte maximales. Sur ordre du chef d’état-major, le général Philippe Mangou, il est demandé aux gendarmes, policiers et militaires de prendre position, parce qu’une manœuvre de «déstabilisation des institutions républicaines» serait imminente. En effet, dans un message attribué au CEMA, dont nous avons eu connaissance, il est noté en premières lignes : «Suite aux informations récurrentes de déstabilisation des institutions républicaines, vous demande vouloir prendre mesures conservatoires du 25 mai 2009 jusqu’au mardi 26 mai 2009 à 18h00». Cependant, le hic dans ce message se constate dans la phrase qui suit : «Primo : GEND-DGPN-CECOS : procéder à bouclage Abidjan et Banlieue, avec effort sur Abobo et Anyama. Contrôle systématique d’identité, rafle de toute personne suspecte». Pourquoi un tel acharnement du Général Mangou contre les populations des communes d’Abobo et d’Anyama ? La réponse à cette interrogation n’est pas à rechercher loin. Il suffit tout simplement de se rappeler des allégations tenues, le samedi 16 mai dernier au cours un point de presse, par un certain prophète Zakpa Dadié. Un véritable vendeur d’illusions qui a cru bon d’annoncer, pour les derniers jours de ce mois de mai, l’apocalypse avec «une guerre sauvage et sans merci, durant laquelle les Ivoiriens feront deux semaines sans sortir de leur maisons». Toujours selon celui qui se présente aujourd’hui comme l’oiseau de mauvais augure, ce projet funeste pour la Côte d’Ivoire prendra sa source à Abobo et dans d’autres contrées reconnues comme étant des bastions du RDR, parti du Dr Alassane Dramane Ouattara. A cet effet, Zakpa Dadié accuse : «La guerre est dans nos murs. (…) A Abobo, tous les jeunes ont disparu. Ils sont en formation pour venir tuer la Côte d’Ivoire. (…) Nous avons pris trois jours pour sillonner les rues. Il n’y a plus de jeunes. Et si vous avez bien remarqué, les ‘’balanceurs des gbakas’’ (les convoyeurs des minicars de transport abidjanais) aujourd’hui, sont pratiquement des enfants. Les plus grands sont tous en formation. Ils sont en formation où on leur distribue des armes blanches et des fusils, parce que c’est le Rwanda qui va se répéter en Côte d’Ivoire. Egorger, tuer les Ivoiriens». Un scénario bien tragique et digne de «la chute du faucon noir», un film qui retrace la guerre menée, dans des conditions les plus atroces, par l’armée américaine en Somalie.
Mangou manipulé
par le faux prophète Zakpa Dadié ?
Et le constat aujourd’hui en Côte d’Ivoire est net. Ces accusations sans fondements réelles du pseudo prophète sont pourtant prises avec le plus grand sérieux par l’état-major de l’armée ivoirienne. Aujourd’hui, le général Philippe Mangou semble privilégier la piste du faux prophète. C’est pourquoi, sans trop réfléchir, le CEMA et ses hommes font vite de sauter sur les proies indexées par le sieur Zakpa Dadié. Les populations d’Abobo et d’Anyama, qui ont tant souffert de la crise que connaît notre pays, devront encore subir la furia des hommes en armes durant ces jours-ci. Tout simplement parce que la hiérarchie militaire a certainement décidé de confier son sort à un charlatan déguisé en prophète. Pourtant, point besoin d’être un savant pour comprendre les délires de cet homme aux imaginations athées, qui ose se faire passer pour un homme de Dieu. Vivement que le général «3 étoiles» et la grande muette sortent de cette comédie qui ne les honore pas.
Diawara Samou
Mangou manipulé
par le faux prophète Zakpa Dadié ?
Et le constat aujourd’hui en Côte d’Ivoire est net. Ces accusations sans fondements réelles du pseudo prophète sont pourtant prises avec le plus grand sérieux par l’état-major de l’armée ivoirienne. Aujourd’hui, le général Philippe Mangou semble privilégier la piste du faux prophète. C’est pourquoi, sans trop réfléchir, le CEMA et ses hommes font vite de sauter sur les proies indexées par le sieur Zakpa Dadié. Les populations d’Abobo et d’Anyama, qui ont tant souffert de la crise que connaît notre pays, devront encore subir la furia des hommes en armes durant ces jours-ci. Tout simplement parce que la hiérarchie militaire a certainement décidé de confier son sort à un charlatan déguisé en prophète. Pourtant, point besoin d’être un savant pour comprendre les délires de cet homme aux imaginations athées, qui ose se faire passer pour un homme de Dieu. Vivement que le général «3 étoiles» et la grande muette sortent de cette comédie qui ne les honore pas.
Diawara Samou