Président du conseil général de Bocanda, M. Yves Marie Koissy fait samedi prochain un important don de matériels médicaux à la sous-préfecture de Bengassou. Il en parle dans cette interview. Yves Marie Koissy ne se dérobe pas aux questions politiques.
M. le président, ce samedi, vous faites don de matériels médicaux à Bengassou, votre village, dans le département de Bocanda. De quoi est composé ce don ?
Effectivement, il s'agit de don de matériels médicaux. Une première partie de ce matériel a été financée sur le budget d'investissement du Conseil général. Ce matériel est complété par des dons que nous sommes allés chercher en France, particulièrement à Paris. La pharmacie Pharma nous a fait des dons de lits, de pèse-bébé. L'hôpital "Plaisir grillon" nous en a fait. Des maisons de retraite aussi. Nous avons reçu surtout des lits électriques, des lits hydrauliques. 65 pour le premier type et 15 pour le second, soit un total de 80 lits. Il y a aussi des fauteuils roulants, des chaises, des tables. Le tout évalué à 300 millions de Fcfa.
Tous les centres de santé du département ont reçu leur part et le matériel est opérationnel. Sauf Bengassou qui recevra son don le samedi. Le conseil a fait un financement de 15 millions pour renforcer le financement du centre de santé. Et ces 15 millions sont renforcés par le matériel que nous avons rapporté de France. Pour Bengassou, ces dons représentent une valeur de 5 millions. Donc au total, le matériel que nous allons donner au centre de santé intégré (dispensaire et maternité) de Bengassou a un coût total de 20 millions. Les quatre autres centres de santé intégrée de Kouassi-Kouassikro, de Kouadioblékro, de Zékrenzessou et le village d'Abinanou, les dispensaires et l'hôpital de Bocanda ont tous été équipés soit en matériels financés par le conseil, soit en don provenant de France.
Vous faîtes cet important don. On imagine qu'il y avait un besoin crucial ?
En fait ce qui nous intéresse, c'est la santé de nos populations. Si elles sont en bonne santé, cela veut dire que c'est l'économie du département qui s'en portera mieux. La santé de nos populations nous porte à cœur et c'est pour cela que nous avons fait un effort particulier sur ce secteur. Nous sommes intervenus depuis 2002 dans différents secteurs. L'éducation pour laquelle nous avons fait des investissements d'environ 430 millions. Le secteur routier 426 millions. L'hydraulique 373 millions et puis la santé 277 millions. L'électrification 273 millions et les autres secteurs c'est des montants inférieurs à ce que je viens d'énoncer. Nous avons donc fait des efforts dans tous les secteurs, mais pour nous, le secteur de la santé est particulièrement important. Les subventions de l'Etat sont allées décrescendo. En 2002, nous avons été élu. C'est en 2003 que l'Etat a commencé à mettre les subventions à notre disposition. Nous sommes parti de 390 millions environ. Nous sommes descendu en 2004 à 360 millions environ. C'est venu en diminution jusqu'en 2008 où on se retrouve avec zéro (0) franc décaissé. Au titre du budget de fonctionnement, nous avons reçu ce qu'il fallait pour fonctionner. Au titre de 2009, nous sommes fin mai, nous ne voyons pas venir de ressources. Donc ce qui nous oblige à aller quémander et c'est ce que nous avons fait. Nos efforts personnels nous ont permis de subventionner le domaine de la santé à hauteur de 300 millions alors que le budget d'investissement de l'Etat, c'est 277 millions.
Après les premiers dons, quel est l'Etat d'esprit des populations ?
Nous n'avons pas fait une enquête, mais nous pensons que notre population est satisfaite. Parce que ces lits qui ont été distribués n'existent pas dans les hôpitaux du pays.
A quoi doit-on s'attendre lors de la remise du don à Bengassou ce samedi ?
Bengassou est le dernier village à qui nous allons remettre le matériel. Si j'avais commencé par Bengassou, on aurait dit que le président commence par son village. Donc j'ai préféré donner à tous les autres villages et laisser mon village en dernier. Les autres ne pourront pas me critiquer. Ceux qui pourront le faire c'est ceux de mon village. Mais ça, ce n'est pas grave.
D'autres actions du genre sont-elles prévues pour votre département ?
Je m'apprête à aller à Paris. Je ne veux pas m'arrêter là. Je vais aller quémander encore. Mais j'ai peur parce qu'il n'y a aucun chapitre au niveau de notre budget d'investissement qui finance le transport et le dédouanement du don reçu. Il a fallu que le président du Conseil général paye cela de sa poche. Ce n'est pas mes maigres indemnités de président du Conseil général qui allaient payer. Il faut que les gens sachent les efforts que nous faisons. Les organismes qui vous font les dons, vous disent, il faut les enlever dans deux jours. Ils font le don mais ne décaissent aucun fonds pour le transport. En deux jours, il faut aller louer des camions à Paris, aller enlever les dons, les entreposer dans des magasins qu'il faut payer, entrer en contact avec des compagnies maritimes, négocier pour qu'ils viennent lever tout cela, acheminer cela sur Abidjan. Vous comprenez que c'est de la gymnastique.
Que comptez-vous faire alors ?
Je compte taper plus haut. Ce que je veux maintenant, c'est des engins d'entretien routier. Mon directeur technique m'a fait la liste de l'essentiel. Nous voulons une niveleuse, deux chargeuses, trois bennes avec verain de levage, quatre grands compacteurs et cinq bulldozers plus un porte-char. Vous savez, ça c'est du gros calibre. Il faut savoir par quelle filière passer. Supposons que par miracle une institution me donne ce que je demande. Comment je fais pour transporter tout ce don jusqu'à Bocanda ? Où vais-je trouver l'argent ? C'est pourquoi, je vais porter le débat au niveau de l'Addci, l'institution qui couvre tous les Conseils généraux et Districts. Je vais poser le problème au niveau du président Jean Claude Kouassi parce que j'imagine que je ne suis pas le seul dans cette situation. Il faudrait que nous ayons un débat de fond pour porter à nos autorités de tutelle, le fait que nous allons chercher des dons mais qu'on arrive à nous inscrire quelque part dans nos budgets d'investissement un chapitre de transport de don reçu en Europe, aux Etats-Unis ou ailleurs…Parce que sinon, on n’ira plus demander de don.
Avec toutes ces difficultés, quel est aujourd'hui votre état d'âme ? Un président amer, un président qui garde encore l'espoir ?
Disons que ce sont des impressions mitigées. Il ne faut pas se laisser aller au découragement. Quelqu'un disait que découragement n'est pas ivoirien. Malgré les difficultés, on va essayer de faire ce qu'on peut. Je garde un esprit ouvert et optimiste. Je ne suis pas aussi négationniste. Mais il ne faut pas aussi nier la difficulté qui est là. Figurez-vous qu'au niveau du Ppte, nous n'avons reçu au niveau du département de Bocanda que 30 millions. Alors que la dette par rapport aux entreprises qui ont travaillé, (travaux effectués et livrés), c'est 350 millions. Je ne sais même pas ce qu'il faut faire avec les 30 millions. Donc quelque part, c'est est un peu décourageant. Nous sommes en fin mai, nous ne voyons rien venir du budget 2009. C'est-à-dire que 2009 va ressembler à 2008 comme un frère Siamois. Qu'on ne va rien nous décaisser également. En ce moment-là, c'est très difficile pour le Conseil général d'être là. Parce que nous ne sommes pas venu là pour faire du fonctionnement.
Quelle est la solution à tous ces problèmes ?
La solution c'est qu'on aille aux élections. Avec les élections, nous avons l'espoir que les choses vont s'améliorer. Je dis à mes populations qu'on nous donne encore une chance de rattrapage au niveau de l'enrôlement. Les derniers qui ne se sont pas encore enrôlés, allez-vous faire enrôler pour que nous allions aux élections. Pour que nous puissions élire un gouvernement démocratiquement et que nous ayons la chance de connaître des horizons nouveaux et meilleurs.
Après le passage du Président Henri Konan Bédié à Bocanda, quelle est la situation au niveau du département ?
Nous pensons que le passage du Président Bédié a donné beaucoup d'espoir aux populations de Bocanda. Tout le département de Bocanda a revigoré parce que cela faisait longtemps que le président n'était pas passé. Les gens avaient soif de revoir le président. Nous pensons qu'à partir de son passage, les gens ont repris du courage. Parce que vous savez que Bocanda est très démarchée, sachant très bien que Bocanda, c'est chez le président. Il a dit, lui-même à Bocanda, je suis chez moi. Donc nous sommes très recherchés, nous sommes un oiseau rare. Mais les gens ont repris du courage et c'était une très bonne chose que le président soit passé.
Comment voyez-vous la campagne qui approche, l'élection elle-même et la victoire du Pdci ?
Une campagne, c'est une campagne. Nous allons battre campagne pour le Président Bédié. Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que la campagne soit faite au niveau du département de Bocanda. Nous avons d'autres concurrents mais nous ne partons pas de zéro, de rien. Parce que cette personne que nous proposons a déjà fait ses preuves. Il faut parler avec des chiffres. Il ne faut pas parler en l'air. Quelqu'un, qui a été à la tête de ce pays et qui a fait des réalisations, ce sont des actes qu'il a posés. Si vous lui donnez une chance de revenir à la tête d'un pays en désarroi, nous pensons que si les gens sont bien pensants et réfléchis, ils feront le choix de notre candidat.
Et la date de l'élection. Le 29 novembre, pensez-vous qu'on peut tenir cette date.
Moi je ne peux pas faire de jugement là-dessus. Je pense que s'il y a un mordus vivendi qui est trouvé, on s'y attachera.
Croyez-vous que tous les acteurs sont de bonne foi pour aller à l'élection ?
Certainement pas. Il y en a qui ne sont pas de bonne foi. Mais tout le monde les connaît. Je ne vais pas les citer.
Selon vous, y a-t-il des actions à mener pour les contraindre à aller à l'élection ?
Je crois que les actions ont été faites. Les actions continueront tant qu'on verra qu'il y a des velléités de tromper. Je crois que la pression sera là-dessus. Il n'y a pas que la pression nationale. Il y a aussi la pression internationale.
Après la tournée du Président Bédié dans votre département et dans bien d'autres régions, il était récemment dans le Moyen-Comoé et le Zanzan. Vos impressions sur cette dernière tournée ?
Ecoutez, les échos que j'ai reçus après sa dernière tournée dans le Zanzan, c'est que le président est revenu de sa mission, il était requinqué. Il n'était pas fatigué tellement, il ne s'attendait pas à ce qu'il a eu, à ce qu'il a vu et à ce qu'il a vécu. Donc revenu, on pourrait dire, il est fatigué, il est malade, non ! Le président est revenu du Zanzan, il était encore plus jeune que quand il partait. Vous comprenez son état d'esprit et l'état d'esprit de nous autres qui sommes derrière lui. Donc ses tournées sont un élément qui booste le système et c'est une très bonne chose. Il ne faut pas rester inactif et je crois que le président l'a compris.
Le 6 juin, il sera encore à Adjamé...
C'est une très bonne chose parce que là on n'aura pas à faire une très grande distance comme dans le Zanzan. Il a fait Koumassi, Dabou, qui n'est pas loin et s'il fait Adjamé, je crois que c'est une très bonne chose.
Votre dernier mot à l'endroit des militants pour la suite du combat et pour la victoire ?
Je leur dis de continuer à faire ce qu'ils ont commencé. Depuis Bassam, depuis la région d'Aboisso, en passant par le centre, Bocanda, Dimbokro, Yamoussoukro, Toumodi et le Zanzan. Qu'ils aient la même attitude. Que nous soyons tous unis derrière notre candidat, au coude-à-coude. Continuer à lui donner ce courage là et gardons tous espoir.
Interview réalisée par Diarrassouba Sory
M. le président, ce samedi, vous faites don de matériels médicaux à Bengassou, votre village, dans le département de Bocanda. De quoi est composé ce don ?
Effectivement, il s'agit de don de matériels médicaux. Une première partie de ce matériel a été financée sur le budget d'investissement du Conseil général. Ce matériel est complété par des dons que nous sommes allés chercher en France, particulièrement à Paris. La pharmacie Pharma nous a fait des dons de lits, de pèse-bébé. L'hôpital "Plaisir grillon" nous en a fait. Des maisons de retraite aussi. Nous avons reçu surtout des lits électriques, des lits hydrauliques. 65 pour le premier type et 15 pour le second, soit un total de 80 lits. Il y a aussi des fauteuils roulants, des chaises, des tables. Le tout évalué à 300 millions de Fcfa.
Tous les centres de santé du département ont reçu leur part et le matériel est opérationnel. Sauf Bengassou qui recevra son don le samedi. Le conseil a fait un financement de 15 millions pour renforcer le financement du centre de santé. Et ces 15 millions sont renforcés par le matériel que nous avons rapporté de France. Pour Bengassou, ces dons représentent une valeur de 5 millions. Donc au total, le matériel que nous allons donner au centre de santé intégré (dispensaire et maternité) de Bengassou a un coût total de 20 millions. Les quatre autres centres de santé intégrée de Kouassi-Kouassikro, de Kouadioblékro, de Zékrenzessou et le village d'Abinanou, les dispensaires et l'hôpital de Bocanda ont tous été équipés soit en matériels financés par le conseil, soit en don provenant de France.
Vous faîtes cet important don. On imagine qu'il y avait un besoin crucial ?
En fait ce qui nous intéresse, c'est la santé de nos populations. Si elles sont en bonne santé, cela veut dire que c'est l'économie du département qui s'en portera mieux. La santé de nos populations nous porte à cœur et c'est pour cela que nous avons fait un effort particulier sur ce secteur. Nous sommes intervenus depuis 2002 dans différents secteurs. L'éducation pour laquelle nous avons fait des investissements d'environ 430 millions. Le secteur routier 426 millions. L'hydraulique 373 millions et puis la santé 277 millions. L'électrification 273 millions et les autres secteurs c'est des montants inférieurs à ce que je viens d'énoncer. Nous avons donc fait des efforts dans tous les secteurs, mais pour nous, le secteur de la santé est particulièrement important. Les subventions de l'Etat sont allées décrescendo. En 2002, nous avons été élu. C'est en 2003 que l'Etat a commencé à mettre les subventions à notre disposition. Nous sommes parti de 390 millions environ. Nous sommes descendu en 2004 à 360 millions environ. C'est venu en diminution jusqu'en 2008 où on se retrouve avec zéro (0) franc décaissé. Au titre du budget de fonctionnement, nous avons reçu ce qu'il fallait pour fonctionner. Au titre de 2009, nous sommes fin mai, nous ne voyons pas venir de ressources. Donc ce qui nous oblige à aller quémander et c'est ce que nous avons fait. Nos efforts personnels nous ont permis de subventionner le domaine de la santé à hauteur de 300 millions alors que le budget d'investissement de l'Etat, c'est 277 millions.
Après les premiers dons, quel est l'Etat d'esprit des populations ?
Nous n'avons pas fait une enquête, mais nous pensons que notre population est satisfaite. Parce que ces lits qui ont été distribués n'existent pas dans les hôpitaux du pays.
A quoi doit-on s'attendre lors de la remise du don à Bengassou ce samedi ?
Bengassou est le dernier village à qui nous allons remettre le matériel. Si j'avais commencé par Bengassou, on aurait dit que le président commence par son village. Donc j'ai préféré donner à tous les autres villages et laisser mon village en dernier. Les autres ne pourront pas me critiquer. Ceux qui pourront le faire c'est ceux de mon village. Mais ça, ce n'est pas grave.
D'autres actions du genre sont-elles prévues pour votre département ?
Je m'apprête à aller à Paris. Je ne veux pas m'arrêter là. Je vais aller quémander encore. Mais j'ai peur parce qu'il n'y a aucun chapitre au niveau de notre budget d'investissement qui finance le transport et le dédouanement du don reçu. Il a fallu que le président du Conseil général paye cela de sa poche. Ce n'est pas mes maigres indemnités de président du Conseil général qui allaient payer. Il faut que les gens sachent les efforts que nous faisons. Les organismes qui vous font les dons, vous disent, il faut les enlever dans deux jours. Ils font le don mais ne décaissent aucun fonds pour le transport. En deux jours, il faut aller louer des camions à Paris, aller enlever les dons, les entreposer dans des magasins qu'il faut payer, entrer en contact avec des compagnies maritimes, négocier pour qu'ils viennent lever tout cela, acheminer cela sur Abidjan. Vous comprenez que c'est de la gymnastique.
Que comptez-vous faire alors ?
Je compte taper plus haut. Ce que je veux maintenant, c'est des engins d'entretien routier. Mon directeur technique m'a fait la liste de l'essentiel. Nous voulons une niveleuse, deux chargeuses, trois bennes avec verain de levage, quatre grands compacteurs et cinq bulldozers plus un porte-char. Vous savez, ça c'est du gros calibre. Il faut savoir par quelle filière passer. Supposons que par miracle une institution me donne ce que je demande. Comment je fais pour transporter tout ce don jusqu'à Bocanda ? Où vais-je trouver l'argent ? C'est pourquoi, je vais porter le débat au niveau de l'Addci, l'institution qui couvre tous les Conseils généraux et Districts. Je vais poser le problème au niveau du président Jean Claude Kouassi parce que j'imagine que je ne suis pas le seul dans cette situation. Il faudrait que nous ayons un débat de fond pour porter à nos autorités de tutelle, le fait que nous allons chercher des dons mais qu'on arrive à nous inscrire quelque part dans nos budgets d'investissement un chapitre de transport de don reçu en Europe, aux Etats-Unis ou ailleurs…Parce que sinon, on n’ira plus demander de don.
Avec toutes ces difficultés, quel est aujourd'hui votre état d'âme ? Un président amer, un président qui garde encore l'espoir ?
Disons que ce sont des impressions mitigées. Il ne faut pas se laisser aller au découragement. Quelqu'un disait que découragement n'est pas ivoirien. Malgré les difficultés, on va essayer de faire ce qu'on peut. Je garde un esprit ouvert et optimiste. Je ne suis pas aussi négationniste. Mais il ne faut pas aussi nier la difficulté qui est là. Figurez-vous qu'au niveau du Ppte, nous n'avons reçu au niveau du département de Bocanda que 30 millions. Alors que la dette par rapport aux entreprises qui ont travaillé, (travaux effectués et livrés), c'est 350 millions. Je ne sais même pas ce qu'il faut faire avec les 30 millions. Donc quelque part, c'est est un peu décourageant. Nous sommes en fin mai, nous ne voyons rien venir du budget 2009. C'est-à-dire que 2009 va ressembler à 2008 comme un frère Siamois. Qu'on ne va rien nous décaisser également. En ce moment-là, c'est très difficile pour le Conseil général d'être là. Parce que nous ne sommes pas venu là pour faire du fonctionnement.
Quelle est la solution à tous ces problèmes ?
La solution c'est qu'on aille aux élections. Avec les élections, nous avons l'espoir que les choses vont s'améliorer. Je dis à mes populations qu'on nous donne encore une chance de rattrapage au niveau de l'enrôlement. Les derniers qui ne se sont pas encore enrôlés, allez-vous faire enrôler pour que nous allions aux élections. Pour que nous puissions élire un gouvernement démocratiquement et que nous ayons la chance de connaître des horizons nouveaux et meilleurs.
Après le passage du Président Henri Konan Bédié à Bocanda, quelle est la situation au niveau du département ?
Nous pensons que le passage du Président Bédié a donné beaucoup d'espoir aux populations de Bocanda. Tout le département de Bocanda a revigoré parce que cela faisait longtemps que le président n'était pas passé. Les gens avaient soif de revoir le président. Nous pensons qu'à partir de son passage, les gens ont repris du courage. Parce que vous savez que Bocanda est très démarchée, sachant très bien que Bocanda, c'est chez le président. Il a dit, lui-même à Bocanda, je suis chez moi. Donc nous sommes très recherchés, nous sommes un oiseau rare. Mais les gens ont repris du courage et c'était une très bonne chose que le président soit passé.
Comment voyez-vous la campagne qui approche, l'élection elle-même et la victoire du Pdci ?
Une campagne, c'est une campagne. Nous allons battre campagne pour le Président Bédié. Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que la campagne soit faite au niveau du département de Bocanda. Nous avons d'autres concurrents mais nous ne partons pas de zéro, de rien. Parce que cette personne que nous proposons a déjà fait ses preuves. Il faut parler avec des chiffres. Il ne faut pas parler en l'air. Quelqu'un, qui a été à la tête de ce pays et qui a fait des réalisations, ce sont des actes qu'il a posés. Si vous lui donnez une chance de revenir à la tête d'un pays en désarroi, nous pensons que si les gens sont bien pensants et réfléchis, ils feront le choix de notre candidat.
Et la date de l'élection. Le 29 novembre, pensez-vous qu'on peut tenir cette date.
Moi je ne peux pas faire de jugement là-dessus. Je pense que s'il y a un mordus vivendi qui est trouvé, on s'y attachera.
Croyez-vous que tous les acteurs sont de bonne foi pour aller à l'élection ?
Certainement pas. Il y en a qui ne sont pas de bonne foi. Mais tout le monde les connaît. Je ne vais pas les citer.
Selon vous, y a-t-il des actions à mener pour les contraindre à aller à l'élection ?
Je crois que les actions ont été faites. Les actions continueront tant qu'on verra qu'il y a des velléités de tromper. Je crois que la pression sera là-dessus. Il n'y a pas que la pression nationale. Il y a aussi la pression internationale.
Après la tournée du Président Bédié dans votre département et dans bien d'autres régions, il était récemment dans le Moyen-Comoé et le Zanzan. Vos impressions sur cette dernière tournée ?
Ecoutez, les échos que j'ai reçus après sa dernière tournée dans le Zanzan, c'est que le président est revenu de sa mission, il était requinqué. Il n'était pas fatigué tellement, il ne s'attendait pas à ce qu'il a eu, à ce qu'il a vu et à ce qu'il a vécu. Donc revenu, on pourrait dire, il est fatigué, il est malade, non ! Le président est revenu du Zanzan, il était encore plus jeune que quand il partait. Vous comprenez son état d'esprit et l'état d'esprit de nous autres qui sommes derrière lui. Donc ses tournées sont un élément qui booste le système et c'est une très bonne chose. Il ne faut pas rester inactif et je crois que le président l'a compris.
Le 6 juin, il sera encore à Adjamé...
C'est une très bonne chose parce que là on n'aura pas à faire une très grande distance comme dans le Zanzan. Il a fait Koumassi, Dabou, qui n'est pas loin et s'il fait Adjamé, je crois que c'est une très bonne chose.
Votre dernier mot à l'endroit des militants pour la suite du combat et pour la victoire ?
Je leur dis de continuer à faire ce qu'ils ont commencé. Depuis Bassam, depuis la région d'Aboisso, en passant par le centre, Bocanda, Dimbokro, Yamoussoukro, Toumodi et le Zanzan. Qu'ils aient la même attitude. Que nous soyons tous unis derrière notre candidat, au coude-à-coude. Continuer à lui donner ce courage là et gardons tous espoir.
Interview réalisée par Diarrassouba Sory