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Société Publié le mardi 9 juin 2009 | Le Nouveau Réveil

Abonga Jean Yves (porte-parole du mouvement des syndicats de l`enseignement secondaire, général et technique) : “Si le Chef de l`Etat ne nous reçoit pas avant le 15 juin, pas d`examen”

Les examens de fin d'année sont menacés. Les enseignants du secondaire général et technique, depuis leur dernière rencontre avec le chef de l'Etat, attendent toujours le dialogue direct promis dans le cadre de l'application du profil de carrière. Malheureusement, depuis 2 mois, selon eux, il n'y a pas de véritable lisibilité. Dans cet entretien, le porte-parole dudit mouvement, Abonga Jean Yves, prévient :"Sans rencontre, pas d'examen".


Monsieur le secrétaire général, vous êtes le porte-parole du Mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique. Vous étiez, il y a une semaine, en Assemblée générale. Quelles sont les résolutions de cette Assemblée générale ?

Les enseignants rassemblés dans leur majorité se sont retrouvés le 30 mai. Il se sont retrouvés ce jour-là pour faire un peu le point de toutes les démarches entreprises depuis le 13 mars dernier, pour délibérer. Les travaux préparatifs de la rencontre avec le président de la République achevés depuis le 27 avril, nous attendions que le président de la République nous appelle. Malheureusement, nous constatons que cette rencontre n'est pas à l'ordre du jour. Les enseignants ont alors décidé que si le Chef de l'Etat ne reçoit pas les enseignants jusqu'au 15 juin, ils boycotteront les examens de fin d'année. C'est un cri du cœur que les enseignants lancent au gouvernement. Quand on se réfère à ce que nous avons fait dans les mois de janvier et de mars, je souhaite vivement que le Chef de l'Etat nous reçoive.


Nous avons cru qu'après votre rencontre avec le président de la république, les choses iraient mieux. Qu'est-ce qui explique le fait que la situation demeure pendante ?

Après le 13 mars, nous avons entrepris des démarches auprès des autorités pour que soit mis en place le comité pour préparer la rencontre avec le Chef de l'Etat. Après plusieurs rencontres avec le ministère de la Fonction publique, celui de l'Education nationale et suite à notre conférence de presse du 13 avril, c'est après cela que le 21 avril nous avons été reçus par le ministre de la Fonction publique, selon des dires sur instruction du Président de la République. C'est en ce moment-là que nous avons commencé les travaux. Nous avons eu 3 séances : les 21, 24 avril et le 27 avril. Nous nous sommes entendus sur un certain nombre de points dont certains points seront soumis au Chef de l'Etat pour arbitrage.


Au cours de ces discussions, qu'est-ce qui a été décidé concernant la définition de la grille indiciaire et sa mise en application ?

C'est le point le plus difficile sur lequel nous avons discuté. Il nous a pris 2 séances. Nous avons pris le temps de discuter sur la nouvelle grille que nous proposons. Nous avons décidé d'une grille transitoire, pour montrer notre bonne volonté et tenir compte des difficultés de l'Etat. Elle se résume en deux principaux points : il y a la grille indiciaire pour laquelle nous avons demandé un indice de 1375 pour les A3 et 1320 pour les A4. Maintenant, nous avons retenu pour le grade A3 1520 points et pour le A4 1770 points. Ce sont les propositions faites au gouvernement. Le gouvernement a promis de trouver une meilleure proposition en fonction de l'écart qu'il y a entre les deux propositions. C'est pour cela que nous souhaitons que le Chef de l'Etat puisse agir rapidement pour la paix à l'école.


Pensez-vous qu'avec tout cela vous serez reçus ?

Si jusqu'au 15 juin, le Chef de l'Etat ne nous reçoit pas, vous verrez qu'il n'y aura pas d'examen sur toute l'étendue du territoire. Et pour cela, nous y mettrons tous les moyens. Mais, souffrez qu'ici nous ne dévoilons pas notre stratégie.


Certains enseignants, conformément aux instructions données par le Chef de l'Etat quant au reversement des salaires suspendus lors du mouvement de grèves, n'ont pas encore reçu un sou. Qu'en est-il aujourd'hui ?

Effectivement, ce n'est que les salaires de février 2009 qui n'ont pas encore été payés. Et pourtant le Chef de l'Etat a été très précis, il a demandé à ce que tous les salaires suspendus soient reversés. Nous avons mené plusieurs démarches pour indiquer au ministre concerné que le Chef de l'Etat a été très clair et qu'il fallait reverser tous les salaires. Ce sujet a été débattu. Et la commission a décidé de soumettre la question au Chef de l'Etat. Nous espérons qu'en bon père de famille, il agira pour que nos camarades sortent de cette situation.


Le décret sur le profil de carrière a été signé depuis le 31 décembre 2007. Il y a 2 ans que les choses traînent. Pensez-vous qu'avant la fin de cette année, vous aurez les premières retombées de ce profil de carrière pour lequel vous avez bataillé dur ?

Pensez-vous à la bonne foi des autorités ? Et pourtant cela fait deux mois que le Chef de l'Etat a promis de nous recevoir. Et depuis deux mois, l'absence de ce dialogue direct dont il est l'initiateur, laisse planer un épais de nuage noir sur les examens. C'est pour cela que je voudrais demander au gouvernement de faire en sorte que le chef de l'Etat nous reçoive dans les meilleurs délais afin de régler définitivement la crise et faire en sorte que la paix revienne à l'école.

Interview réalisée par Jean Prisca
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