Le ministre de la Santé a fait le tour de plusieurs districts sanitaires.
Alla Kouadio Rémi, ministre de la Santé et de l’hygiène publique, a ouvert, samedi dernier, à Korhogo, la deuxième édition de la semaine d’intensification des activités de nutrition et de lutte contre le paludisme. Les activités concernent les 0 à 5 ans des districts sanitaires de Korhogo, Bouna, Odienné, Tengrela, Séguela, Mankono, Tanda et Bondoukou. Il s’avère, selon l’évaluation nutritionnelle réalisée en juillet 2008, que la situation nutritionnelle dans le nord du pays est très «préoccupante» avec un taux de 17.5 % alors que le taux national est de 6.9 %. Ce taux, a observé le ministre, dépasse non seulement le seuil critique qui est de 10 % mais aussi celui d’urgence qui est de 15%. Cette étude a aussi révélé un taux d’anémie global de 80.8% pour les enfants de 6 à 60 mois. Ces chiffres, a conclu le ministre, font de la malnutrition un problème de santé publique aux conséquences dramatiques. Dans les pays en voie de développement, elle est la cause de décès de plus de 3,5 millions de mères et d’enfants de 20 ans et 5 ans chaque année, quand d’autres seront handicapés à vie en raison des effets physiques et mentaux d’un rapport nutritionnel trop pauvre durant les premiers mois de la vie. Elle agit aussi sur les rendements scolaires et sur l’économie.
Malgré cette situation critique, le ministre a fait poindre une lueur d’espoir à l’horizon. Puisque, a-t-il expliqué, «depuis l’implantation de l’unité de nutrition thérapeutique et la réouverture du centre régional de transfusion sanguine, le taux de mortalité infantile a véritablement chuté à Korhogo». Il a affirmé que 6462 agents de santé communautaire et 230 agents de santé ont été formés au dépistage de la malnutrition et à la prise en charge des enfants… et que de nombreux hôpitaux généraux ont été équipés de matériels, d’aliments thérapeutiques et en médicaments. Enfin, Alla Kouadio a déploré le fait que ce sombre tableau de la malnutrition soit aggravé par le paludisme qui est une maladie qui se soigne pourtant. Cette maladie est cependant cause de 173 décès chez les enfants de moins de 5 ans chaque jour. Elle a aussi un impact négatif sur le développement de nos régions en provoquant une réduction de 20 à 30% des revenus en milieu agricole.
En définitive, a précisé le ministre, cette semaine permettra de dépister et de prendre en charge les cas de malnutrition, de distribuer des moustiquaires. Etienne Comela Siamevi, représentant l’Organisa-tion mondiale de la santé (Oms), a réaffirmé le soutien des partenaires à la Côte d’Ivoire dans le cadre de cette double lutte.
Martial Niangoran
Correspondant régional
Alla Kouadio Rémi, ministre de la Santé et de l’hygiène publique, a ouvert, samedi dernier, à Korhogo, la deuxième édition de la semaine d’intensification des activités de nutrition et de lutte contre le paludisme. Les activités concernent les 0 à 5 ans des districts sanitaires de Korhogo, Bouna, Odienné, Tengrela, Séguela, Mankono, Tanda et Bondoukou. Il s’avère, selon l’évaluation nutritionnelle réalisée en juillet 2008, que la situation nutritionnelle dans le nord du pays est très «préoccupante» avec un taux de 17.5 % alors que le taux national est de 6.9 %. Ce taux, a observé le ministre, dépasse non seulement le seuil critique qui est de 10 % mais aussi celui d’urgence qui est de 15%. Cette étude a aussi révélé un taux d’anémie global de 80.8% pour les enfants de 6 à 60 mois. Ces chiffres, a conclu le ministre, font de la malnutrition un problème de santé publique aux conséquences dramatiques. Dans les pays en voie de développement, elle est la cause de décès de plus de 3,5 millions de mères et d’enfants de 20 ans et 5 ans chaque année, quand d’autres seront handicapés à vie en raison des effets physiques et mentaux d’un rapport nutritionnel trop pauvre durant les premiers mois de la vie. Elle agit aussi sur les rendements scolaires et sur l’économie.
Malgré cette situation critique, le ministre a fait poindre une lueur d’espoir à l’horizon. Puisque, a-t-il expliqué, «depuis l’implantation de l’unité de nutrition thérapeutique et la réouverture du centre régional de transfusion sanguine, le taux de mortalité infantile a véritablement chuté à Korhogo». Il a affirmé que 6462 agents de santé communautaire et 230 agents de santé ont été formés au dépistage de la malnutrition et à la prise en charge des enfants… et que de nombreux hôpitaux généraux ont été équipés de matériels, d’aliments thérapeutiques et en médicaments. Enfin, Alla Kouadio a déploré le fait que ce sombre tableau de la malnutrition soit aggravé par le paludisme qui est une maladie qui se soigne pourtant. Cette maladie est cependant cause de 173 décès chez les enfants de moins de 5 ans chaque jour. Elle a aussi un impact négatif sur le développement de nos régions en provoquant une réduction de 20 à 30% des revenus en milieu agricole.
En définitive, a précisé le ministre, cette semaine permettra de dépister et de prendre en charge les cas de malnutrition, de distribuer des moustiquaires. Etienne Comela Siamevi, représentant l’Organisa-tion mondiale de la santé (Oms), a réaffirmé le soutien des partenaires à la Côte d’Ivoire dans le cadre de cette double lutte.
Martial Niangoran
Correspondant régional