L'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci), a procédé, mardi, à l'investiture de son 5e président au Golf hôtel d'Abidjan. Paulin Criwa Zéli, succède à Amos Behonao aux commandes de l'union. Cette investiture a été l'occasion pour le nouveau président de dérouler son programme. Tout en reconnaissant l'effort de ses prédécesseurs, Criwa souhaite marquer une rupture en raison des nombreux défis auxquels lui et son équipe doivent faire face. Il s'agit en premier de « rendre au journaliste sa dignité ». Et, cela doit être imprimé, dans l'esprit des populations, car le journaliste est selon eux, « un maître chanteur, un racketteur, un pyromane, et un crève la faim ». Relever ce défi, consiste à être professionnel dans le métier. Le journaliste doit « être cet historien du présent qui éclaire les masses et alerte tous les acteurs sur les dangers qui guettent la nation » a-t-il indiqué. Pour le successeur de Amos Behonao, les journalistes sont prêts à œuvrer pour la paix et le dialogue. Cette démarche, ils la feront avec les hommes politiques au cours d' « une semaine citoyenne »pour amener les deux entités à privilégier l'apaisement du climat national. Créer un fonds de solidarité, garantir l'assurance maladie et la mise en place d'une infirmerie, sont les principaux axes sociaux du programme du président Criwa. Au plan professionnel, faire respecter les lois au sujet de l'éthique et la déontologie, améliorer les conditions de travail et la formation des hommes de presse sont ce à quoi le nouveau staff de la maison de la presse devra répondre. Pour ce qui est du Prix Ebony, il sera le lieu de célébration d'un journalisme de qualité. Tout le long de la cérémonie, le souvenir des journalistes décédés a plané sur la salle. Surtout celle de Diégou Bailly. « Une pensée pour tous nos ainés qui se sont endormis. A l'endroit du président Diégou Bailly, l'un des fondateurs de notre union… Ces illustres ainés qui ont contribué à donner à notre union le prestige dont elle jouit aujourd'hui » s'est-il incliné en ces termes. Le chef traditionnel Ebrié, Tchiffi Zié a purifié le nouveau président qui a été ensuite investi par son prédécesseur pour un mandat de trois ans.
S.A.
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