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Politique Publié le vendredi 29 mai 2009 | Le Repère

Hier & Aujourd’hui - Elections ivoiriennes : le péril est dans le retard

"Tout chef d'Etat doit d'abord régler ses problèmes de politique intérieure. Si vous n'existez pas chez vous, vous n'existerez pas davantage sur le plan international " (Henri Konan Bédié in Les Chemins de ma vie). Ce passage du livre du père du " miracle ivoirien " plante le décor que nous vivons et me rappelle une jolie petite histoire. Sous nos tropiques, on se lève un matin, et pris par le vertige du pouvoir, on dit à ses voisins : je vais cracher du feu sur vos têtes. Sous nos tropiques, on se lève un matin, et pris par le vertige du pouvoir, on insulte ses pairs en les traitant de " rigolo". La Côte d'Ivoire a été admise à l'initiative PPTE et, depuis, on ne ressent rien. Les investisseurs ne se bousculent pas. On se rappelle qu'en 1994, un mois seulement après l'arrivée du président Bédié au pouvoir, il eut, un peu comme le surnom " N'zuéba " qu'il porte, une pluie de milliards. Demandez aux bailleurs de fonds, pourquoi, dans toute l'Afrique, c'est sur la Côte d'Ivoire qu'on a déversé des tonnes et des tonnes de milliards ! Tout simplement, parce que l'homme qui tenait les rênes du pouvoir inspirait confiance. Hier parlait pour lui, comme il le dit lui-même, parlant de son limogeage en 1977 du gouvernement du président Houphouët : " S'il s'agissait d'affaires de corruption, pourquoi faire partir le ministre des Affaires étrangères ? Qu'avait-il à voir là-dedans ? Même chose pour le ministre des Parcs nationaux qui venait à peine de s'installer dans ses bureaux.

En quelques mois, il aurait eu le temps de voler de l'argent dans les parcs nationaux ? Non. " Vous savez, les Blancs ont de la mémoire et de la suite dans les idées. Ils ont su que c'était une mise en scène du président Houphouët. Beaucoup sont en train de le regretter pour avoir fermé les yeux sur le coup d'Etat de 1999, hormis les marchands d'armes qui doivent être en phase avec celui pour qui il faut abandonner la construction d'écoles et d'hôpitaux pour engloutir des milliards uniquement dans l'achat d’armes pour semer la mort. Son discours à l'Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO), on ne l'aura que trop bien compris.

Olivier Cromwell, dans une situation identique à la sienne, ne disait-il pas: " Que m'importent si de dix citoyens, neuf me haïssent. Si le dixième m'aime et qu'il est armé ?" Le discours sur les contraires devant les prêtres est révélateur. Tout comme l'est la situation qui prévaut aujourd'hui au Front populaire ivoirien et qui nous rappelle la petite histoire que nous allons vous conter. Un homme du temps où nos pères pouvaient se permettre deux, trois ou dix femmes - la pratique a-t-elle disparu avec celle du Sud et l'autre du Nord ? N'est-ce pas une belle façon de réunifier le pays ?-, avait deux femmes. Un jour, il fallait choisir le chef du village où habitait notre homme, en se rangeant derrière son candidat. A la surprise générale, l'on vit l'une de ses épouses dans le rang de son adversaire. A la question de savoir pourquoi une telle attitude, la bonne dame répondit : Quelqu'un qui est incapable de gérer deux pauvres femmes à la maison, peut-il gérer tout un village ? Voilà qui nous éclaire sur la gestion des refondateurs. Il nous revient de façon récurrente que le Fpi, n'ayant pas pu balayer devant sa porte, nous a apporté la rébellion et la guerre.

A l'heure où nous parlons de sortie de crise, le FPI est partagé : les sympathisants alimentaires (comme Blé Goudé), selon Affi N'guessan, les désillusionnés comme Pr. Mamadou Koulibaly, les castrés comme Affi N'guessan, les illusionnistes comme Gbagbo, sans oublier tous les déçus dont les enseignants et les médecins. Si le chef de l'Etat est incapable de régler ses propres contradictions internes et celles de son parti, le FPI, comment peut-il " d'abord régler ses problèmes de politique intérieure. Si vous n'existez pas chez vous, vous n'existerez pas davantage sur le plan international " (Henri Konan Bédié in Les Chemins de ma vie) ? D'où la cour qu'il fait à l'armée. Tout le malheur de la Côte d'Ivoire provient de là. Aux Ivoiriens de savoir, selon la maxime de Miguel de Cervantès que " le péril est toujours dans le retard".

Gnamantêh
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