Les travaux en plénières des journées du consensus national ont pratiquement connu leur terme, hier. Il ne reste plus que la cérémonie de clôture prévue aujourd'hui. De nombreuses résolutions qu'il serait exhaustif d'énumérer, ont été adoptées. A y voir de près cependant, les participants ont dénoncé, lors des débats, le déficit de démocratie, la mauvaise gouvernance, l'instabilité politique, le délaissement de la culture, l'accroissement de la pauvreté, la politique de l'emploi ou la lutte contre le chômage et surtout la ruine de l'école. Face à toutes ces tares de la société ivoirienne, les participants ont convenu de proposer des mesures correctives dont l'implication effective de la société civile, l'amélioration de la sécurité des populations, la restauration de l'autorité de l'Etat, la réforme du système éducatif, l'amélioration du cadre de vie. "Constats et mesures ayant été trouvés, il reste la volonté politique et populaire de procéder à la mise en pratique des résolutions", indiquent certains. Dans certains ateliers, les débats ont été très intenses car il s'agissait de démocratie, de gouvernance, de stabilité politique et de l'école. Il a été régulièrement question de réécrire la Constitution en vue d'effacer les articles supposés confligènes. On a également parlé de la laïcité de l'Etat et dénoncé l'immixtion de l'exécutif dans le pouvoir judiciaire ainsi que le traitement discriminatoire à l'égard de certains citoyens. Au terme des réflexions, les participants ont préconisé de renforcer le Secrétariat d'Etat à la bonne gouvernance, de promouvoir l'éducation civique et morale à la base, d'opter pour un régime parlementaire. Ce sont autant de résolutions dont les populations prendront connaissance. Le Pr Haïdara Daouda et le Pr Kouakou N'guessan, président du comité scientifique de ces journées, ont convergé vers les mêmes objectifs notamment rendre l'Etat plus crédible dans son fonctionnement. "Il faut procéder à la réforme du système éducatif en assainissant le milieu et en créant les conditions d'études acceptables. La population civile doit davantage s'impliquer dans la conduite des affaires de l'Etat", indiquent-ils. De sorte que, toujours selon eux, les Ivoiriens restent libres et égaux devant la loi. Aujourd'hui, les journées prennent fin par la remise de diplômes de participation .
Marc Koffi
Marc Koffi