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Économie Publié le mardi 2 juin 2009 | Le Nouveau Navire

Relations Côte d’Ivoire - FMI : Des incompréhensions mais de belles perspectives au finish

Le Fonds monétaire international (FMI) est une institution financière qui fait partie du mécanisme économique des Nations unies. La mission première du FMI est d’anticiper les crises financières qui déclenchent des dévaluations compétitives et des restrictions aux importations, freinant ainsi la croissance économique. L’objectif principal du FMI est donc de garantir la stabilité du système monétaire international. Mais après 1971 et la disparition du système des changes fixe, le FMI aura un nouveau rôle : accorder des crédits aux pays en voie de développement qui connaissent des difficultés financières en échange des réformes structurelles portant sur la réduction des déficits et des subventions, l’augmentation des prix, les suppressions de services publics ou de politiques sociales, la fermeture d’entreprises. Toutes choses qui ont valu au FMI des critiques au cours des années 1980-1990 et occasionné des révoltes comme les émeutes au Magreb ou en Amérique latine. La malaisie a préféré se passer du FMI. Basé à Washington, il compte 185 pays membres, emploie 2700 salariés dans 165 pays avec le pouvoir de mobiliser 190 milliards de dollards (près de 136 milliards d’euros). Enfin, une expertise lui a donné l’autorisation de délivrer des satisfactions permettant aux pays d’obtenir des prêts intéressants. Paradoxalement, au moment où le système paraît rôdé, un certain nombre de pays émergents commencent à se révolter. Le pouvoir du FMI demeure toujours aux mains des Européens et des Américains. Par un accord tacite, le poste de directeur général revient à un Européen. De même, les pays riches ont plus de poids que les pays émergents. En effet, le taux de droits de vote est plus élevé chez les premiers. A titre d’exemple, le Brésil détient 1,38% des droits de vote alors que la Chine en a 3,66%, la France et le Royaume Uni 4,86%. Le directeur général démissionnaire Rodrigo Rato, avait revu à la hausse le taux des droits de vote de quatre pays : la Chine est passée de 2,94% à 3,66%, le Mexique de 1,20% à 1,43%, la Corée du sud de 0, 76% à 1,33% et la Turquie de 0,45% à 0,55%. Mais les autres pays ne se satisfont pas de leur sort : 43 pays ne détiennent ensemble que 4,4% de droit de vote.

Actuellement, la mission de Dominique Strass Khan est de réformer le FMI. Il a un gros challenge à relever. Car à Chiang Mai en Thaïlande, l’idée de créer des FMI régionaux a été émise. Les pays d’Asie voulaient ainsi prévenir les crises monétaires en instaurant ce système bilatéral d’assistance. Et mutualiser les réserves de la région au lieu de passer par le FMI. Le Président vénézuélien Hugo Chavez veut, contrebalancer le poids de la Banque du Nord en créant la Banque du Sud. S’agissant de la Côte d’Ivoire, il faut préciser que les relations avec le FMI ont connu des fortunes diverses. Le programme économique triennal conclu en 1999 a été suspendu suite au coup d’Etat de cette période. En 2002, on s’attendait à la normalité des relations avec les institutions de Bretton Woods. Et dans l’attente du point de décision, surviennent les événements de 2002, à savoir la crise militaro civile. Après des périodes d’incertitude, la paix est désormais sur les rails. C’est dans ce cadre qu’un programme a été conclu, appuyé par la facilité, pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc). Le programme est doté, faut-il le rappeler, d’un montant de 373,98 millions de DTS (Droits de tirages spéciaux qui est l’unité de compte du FMI) équivalent à 565,7 millions de dollards Us. Sur ce montant, la Côte d’Ivoire pourra tirer immédiatement auprès du Fonds 159,348 millions de DTS. Mais l’Etat ivoirien doit aussi rembourser l’assistance d’urgence post - crise (Aupc). Le programme triennal est le fruit des décisions et réformes courageuses des gouvernants, notamment la décision d’apurer les arriérés de la Banque Mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD) dans une période de forte trésorerie afin de créer les conditions nécessaires à l’attrait des financements extérieurs (appuis budgétaires, prêts, dons, investissements étrangers etc). La récente visite de DSK en Côte d’Ivoire démontre la bonne gouvernance qui caractérise le gouvernement Soro. Même s’il faut attendre l’atteinte du point de décision à l’initiative PPTE qui s’achèvera dans douze mois. A cette période, le stock de la dette sera remis de façon substantielle (jusqu’à 90%).

N’Da Jean Yves n.jeanyves@yahoo.fr
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