La grande crise alimentaire de l’année 2008 a suscité des vocations dans la sous-préfecture de Sago, département de Sassandra. Sous l’impulsion de Gbalé Dapleu Lazare, des dizaines de villageois se sont jetés dans la production du riz. Malgré les difficultés qu’ils rencontrent, ils sont déterminés.
Samedi 30 juin 2009, 10 heures. Petite fête à Gobroko, village de la sous-préfecture de Sago, département de Sassandra. Les femmes du village, une dizaine, chantent et dansent. Des tam-tams crépitent. C’est la joie. Le chef Akessé N’Gota Raphaël et ses notables sont mobilisés. La raison, M. Gbalé Dapleu Lazare, directeur de cabinet adjoint du ministre de la Défense, fils d’Adebem, un village situé à une dizaine de kilomètres de là, arrive. Initiateur d’un projet de culture de riz irrigué dénommé «Que mille rizières verdissent», il est venu se rendre compte de l’état d’avancement du projet.
Profitant de la présence d’un journaliste (votre serviteur), les femmes de Gobroko lancent un appel à l’aide à la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Simone Ehivet Gbagbo. «Veuillez transmettre à notre sœur Simone Gbagbo que nous avons besoin d’une broyeuse de manioc, de machines de pressage de manioc broyé», indique leur porte-parole, Mme Bolé Atté Marie. Les femmes de Gobroko expriment également le souhait d’avoir des débouchés pour écouler leurs productions de manioc.
Puis, le cap est mis sur la visite d’un champ de riz irrigué faisant partie du projet «Que mille rizières verdissent». A deux cents mètres de Gobroko, une rizière qui fait déjà la fierté du village. «Nous sommes ici sur un site, mais il y en a d’autres où nous ne pourrons pas aller parce qu’ils sont un peu plus éloignés. Mais je peux dire que nous avons en tout onze hectares à Gobroko», explique M. Koueu Gbalet Alexis, le responsable local du projet. Le riz a bien poussé. Mais on constate que les techniques modernes en matière d’aménagement des bas-fonds ne sont pas mises en œuvre. «Nous travaillons avec les moyens du bord, dabas, machettes etc.», se justifie Koueu Alexis qui sollicite l’aide de toute bonne volonté. «Nous avons besoin de matériels de travail : bottes, pelles, engrais etc.», plaide-t-il.
A quelques kilomètres de Gobroko, Godjiboué, un autre village engagé dans le projet «Que mille rizières verdissent». Le chef Okou Zabi Justin et ses notables sont sur pied. Ils attendent depuis longtemps la délégation de M. Gbalé Lazare. Après les civilités, c’est la visite des rizières. Deux vastes exploitations à l’entrée du village, de part et d’autre de la voie. «Ici nous avons 10 hectares pour 45 personnes», explique Mahi Toussaint Lébé, responsable local du projet. Mais, l’on pense que c’est environ vingt hectares qui ont été réalisés. Le constat est le même. Aucun aménagement du bas-fond. Les souches des bois morts sont encore présentes. Rendant pénible le travail des jeunes exploitants. «Nous travaillons de façon archaïque avec des dabas et des machettes sans bottes ni gants», regrette Mahi Toussaint. L’initiateur du projet, M. Gbalé leur a offert 12 paires de bottes, ce qui est largement insuffisant pour 45 exploitants. M. Mahi plaide pour l’acquisition d’une machine qui enlève les souches, d’un motoculteur et sur la présence à leurs côtés d’un encadreur. «Nous avons un besoin pressant d’encadreur qui puisse nous montrer les techniques modernes de culture du riz parce que nous voulons moderniser nos exploitations», insiste-t-il.
Enfin, Adébem, le village natal de Gbalé Dapleu Lazare. Sur le bas côté contigué au quartier allogène, un vaste bas-fond entièrement exploité par le projet «Que mille rizières verdissent». C’est au total 25 hectares de riz irrigué, selon M. Dakouri Ménéda Alphonse, le responsable local du projet. Les problèmes sont les mêmes que les exploitations déjà visitées. Les méthodes sont archaïques et les parcelles qui appartiennent à une centaines de jeunes sont à peine aménagées, sinon pas du tout. On s’est contenté de semer le riz dans les marécages sans autre forme de procès. Les besoins sont également les mêmes : bottes, motoculteurs, gants, encadreurs etc. Mais Dakouri Ménéda demande en plus des herbicides, des engrais et des pulvérisateurs. «Nous avons besoin d’herbicides qui pourraient nous faciliter la tâche et d’engrais parce que les sols qui sont exploités depuis longtemps se sont appauvris», ajoute M. Dakouri.
Le projet «Que mille rizières verdissent» intéresse également le village de Sago, chef-lieu de sous-préfecture. Et c’est M. Agbissi Dally Alexandre, membre du comité de Sago, qui en a fait le point au cours d’une rencontre au domicile de M. Gbalé Lazare. «A Sago, pour le moment, quatre personnes sont inscrites au projet pour deux hectares réalisés», rapporte-t-il. Selon lui, il faut des produits phytosanitaires pour espérer de bons rendements. «Tant qu’on n’a pas les produits phytosanitaires, on n’aura pas les rendements escomptés», avertit-il.
Malgré les difficultés évidentes, les populations Godié de la sous-préfecture de Sago concernées par le projet semblent déterminées à tenter à fond l’expérience.
Augustin Kouyo Envoyé spécial
Samedi 30 juin 2009, 10 heures. Petite fête à Gobroko, village de la sous-préfecture de Sago, département de Sassandra. Les femmes du village, une dizaine, chantent et dansent. Des tam-tams crépitent. C’est la joie. Le chef Akessé N’Gota Raphaël et ses notables sont mobilisés. La raison, M. Gbalé Dapleu Lazare, directeur de cabinet adjoint du ministre de la Défense, fils d’Adebem, un village situé à une dizaine de kilomètres de là, arrive. Initiateur d’un projet de culture de riz irrigué dénommé «Que mille rizières verdissent», il est venu se rendre compte de l’état d’avancement du projet.
Profitant de la présence d’un journaliste (votre serviteur), les femmes de Gobroko lancent un appel à l’aide à la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Simone Ehivet Gbagbo. «Veuillez transmettre à notre sœur Simone Gbagbo que nous avons besoin d’une broyeuse de manioc, de machines de pressage de manioc broyé», indique leur porte-parole, Mme Bolé Atté Marie. Les femmes de Gobroko expriment également le souhait d’avoir des débouchés pour écouler leurs productions de manioc.
Puis, le cap est mis sur la visite d’un champ de riz irrigué faisant partie du projet «Que mille rizières verdissent». A deux cents mètres de Gobroko, une rizière qui fait déjà la fierté du village. «Nous sommes ici sur un site, mais il y en a d’autres où nous ne pourrons pas aller parce qu’ils sont un peu plus éloignés. Mais je peux dire que nous avons en tout onze hectares à Gobroko», explique M. Koueu Gbalet Alexis, le responsable local du projet. Le riz a bien poussé. Mais on constate que les techniques modernes en matière d’aménagement des bas-fonds ne sont pas mises en œuvre. «Nous travaillons avec les moyens du bord, dabas, machettes etc.», se justifie Koueu Alexis qui sollicite l’aide de toute bonne volonté. «Nous avons besoin de matériels de travail : bottes, pelles, engrais etc.», plaide-t-il.
A quelques kilomètres de Gobroko, Godjiboué, un autre village engagé dans le projet «Que mille rizières verdissent». Le chef Okou Zabi Justin et ses notables sont sur pied. Ils attendent depuis longtemps la délégation de M. Gbalé Lazare. Après les civilités, c’est la visite des rizières. Deux vastes exploitations à l’entrée du village, de part et d’autre de la voie. «Ici nous avons 10 hectares pour 45 personnes», explique Mahi Toussaint Lébé, responsable local du projet. Mais, l’on pense que c’est environ vingt hectares qui ont été réalisés. Le constat est le même. Aucun aménagement du bas-fond. Les souches des bois morts sont encore présentes. Rendant pénible le travail des jeunes exploitants. «Nous travaillons de façon archaïque avec des dabas et des machettes sans bottes ni gants», regrette Mahi Toussaint. L’initiateur du projet, M. Gbalé leur a offert 12 paires de bottes, ce qui est largement insuffisant pour 45 exploitants. M. Mahi plaide pour l’acquisition d’une machine qui enlève les souches, d’un motoculteur et sur la présence à leurs côtés d’un encadreur. «Nous avons un besoin pressant d’encadreur qui puisse nous montrer les techniques modernes de culture du riz parce que nous voulons moderniser nos exploitations», insiste-t-il.
Enfin, Adébem, le village natal de Gbalé Dapleu Lazare. Sur le bas côté contigué au quartier allogène, un vaste bas-fond entièrement exploité par le projet «Que mille rizières verdissent». C’est au total 25 hectares de riz irrigué, selon M. Dakouri Ménéda Alphonse, le responsable local du projet. Les problèmes sont les mêmes que les exploitations déjà visitées. Les méthodes sont archaïques et les parcelles qui appartiennent à une centaines de jeunes sont à peine aménagées, sinon pas du tout. On s’est contenté de semer le riz dans les marécages sans autre forme de procès. Les besoins sont également les mêmes : bottes, motoculteurs, gants, encadreurs etc. Mais Dakouri Ménéda demande en plus des herbicides, des engrais et des pulvérisateurs. «Nous avons besoin d’herbicides qui pourraient nous faciliter la tâche et d’engrais parce que les sols qui sont exploités depuis longtemps se sont appauvris», ajoute M. Dakouri.
Le projet «Que mille rizières verdissent» intéresse également le village de Sago, chef-lieu de sous-préfecture. Et c’est M. Agbissi Dally Alexandre, membre du comité de Sago, qui en a fait le point au cours d’une rencontre au domicile de M. Gbalé Lazare. «A Sago, pour le moment, quatre personnes sont inscrites au projet pour deux hectares réalisés», rapporte-t-il. Selon lui, il faut des produits phytosanitaires pour espérer de bons rendements. «Tant qu’on n’a pas les produits phytosanitaires, on n’aura pas les rendements escomptés», avertit-il.
Malgré les difficultés évidentes, les populations Godié de la sous-préfecture de Sago concernées par le projet semblent déterminées à tenter à fond l’expérience.
Augustin Kouyo Envoyé spécial