Tout le folklore suscité autour du match Burkina-Côte d'Ivoire par le public et la presse burkinabé a fini par une défaite (2-3) des Etalons sur leur base. Kolo Touré fait mouche (1-0) en reprenant un corner de Romaric dès la 15ème minute de jeu. Les Burkinabé cueillis à froid ne se résignent pas. Multipliant les offensives, ils égalisent (1-1) grâce à un exploit individuel du virevoltant Jonathan Pittroïpa (n°11). Le public acquis à la cause de ses joueurs pavoise dans les tribunes. Poussés par leurs supporters, les poulains du technicien portugais Duarte tiennent très bien ce résultat partiel en faisant rêver leurs fans. Le score reste inchangé jusqu'à la pause malgré quelques velléités de part et d'autre. A la reprise, les Eléphants corsent l'addition à deux reprises et sèment le doute dans l'esprit des Etalons. Pour assurer son équilibre défensif, le sélectionneur Halilodzic fait entrer Chico à gauche et repositionne Eboué à droite. Au milieu, Romaric règne en maître en donnant des balles en profondeur malheureusement inexploitées par Drogba. Cependant, la 56ème minute est fatale aux Etalons. Kalunho fixe ses gardes du corps et déclenche un mouvement collectif. Didier Drogba en embuscade parmi les défenseurs burkinabé les oblige à faire l'auto goal parfait (2-1). Puis, sur une frappe lourde de Romaric repoussée par le gardien de but des Etalons, l'attaquant vedette de Chelsea FC leur porte l'estocade (3-1). C'est un silence de cathédrale dans les tribunes occupées par les supporters burkinabé. Les actes d'anti-jeu se multiplient sous l'œil bienveillant de l'arbitre sud-africain. On croyait le jeu scellé en faveur des Eléphants, mais blessés dans leur amour, les Etalons élèvent leur niveau de jeu et contraignent leurs adversaires à la défensive. Les remplacements de l'entraîneur portugais Duarte s'avèrent judicieux. Sur une offensive dans les ultimes moments de jeu, le remuant milieu offensif Pittroïpa sauve l'honneur en ramenant le score (2-3) à une proportion plus conforme à la physionomie de la rencontre. Le score en restera là jusqu'au coup de sifflet final.
Marc Koffi
Marc Koffi