L’Organisation mondiale de la santé (Oms), à Genève, a recommandé d’inclure la vaccination antirotavirus dans tous les programmes nationaux de vaccination afin de protéger les enfants contre un virus responsable de plus de 500.000 décès par diarrhée et de deux millions d’hospitalisations chaque année chez les enfants. Plus de 85 % de ces décès surviennent dans des pays en développement d’Afrique et d’Asie. Cette nouvelle politique permettra d’assurer l’accès aux vaccins antirotavirus dans les pays les plus pauvres du monde. La nouvelle recommandation du Groupe consultatif stratégique d’experts (Sage) de l’Oms s’inscrit dans le prolongement d’une recommandation antérieure de 2005 sur la vaccination dans les Amériques et en Europe, où des essais cliniques ont montré son innocuité et son efficacité chez les populations à mortalité faible et intermédiaire. De nouvelles données provenant d’essais cliniques destinés à évaluer l’efficacité du vaccin dans des pays à forte mortalité de l’enfant ont conduit à recommander l’utilisation du vaccin partout dans le monde. Le rapport du Groupe a été publié le 5 juin 2009 dans le Relevé épidémiologique hebdomadaire. «Il s’agit là d’une étape décisive pour garantir que les enfants qui en ont le plus besoin aient accès aux vaccins contre la cause la plus répandue de diarrhée mortelle», a fait observer le Dr Thomas Cherian, Coordonnateur du Programme élargi de vaccination au Département Vaccination, vaccins et produits biologiques de l’Oms. Les études menées en Afrique l’ont été sur des populations à forte mortalité du nourrisson et de l’enfant, où les conditions sanitaires sont médiocres, où la mortalité par maladie diarrhéique est élevée et la prévalence du Vih chez les mères est élevée elle aussi. La diarrhée à rotavirus et la pneumonie représentent à elles seules plus de 35 % des décès d’enfants chaque année, dont la majorité dans les pays en développement.
C. F.-B.
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