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Politique Publié le mercredi 10 juin 2009 | Nord-Sud

Le tribunal militaire frappe fort : 3 ans fermes pour le ripou

Le commissaire du gouvernement, Ange Kessi poursuit sa croisade contre le manque de morale au sein des Forces de défense et de sécurité (Fds). Pour la première fois, le procureur militaire est parvenu à faire payer le prix fort à un élément de police convaincu de racket et extorsion de fonds. Le sergent Ahondjon Anoh Benjamin, puisque c'est de lui qu'il s'agit, matricule 0232, croupit depuis une dizaine de jours dans les geôles de la Maison d'arrêt militaire d'Abidjan (Mama). Il y demeurera, trois années fermes, après avoir été jugé et reconnu coupable par le tribunal militaire pour racket et extorsion de fonds portant sur un montant de 719.000 Fcfa au préjudice de M. N'guessan Marcel. Selon les faits, tels que rapportés le jour du procès, le 13 mars dernier, à 18h30, N'guessan Marcel qui vient d'arriver de Yopougon, s'apprête à emprunter un gbaka à Adjamé pour rejoindre Abobo, où il réside. L'homme est interpellé dans les environs de la gare Nord de la Sotra par un policier pour un «contrôle de routine». Obtempérant volontiers, Marcel présente ses pièces. Mais, l'agent de police qui avait à ses côtés deux collègues affiche clairement ses intentions. Il veut racketter sa victime. L'homme résiste. C'est certainement au cours des échanges que les représentants de l'autorité découvrent que leur «client» a de l'argent sur lui. Et qu'ils peuvent obtenir de cette situation, bien plus qu'un simple billet pour satisfaire leur désir de racket. Ils engagent le forcing. Brutalisant N'Guessan Marcel, ils le trimbalent jusque sous le pont mal éclairé de la gare Nord de la Sotra. Là, les trois ripous le dépouillent de tout son avoir. La coquette somme de 719.000 Fcfa. Après l'avoir jeté par terre, ils l'abandonnent et prennent la fuite, rejoignant leur base, c'est-à-dire le district de police d'Adjamé comme si de rien n'était. Le lendemain de l'agression, N'Guessan porte plainte auprès des services de l'Inspection générale des services de la police (Igsp). Celle-ci lance ses investigations qui lui permettent de découvrir que de façon récurrente, trois agents du district d'Adjamé sont cités dans des affaires similaires. Ils sont impliqués dans l'agression de deux personnes (Sidibé et Koutouan) qui étaient également venus se plaindre. L'Igsp invite N'Guessan Marcel pour qu'il tente d'identifier ses agresseurs parmi les trois sous-officiers. A l'exercice, Marcel reconnait formellement le sergent Ahondjon Anoh Benjamin qui est vite confondu après une séance d'interrogation. Il ressort que lui et ses acolytes qu'il a refusé de livrer (la victime non plus n'a pas pu les identifier), utilisent toujours le même mode opératoire. Lui va au contact du «pigeon» repéré. Il l'attire vers ses deux complices qui l'aident à le dépouiller après l'avoir embarqué soit, loin d'Adjamé, soit à quelques ruelles de l'endroit. Toute une ingéniosité… malheureusement mise au service du mal.

D. S.
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