C’est le temps des échanges. Serge Bilé vient de finir de présenter son nouveau livre co-signé avec Ignace Audifac, « Et si Dieu n’aimait pas les Noirs ? Enquête sur le racisme aujourd’hui au Vatican, à la Librairie de France-Groupe, au Plateau.
Parmi quelques intervenants, un homme ne passe pas inapperçu. Il se présente comme un prêtre. La curiosité de l’assistance est énorme. Tout le monde est tout yeux, tout ouie. Père Esmel Emilien, car c’est de lui qu’il s’agit, vide son sac. Pour le jeune vicaire de la paroisse Saint Jean Marie Vianney de Vridi Cité, dans la commune abidjanaise de Port Bouet, l’église ne fait pas du mal comme tend à le faire croire l’enquête. Car affirmer le contraire, selon lui, revient à lui dénier son rôle positif dans l’abolition de l’esclavage et à fermer les yeux sur tout contexte dans lequel il s’installe à travers le monde.
Sur la question du vœu de chasteté que le livre appelle «une aberration», il se fait également entendre. L’homme de Dieu mécontent demande d’éviter de faire des amalgames. «L’église a déjà pris ses dispositions, c’est la volonté du religieux qui est en jeu», soutient-il. De plus l’assistance se montre méfiante. Serge Bilé en profite pour lui opposer ses «preuves contraires». La défense du père Esmel reste faible. Il se débat pour reprendre la parole. En vain. Ne sachant à quel Saint se vouer, il se perd dans un débat, à la fin de la cérémonie avec quelques personnes remontées contre le Vatican, d’après le livre de Serge Bilé. Sans toujours se faire comprendre, il promet que le débat n’est pas clos et donne rendez-vous aux « mécréants » avec le sommet de l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire. Bientôt pour une position officielle.
Bien avant lui, c’est Tiburce Koffi qui ironise s’agissant du Dieu du Vatican qui, selon lui, n’est rien d’autre que celui des Blancs, par conséquent il ne doit qu’aimer les Blanc. En conclusion, l’auteur du «Paradis infernal» (Prix découverte RFI) conseille à tous les Noirs du monde de retourner à leurs dieux ancestraux.
Dans son livre-enquête, Serge Bilé dénonce des discriminations dont sont victimes les religieux africains (refus d’être pape, de dire certaines messes par exemple), le non respect du vœu de chasteté, la pratique de l’homosexualité et les accouchements.
Il affirme même qu’une dizaine de religieux africains y ont contracté le virus du Sida puis expulsés manu militari vers leur pays d’origines.
En somme, il veut que les Africains trouvent la place qu’ils méritent dans l’Eglise catholique. A travers leurs témoignages qui fondent le livre, Serge Bilé dit avoir compris chez eux, une envie de voir le Vatican - qu’il compare à une institution humaine comme les autres -, sortir de ses dogmes de péchés pour légalité et la justice.
Aujourd’hui à 16h, il est prévu au cinéma Lafontaine de Sococé 2 Plateaux, la projection du film “Une journée avec Marie Madeleine” du même auteur.
Schadé Adédé: Schadeci@yahoo.fr
Parmi quelques intervenants, un homme ne passe pas inapperçu. Il se présente comme un prêtre. La curiosité de l’assistance est énorme. Tout le monde est tout yeux, tout ouie. Père Esmel Emilien, car c’est de lui qu’il s’agit, vide son sac. Pour le jeune vicaire de la paroisse Saint Jean Marie Vianney de Vridi Cité, dans la commune abidjanaise de Port Bouet, l’église ne fait pas du mal comme tend à le faire croire l’enquête. Car affirmer le contraire, selon lui, revient à lui dénier son rôle positif dans l’abolition de l’esclavage et à fermer les yeux sur tout contexte dans lequel il s’installe à travers le monde.
Sur la question du vœu de chasteté que le livre appelle «une aberration», il se fait également entendre. L’homme de Dieu mécontent demande d’éviter de faire des amalgames. «L’église a déjà pris ses dispositions, c’est la volonté du religieux qui est en jeu», soutient-il. De plus l’assistance se montre méfiante. Serge Bilé en profite pour lui opposer ses «preuves contraires». La défense du père Esmel reste faible. Il se débat pour reprendre la parole. En vain. Ne sachant à quel Saint se vouer, il se perd dans un débat, à la fin de la cérémonie avec quelques personnes remontées contre le Vatican, d’après le livre de Serge Bilé. Sans toujours se faire comprendre, il promet que le débat n’est pas clos et donne rendez-vous aux « mécréants » avec le sommet de l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire. Bientôt pour une position officielle.
Bien avant lui, c’est Tiburce Koffi qui ironise s’agissant du Dieu du Vatican qui, selon lui, n’est rien d’autre que celui des Blancs, par conséquent il ne doit qu’aimer les Blanc. En conclusion, l’auteur du «Paradis infernal» (Prix découverte RFI) conseille à tous les Noirs du monde de retourner à leurs dieux ancestraux.
Dans son livre-enquête, Serge Bilé dénonce des discriminations dont sont victimes les religieux africains (refus d’être pape, de dire certaines messes par exemple), le non respect du vœu de chasteté, la pratique de l’homosexualité et les accouchements.
Il affirme même qu’une dizaine de religieux africains y ont contracté le virus du Sida puis expulsés manu militari vers leur pays d’origines.
En somme, il veut que les Africains trouvent la place qu’ils méritent dans l’Eglise catholique. A travers leurs témoignages qui fondent le livre, Serge Bilé dit avoir compris chez eux, une envie de voir le Vatican - qu’il compare à une institution humaine comme les autres -, sortir de ses dogmes de péchés pour légalité et la justice.
Aujourd’hui à 16h, il est prévu au cinéma Lafontaine de Sococé 2 Plateaux, la projection du film “Une journée avec Marie Madeleine” du même auteur.
Schadé Adédé: Schadeci@yahoo.fr